Breizh Amerika Collective, on the road again Les trombones rêvent de coulisse, la bombarde se déhanche, les basses et batteries résonnent au fond du shaker : le cocktail 2017 du Breizh Amerika Collective est prêt à jaillir. Attention au départ, dégustation imminente. Au programme, du jazz, de la musique bretonne, du bon son Cajun et des rencontres, encore des rencontres ! Avec les jazzmen américains, les victimes de Katrina, les hipsters de New-Orleans, les musiciens et défenseurs de la culture et langue Cajun mais aussi les acteurs politiques et économiques de Louisiane. Sans oublier un peu de glace car les nuits seront chaudes, la recette sera pétillante, étourdissante de richesse et laisser des souvenirs mémorables de part et d’autre de l’Atlantique et sur les rives du Mississipi. Parmi les temps forts à vivre, une soirée bretonne à Chicago, un fest-noz déambulatoire dans Bourbon Street et des concerts dans les bars mythiques du quartier français de New-Orleans. Côté cajun, les accordéons vont chauffer du côté de Lafayette où nous attendent les militants de la culture cajun pour célébrer la fête de la Bretagne. S’il fallait donner une signature à ce cocktail 2017, ce serait sans aucun doute celle de Jack Kerouac, auteur emblématique de la Beat Generation, amoureux du jazz et curieux de son pays d’origine la Bretagne. Il occupera une place symbolique dans ce Road Trip auquel participeront une dizaine de Bretons et qu’on pourra revivre sous forme de documentaire télévisé dans les mois à venir. May 12th, Chicago - Old Town School, The Myron R. Szold Music & Dance Hall, 8:30pm May 14th, New Orleans, Fest Noz on Bourbon Street, 5pm May 15th, New Orleans, Allways Lounge, 7pm May 17th, Baton Rouge, French House LSU, 6:30pm May 18th, Lafayette, Lite Center networking, 6:30pm May 19th, Lafayette, The Wurst Biergarten, 6pm May 20th, Scott, Louisiana Festival de la Bretagne, 10am - 10pm
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Invité par l'association Breizh-Amerika à aller représenter la Bretagne en Louisiane du 12 au 20 mai, à l'occasion de la Fête de la Bretagne, Simon Créachcadec, membre à la fois du bagad et du cercle celtique, va participer à une tournée musicale qui passera par la Nouvelle-Orléans et Chicago. L'invitation faite à Simon Créachcadec vient de sa qualité de multi-instrumentiste, puisqu'il joue entre autres de la bombarde, de la clarinette et du saxophone. Un univers très jazzy, qui lui permettra de rejoindre une formation de musiciens américains : un tromboniste, un contrebassiste et un percussionniste. Il chante aussi, et a les yeux qui brillent quand il pense à son départ, en espérant que Tanguy Soubigou, comme lui membre du bagad, le rejoindra dans l'aventure. Le jeune homme de 26 ans s'envolera dans une dizaine de jours vers Chicago, où durant deux jours, il apprendra à danser « breton » dans un festival au Old town music-hall. Il jouera également dans les bars, afin de faire connaissance avec les autres musiciens, les contacts n'ayant été pour l'instant que virtuels. Il va falloir apprendre à jouer et improviser ensemble car, ensuite, ce sera « New Orleans », avec réception dans une plantation pour une soirée dédiée à la Bretagne. Et puis il y aura Lafayette, Scott et Bâton-Rouge... Représenter la Bretagne Le thème général de cette rencontre est la « beat generation ». Et si celle-ci n'est pas vraiment synonyme de conformisme vestimentaire, cela n'empêchera pas Simon de défiler, habillé aux couleurs de Plougastel, sur la fameuse Bourbon Street. Le cercle celtique lui prête un costume pour l'occasion, et le bagad, une bombarde. L'association Breizh-Amerika, fondée par Charles Kergarvat, « le » breton de New York, est un projet en deux phases : l'une économique, avec un concours de start-up, et l'autre culturelle, dont le but est de réunir des musiciens de Bretagne et des USA. Le tout dans un esprit d'échange, de création et d'innovation musicale, afin de valoriser des traditions artistiques et linguistiques, et développer des liens de coopération de part et d'autre de l'Atlantique. Amorcée en 2013, à Manhattan, par une première expérience entre deux chanteurs bretons de kan ha diskan et des percussionnistes de la communauté Garifuna de New York, peuple originaire des Caraïbes et des côtes atlantiques sud-américaines, l'expérience se poursuit depuis en mélangeant les genres. Source-LeTélégramme Tous les ans, pour la Fête de la Bretagne, le Breizh Amerika Collective développe une création unique entre musiciens bretons et américains en leur permettant de collaborer et de partager traditions et cultures bretonne et du nouveau-monde. Cette année, cet échange se fera à Chicago et en Louisiane sur une période de 10 jours. Nous avons interviewé Simon Creachcadec sur ses impressions avant le grand départ. Simon, vous embarquez sur une tournée américaine. Une création entre musiciens bretons et américains. Quels sont vos sentiments? Mes sentiments sont inexplicables. Échanger, partager et créer avec des musiciens étrangers est tout simplement énorme pour moi. La barrière de la langue va tomber grâce à la musique. Nous nous comprendrons mieux musicalement que linguistiquement. C'est une expérience nouvelle pour moi. Et, de ce fait, une chance. Vous avez intégré le Breizh Amerika Collective. Il y a eu des musiciens bretons connus les années passée. Comment comptez vous laisser votre marque? En effet les années précédentes ont déjà été très riches musicalement grâce aux pointures bretonnes qui y ont participé. Je compte présenter mon énergie sans fin et mon swing sur les airs de Gavotte. Mais aussi ma voix (encore peu connue en langue bretonne) et qui à sa sonorité spécifique. Tanguy et moi arriverons à transporter nos spectateurs. Est ce que vous allez demander aux jazzmen américains d'interpréter une gavotte de Plougastel? Si oui, pourquoi pensez vous que cela soit important? Cela sera vu sur place avec Tanguy, Alex et les autres. Il faut laisser place à la création momentanée des fois. Car c'est de ces moments là que ressortent de belles choses. Plus d'infos sur le tournée : http://www.breizh-amerika.com/usa-tour-2017.html Film retraçant la tournée des 7 villes américaines de la Breizh Amerika Collective La tournée "BREIZH ON THE ROAD ... AGAIN" a présenté des spectacles à Detroit, à St Louis, à Chicago, à La Nouvelle-Orléans, à Lafayette, à Scott et à Arnaudville, en s'engageant et créant des liens avec des organisations et des acteurs locaux afin de développer de nouveaux réseaux et de nouvelles relations pour sensibiliser le public autour de la question la culture et de la langue bretonne qui sont sévèrement en danger, et pour promouvoir la Fête de la Bretagne à travers les USA. L'initiative «BREIZH AMERIKA COLLECTIVE» réunit des musiciens innovants de Bretagne et des États-Unis, sensibles aux traditions menacées, pour collaborer sur la création et à la production de nouvelle musique, tout en développant des liens transatlantiques durables de coopération et de compréhension. Breizh-Amerika en breton signifie Bretagne-Amérique (l'UNESCO énumère la langue bretonne comme gravement en danger). Film retracing the 7 city USA tour of the Breizh Amerika Collective
The "BREIZH ON THE ROAD...AGAIN" tour performed shows in Detroit, St Louis, Chicago, New Orleans, Lafayette, Scott and Arnaudville engaging and partnering with local community organizations and actors to foster new networks and relations while growing awareness for endangered Breton culture and language, and promoting the Fête de la Bretagne across the USA. The "BREIZH AMERIKA COLLECTIVE" initiative brings together innovative musicians from Brittany, France and the United States of America to collaboratively work to create and produce original music, bring awareness to endangered traditions, while developing durable Transatlantic links of cooperation and understanding. Breizh-Amerika in Breton language means Brittany-America (UNESCO lists Breton language as severely endangered). Ce matin, nous quittons la ville de « New-Orleans » pour la capitale de la Louisiane: Bâton-Rouge. C’est ici que fini officiellement le Mississipi qui se diffuse dans une sorte de delta formé d’innombrables bayous qui sont des routes navigables sur lesquels circulaient les premiers colons venus de France. Nous avons rendez-vous avec l’équipe de travail du Lieutenant-Gouverneur de l’état de Louisiane. Le Lieutenant-Gouverneur; Billy Nungesser, est le numéro 2 de l’Etat (State) et est notamment chargé du développement du tourisme en Louisiane, c'est pourquoi Breizh Amerika a mis un point d'honneur à le rencontrer ainsi que son équipe. Le Festival Interceltique de Lorient (FIL) ayant rejoint Breizh Amerika en tant que partenaire a également décidé de nous rejoindre et d'envoyer une délégation en Louisiane. C'est Lisardo Lombardia, directeur du Festival et Bruno Jaouen, vice-président du Festival qui se sont joint à nous. Ces derniers ont présenté le FIL dans le but de pouvoir effectuer des échanges dans le futur. Les collaborateurs du Lieutenant-Gouverneur ont été très attentifs aux atouts de Breizh Amerika ainsi qu'aux atouts du Festival Interceltique de Lorient; plus gros festival urbain d'Europe! Les collaborateurs ont été intéressés par le fait qu’il peut être un diffuseur de l’art et la culture cadienne comme par exemple le chanteur Zachary Richard qui était l’invité en 2015. Ceci a donc bien été noté par les représentants de l’état qui ont compris également que le Festival pouvait être un promontoire pour des échanges économiques et universitaires entre les deux régions. Breizh Amerika et son partenaire, le FIL, vont travailler en étroite collaboration pour développer une potentielle année des Etats-Unis au festival de Lorient d'ici 2020, Suite à cette rencontre, nous nous rendons à la Louisiana State University (LSU) dans le département « LSU AgCenter ». Rappelons que notre hôte Michel Vincent est chercheur dans ce même département. Ce département fait partie de la branche « Agricole et Agro-alimentaire » de la prestigieuse université. Ici, se réalisent des projets de conception et valorisation de nouveaux produits et de valorisation de l’agriculture de Louisiane. Gaye qui est en charge du Food Incubator nous reçoit dans son laboratoire et nous présente sa toute récente nouveauté à base de « cajuns pickles » : ce sont des cornichons tranchées, épicés et légèrement sucrés qui conservent tout leur croquant et qui pourraient bien accompagner des crudités ou même être dégustés à l’apéritif. Un potentiel pour la Bretagne selon elle. Gaye nous fait visiter également ses salles de laboratoire et nous fait savoir que le LSU AgCenter serait prêt à collaborer avec une université ou un organisme breton sur l’élaboration de nouveaux produits ou de valorisation de déchets agricoles. Par exemple, Michel nous confiera travailler sur la valorisation des biopolymères à base de végétaux renouvelables dérivés de la canne à sucre, matière première presque inépuisable en Louisiane. Ils nous ont ainsi présenté la fabrication de bouchons de bouteille de vin ou de cidre à base de biopolymères dérivés de la canne à sucre, premiers bouchons neutres en carbone au monde et qui rivalisent économiquement avec les nouveaux bouchons issus de produits pétroliers (remplaçant le liège), pas vraiment éco-responsables. Cette section de la LSU est une excellente source d’incubation pour des start-ups de l’agro-alimentaire qui souhaitent se développer aux Etats-Unis… Ensuite, nous avons rendez-vous pour déjeuner dans le restaurant de LSU avec le président du CODOFIL, Docteur William Arcenaux. Le Conseil pour le Développement du Français en Louisiane est une agence de l'État pour la promotion de l'usage du français (aussi bien français métropolitain que le français cadien) dans la population de Louisiane. Il n’y a plus qu’environ 200 000 locuteurs sur les 4 ou 5 millions d’habitants de Louisiane : En 1968, un décret d’un représentant (député) Louisianais, James Domengeaux, a décidé de « faire tout ce qui est nécessaire pour encourager le développement, l'utilisation et la préservation du français tel qu'il existe en Louisiane pour le plus grand bien culturel, économique et touristique pour l'État ». Le Codofil est très important puisqu’il veille à la qualité de l'enseignement du français qui est dispensé aux 70 000 élèves et étudiants francophones louisianais. A noter que le Consulat Général de France à La Nouvelle-Orléans et le Département d'Éducation de Louisiane sont partenaires du Codofil. Docteur Arcenaux, est professeur d’histoire au LSU, nous confiera avoir du sang breton dans les veines du côté de son arrière-arrière-grand-mère. Il a écrit plusieurs livres dont un sur l’histoire des Cadiens d'Acadie (sud de la Louisiane francophone et dont Lafayette est la capitale). LAFAYETTE, capitale de l’Acadie Nous nous rendons justement à Lafayette, ville principale de 110 000 habitants où a lieu chaque année le Festival International de Louisiane où l’on nous attend au Centre International avec Philippe Gustin, responsable-négociant international, pour une « table ronde » avec de nombreux entrepreneurs de la région décidés à rencontrer leurs homologues de Bretagne. Philippe est d’origine Belge mais il est tombé dans la marmite cadienne et dirige ce centre d’échanges économiques internationaux. Les échanges sont très prolifiques. Charles Kergaravat, fondateur et président de Breizh-Amerika, présente l’association et la délégation du Festival Interceltique de Lorient qui nous accompagne. Nous rencontrons Zachary Barker du LITE (Louisiana Immersive Technology Enterprise) qui est à l’affut des opportunitées économiques avec sa « Opportunity Machine » (Centre des Opportunités) et aussi Terry Huval de l’Université LSU, responsable de l’équipement en fibre de la région, qui nous explique avoir équipé en fibre optique toute la région de Lafayette en 3 ans seulement sans avoir eu besoin de passer par des aides gouvernementales. Il nous explique que le secteur était très déficitaire, voire même inexistant, en communication par fibre optique : aujourd’hui, l'Acadie est un exemple pour les autres régions désenclavées Américaines. Ce cablage en fibre optique apporte l’installation de nouvelles entreprises qui viennent s’y installer. Nous rencontrons également d’autres forces vives de Lafayette qui désirent réaliser des échanges économiques avec la Bretagne et pourquoi pas avec Lorient qui est une ville comparable et de même proportion. Par exemple, Rosemary Parisi, importatrice, qui importe déjà du vin de France mais aussi du « cidre bouché », est bien décidée à importer maintenant du « cidre bouché breton ». Elle fut aussi conquise par le pâté « Hénaff » qui était présenté en dégustation avant le concert du Breizh Amerika Collective. Elle souhaite maintenant rencontrer des représentants de la société bretonne Hénaff. Nous rencontrerons également Julie Bordelon, responsable de la communication par vidéo ou encore des représentants de la CODOFIL comme Charles Larroque et Carr Willkerson. Christophe Pilut, responsable communication du Centre International nous présentera également des responsables du secteur tourisme comme David Chéramie du Bayou Vermillon District et Céleste Gomez, directrice de "Saint-Landry Tourist Commision". Lafayette nous accueille les bras ouverts et nous auront l'honneur d'être nommés «Citoyens d’Honneur de la ville de Lafayette». La cérémonie de consécration a lieu avant le concert du Breizh Amerika Collective et c'est Philippe Gustin qui nous a remis les honneurs de la part de la mairie de Lafayette. Chaque représentant de Breizh-Amerika et représentant du Festival Interceltique de Lorient recevra individuellement un diplôme d’honneur de la Ville de Lafayette et représentant "l’hommage suprême" de nos hôtes envers nous et démontrant l’intérêt et l’espoir qu’ils investissent en nous pour représenter cette merveilleuse municipalité de Lafayette. S'en suivi le concert du Breizh Amerika Collective au Jefferson Pub au centre ville de Lafayette qui fut un succès au cours duquel tout le public se mit a danser en une ronde immense. Un de nos hôte acadien, Bryan, chantera même le Bro Gozh Ma Zadoù avec notre chanteur Lors Landat! Nous roulons sur la mythique Route 66 qui relie Chicago à la Californie. Nous la parcourons entre la ville de St Louis, Missouri et de Chicago. C'est un voyage d'environ 5 heures et sur le chemin, il existe une ville qui est très connue des Américains : Springfield. En effet, cette ville de 110 000 habitants est la ville du célèbre président Lincoln qui a réussi à réunir à nouveau les Etats-Unis, après un long clivage Nord-Sud, et a mis fin à la guerre de Sécession. Peu d’Européens visitent cette ville mais nous y passons et donc nous nous y arrêtons. Quelle bonne idée ! Le "Abraham Lincoln Presidential Museum" de la ville vaut le détour! Nous reprenons la route après cette visite ludique et éducative pour Chicago où nous avons rendez-vous au Lycée Français pour rencontrer les élèves bilingues français-anglais et leur faire une conférence sur la Bretagne, sa musique et sa culture. Cela dure environ une heure pendant laquelle 6 classes d’enfants de 6 à 11 ans sont tout excités de rencontrer le groupe breton! Les enfants découvriront le drapeau breton, la langue en comptant jusqu’à 10 et puis ils danseront leur première hanter-dro avec Lors Landat qui est également professeur de français et de latin à l’école Diwan de Vannes. Après ce fabuleux échange avec les enfants et professeurs, nous reprenons la route en direction du centre-ville de Chicago pour un « showcase ». En effet, nous avons rendez-vous dans l'épicerie fine - boucherie la plus réputée de Chicago "Gene’s Sausage Shop" afin de promouvoir les produits bretons de nos partenaires et notamment le Pâté Hénaff, qui est en vente dans cette épicerie de luxe depuis peu. Musique, histoire de l'entreprise et de la Bretagne, dégustation de différents types de Pâtés Hénaff intriguent et passionnent les clients venus spécialement pour l'événement. A la fin du "showcase", le directeur de l'épicerie, américain, nous confie qu'il est très heureux que les ventes démarrent fort et qu'il est lui-même accro à la petite boite bleue! .
Le Collective de Breizh Amérika reste sous le charme du très bon accueil de l’Alliance Française de Saint-Louis. En ce dimanche 15 mai, c’est quartier libre jusqu’à midi. Par contre, c’est ce soir le deuxième grand concert de la tournée Breizh on the road…again 2016! Il se déroulera dans une des plus vieilles salles de « folk song » du Missouri, The Focal Point. Tous les musiciens ont été très bien accueillis. CONCERT AU FOCAL POINT Le Collective à rendez-vous dans cette salle de concert où ils sont accueillis par Jean qui a étudié le français et qui sera notre régisseur ce soir. On procède au déballage du matériel et à la balance du son. The Point Focal est une salle « Vintage » et tout à fait mythique puisque de nombreux groupes s’y sont produits, ce qui fait sa réputation. L’accordéoniste, Thomas Moisson explique que ce bâtiment a été construit en 1920 avec un plancher de bois franc qui donne un charme à ce lieu mais joue un rôle très important pour le son recherché lors des concerts et colle très bien avec la musique folk. Avec des sièges mobiles de type « cinéma » ou « théâtre », on peut modifier l’agencement de la salle. Ce soir, on disposera ces sièges en « mode concert » avec une place devant et derrière pour les danseurs s’il y en a…. Et il y en aura !... La salle est presque complète ce soir. Il y a quelques Bretons bien sûr mais aussi des membres de l’Alliance Française que l’on a convaincu à venir hier après-midi lors de la conférence. Toutefois, la majeure partie est américaine. On notera la présence d’un responsable de la culture irlandaise. Le concert commence : Après l’accueil du propriétaire, Charles Kergaravat présente le groupe composé de Thomas Moisson et son compère Lors landat, suivi de Julien Le Mentec à la basse et de l’Américain Alex Asher, tromboniste. Alex réalise une performance à chaque fois avec son instrument, qui est peu banal dans la composition habituellement que l’on peut trouver en Bretagne : c’est ça la touche américaine et l’ouverture sur le monde! N’oublions pas que ce musicien de jazz au départ est aussi bien à l’aise avec la musique traditionnelle du Collectif de Bretons qu’avec la chanteuse Beyoncé qu’il accompagnait dernièrement, ou encore un chanteur comme Boy Georges qu’il rejoindra après cette tournée. Ce musicien est talentueux et connait bien la Bretagne et ses festoù-noz pour l’avoir visité il y a deux ans. Comme prévu, le public en redemandera. Lors Landat fera la démonstration des pas de gavotte pour permettre à ceux et à celles qui ne connaissent pas, de participer. Bien entendu, cette soirée s’achève et sera trop courte pour nos Bretons présents. Le public fera une « standing ovation ». Ils sont forts à Saint-Louis, ils auront fêté la Bretagne comme il faut. De bonne heure, nous quittons Detroit par avion et arrivons à Saint-Louis qui est situé au sud dans l’état du Missouri. Cette ville a été fondée il y a 250 ans par un Béarnais de la ville de Bedous: Pierre Laclède. Ce territoire lui avait été concédé pour commercer avec les Amérindiens les fourrures que l’on envoyait en Europe. Saint-Louis, appelée ainsi en l’honneur de Louis IX est située exactement à l’endroit où le fleuve Missouri se déverse dans le Mississipi. Aujourd’hui, c’est une journée de promotion de la Bretagne qui se déroulera au local de l’Alliance Française. Le groupe de musiciens découvre la ville qui est un musée á ciel ouvert, puis le grand parc Forest. Notre guide est Anne-Sophie Blank originaire du Pouldu, Finistère. Vers 17h, l’Alliance Française organise une conférence sur la Bretagne présentée par Charles Kergaravat. Cette conférence a pour but de présentée la Bretagne aux Américains. Les clichès sont tenaces mais justement Charles retournera la situation en expliquant les multiples avantages de l’économie bretonne, sa culture et sa beauté. L’histoire de Bretagne rappellera les vraies raisons qui font que la Bretagne est en France. Et ce soir, elle se fera en français puisque c’est l’intérêt pour cette association de promouvoir la langue française. Charles en profitera également de plaider en faveur de la langue bretonne. Puis faute de place, les membres présents sont invités à écouter exactement ce à quoi la langue bretonne ressemble puisque Lors Landat lira un début de roman en breton de son ami David ar Gall. Avec son compère Thomas Moisson, ils interpréteront une gavotte des montagnes. Cette soirée s’est terminée par un cocktail offert par l’Alliance Française et une dégustation de produits bretons comme le pâté Hénaff, les gâteaux bretons et tartes, sans oublier le cidre. Les personnes présentes seront décidées à venir voir le grand concert donné le lendemain au célèbre Focal Point Concert qui reçoit des groupes du monde entier depuis 40 ans. Detroit, Michigan connu comme étant la grande cité de l’automobile (Ford, General Motors, Chrysler) où le Breizh Amerika Collective inaugure la Fête de la Bretagne aux USA. Le Collective a débuté sa journée à la French School of Detroit ou 75 enfants ont écouté attentivement Charles Kergaravat, Thomas Moisson, et Julien Le Mentec leur apprendre à connaitre leur région de Bretagne et sa culture. Un petit Breton a été désigné pour mener la danse qu’on venait de leur apprendre. Toutes les classes et leurs instituteurs ont participé à l’apprentissage de l’hanter-dro pour la Fête de la Bretagne. La journée a continué par la visite du musée Motown, La Mecque de la musique aux USA. Ce studio est situé au centre de Detroit, est réputé pour avoir fait germer des stars comme Stevie Wonder, les Jackson 5, Marvin Gaye, Diana Rose et les Supremes. Dans le musée, on retrouve un don de son vivant, de Michael Jackson : son gant préféré. Le concert du soir a été organisé par L’Institut Français de Michigan et L’Alliance Française de Detroit et sponsorisé par une entreprise finistérienne, Actu-Plast. Bretons, Français, et Americains ont apprecié 1h30 de la nouveau création proposée par le Breizh Amerika Collective. Les bénévoles de L’institut et de l'Alliance, dont une partie des membres sont expatriés bretons, ont préparé un buffet avec paté, crêpes, far, et cidres breton. Le président de l’Alliance nous a confié avoir été dans l’obligation de rajouter des tables compte tenu d’une forte réservation. Le public néophyte était timide dans un premier temps pour engager des pas de danse mais se sont laissés convaincre par le talent du Collective et ont enchainé quelques an dro avant la fin. Le projet Breizh Amerika collective 2016 ? J'ai suivi avec intérêt les précédentes éditions des projets de Breizh Amerika et je trouvais sacrément culotté de lier développement économique et échanges culturels, tant cette façon de procéder nous est assez étrangère (voire suspecte) dans l'Hexagone. J'ai pu me rendre compte par la suite que cela constituait un atout considérable pour mobiliser des réseaux et, dans la partie qui me concerne davantage, pour promouvoir notre culture (langue et musique) et notre (nos) identité(s). Quand Thomas Moisson avec qui je travaille depuis 2008 m'a proposé de rejoindre l'équipe de la tournée 2016, j'ai donc assez peu hésité ! Partager la musique de Bretagne avec un autre public ? J'avais noté, au cours de précédents déplacements, que la musique « celtique », surtout dans le monde anglo-saxon, était souvent assimilée aux musiques de tradition irlandaise voire écossaise. Si, en Europe, le Festival Interceltique de Lorient a fortement changé la donne, il reste encore beaucoup à faire pour que nos spécificités soient plus facilement identifiables dans le concert des « musiques du monde » ou , pour mieux dire, des musiques d'inspiration populaire.Jouer aux Etats-Unis dans des lieux où on entend principalement du Blues, de l'Irish, du Folk et du Jazz est très enthousiasmant. La langue bretonne ? Dans le projet de la tournée, selon le vœu commun de Charles Kergaravat et des musiciens, des temps de travail et d'échange auront lieu pour mettre en avant notre langue, au-delà de son aspect purement musical. Je suis impatient d'échanger avec nos « cousins » cajuns et de croiser nos expériences notamment en matière d'enseignement et de transmission. Ils ont bien compris, me semble t-il, qu'une langue est bien plus qu'un simple outil de communication. D'autre rendez-vous importants sont prévus également, cela constitue une belle aventure, un « Cultural Big Trip » ... Alex Asher ? The cherry on the cake ! J'avais l'occasion, lors d'un bœuf mémorable à La Taverne du Roi Morvan à Lorient, de rencontrer Alex. Il avait tout pour me plaire : tromboniste hors-pair, ayant baigné dans les mêmes sources New-Orleans qui ont bercé mon enfance et une personnalité simple, directe et bienveillante. De l'humain, quoi ! Julien (Le Mentec), Thomas et moi-même avons hâte de l'entendre sonner nos gavottes (« montagnes » et … Aven, evel just !). |
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Breizh Amerikais an organization established to create, facilitate, promote, and sponsor wide-ranging innovative and collaborative cultural and economic projects that strengthen and foster relations and cooperation between the United States of America and the region of Brittany, France. |