Members of the Breizh Amerika Collective were interviewed during the Interceltic Festival of Lorient for "Spotlight on Brittany". Two band members had traveled from California to perform and share their impressions of the festival, performing with the Collective, and breton music. Spotlight on Brittany is a radio programme brought to you by the AIKB (Association Intégration Kreiz Breizh) in Gouarec.
Every month they explore the traditions and culture that underpin daily life in modern Brittany. Themes change monthly and the programmes are broadcast by Radio Breizh as follows: Radio Kreiz Breizh : 102.9Mhz - 106.5Mhz - 99.4Mhz Wednesdays: 14h00-14h30 and Saturdays: 12h00-12h30 Radio Bro Gwened : 101.7Mhz - 92.6Mhz - 94.8Mhz Wednesdays: 14h00-14h30 and Sundays: 14h00-14h30
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Cela fait plusieurs années que le Breizh Amerika porte loin les couleurs de la Bretagne, notamment sa musique, son économie mais aussi sa langue à travers les Etats-Unis. Après New-York, la Louisiane, la Californie, le Mississippi, le Nouveau-Mexique, les grands Lacs, la prochaine étape de ce collectif à la fois hétéroclite et uni, sera … Lorient, Bretagne ! A voir sur scène au Festival interceltique de Lorient: 05/08/2018 à 22h00 au Quai de la Bretagne (Accès Badge FIL). 07/08/2018 à 21h à la Tavarn ar Roue Morvan « Cela fait plusieurs années que nous avons envie de partager l’esprit, l’ambiance et les moments uniques que nous font vivre les projets associant Bretons et Américains, explique Charles Kergaravat, Président de Breizh Amerika. Cette année, nous avons le plaisir de voir le Collective et plusieurs de ses musiciens « historiques en compagnie d’un immense bassiste américain, qui est le premier membre américain du Collective à faire le voyage dans ce sens ! » Vu de loin, à travers quelques articles de journaux, ces réjouissances bretonnes aux USA peuvent passer pour une simple série de concerts ou visites de courtoisies donnés par quelques passionnés à l’occasion des fêtes bretonnes. Pourtant, quiconque à participé à l’un de ces périples sait à quel point l’énergie déployée de part et d’autres du « big pond », la multitude des projets menés sur plusieurs fronts, dont l’enseignement, l’économie, la musique ou la culture laissent des traces durables des deux côtés de l’Atlantique, sous forme de concerts, de films, de conventions de partenariats, de business et de projets partagés. Retour au pays Cet été, ce sont donc les Bretons qui sont invités à goûter à l’esprit du Breizh Amerika Collective à travers plusieurs rendez-vous. Le grand rendez-vous de l’été sera cependant celui des festivaliers lorientais avec le Breizh Amerika Collective le 5 août à 22h, quai de la Bretagne, au cœur du Festival Interceltique de Lorient. C’est Joe Kyle Jr, un contrebassiste qui officie dans de nombreux groupes dont HowellDivine, un trio blues de la région de San Francisco qui sera le représentant américain du collective à Lorient. Joe Kyle Jr est connu pour avoir jouer avec des légendes du blues et du jazz comme Martin Denny, Al Kooper ou Pinetop Perkins. Il collabore aujourd’hui encore aux formations blues et jazz les plus prestigieuses de la baie de San Francisco, dont Lavay Smith's Red Hot Skillet Lickers, The Waybacks ou encore Americano Social Club. Comme d’autres musiciens du Breizh Amerika Collective avant lui, Joe Kyle a intégré le collectif avec professionnalisme et aisance, apportant au collectif son agilité et son aura pour garantir des partages musicaux exceptionnels. Les captations réalisées lors du Breizh Amerika Tour 2018 laisse présager d’une belle fusion entre le sax virtuose de Gweltaz Rialland, la grande présence du piano de Julien Le Mentec, les envolées de Thomas Moisson à l’accordéon et les slaps de basse qui font partie de la légende de Joe Kyle Jr. A noter que Lors Landat au chant et Lionel Prigent à la batterie seront aussi de l’aventure lorientaise. C'est encore la Fête de la Bretagne, avec plus de 150 événements à travers le monde, qui permet à un large public de découvrir toutes la richesse qui composent la Bretagne. Au cours des 4 dernières années, Breizh Amerika a organisé des événements dans plus de 15 villes américaines, présentant à chaque fois la culture, la musique, la nourriture et la dynamique festive de la Bretagne. Les Bretons expatriés se sont réunis lors de ces événements pour rencontrer et célébrer leur identité bretonne. Breizh Amerika a toujours placé le public américain au cœur de ces festivités pour leur permettre de découvrir et d'interagir avec la musique bretonne, souvent pour la première fois. Si une telle tâche n'était pas assez ambitieuse, Breizh Amerika est également le fer de lance d'une collaboration entre des musiciens américains et bretons pour créer de nouvelles musiques. De célèbres musiciens américains qui n'ont jamais entendu ou joué de la musique bretonne auparavant, rejoignent, répètent et tournent avec le Breizh Amerika Collective. Cette année, Breizh Amerika Collective sera à nouveau sur la route et a ajouté le bassiste américain, Joe Kyle Jr à sa tournée en Californie. Joe est devenu un interprète et un musicien très connu dans tout les USA pour son incroyable sens de la musique et de la scène, son agilité musicale, son adaptabilité et sa propension à la "slap bass" et "tragicomic asides". Il est peut-être le seul bassiste à avoir réussi à jouer avec les pianistes Pinetop Perkins, Martin Denny, et Al Kooper, 3 styles très différents! Joe peut fréquemment être vu et entendu et a souvent enregistré avec de nombreux groupes de la Bay Area, dont Americano Social Club de Michael Zisman, HowellDevine, Royal Deuces de Mitch Polzak, Koolerator, The Cottontails et The Waybacks. Joe rejoindra Thomas Moisson, Julien Le Mentec et Gweltaz Rialland dans le Breizh Amerika Collective de 2018 lors de sa tournée en Californie. May 20th Blush Wine Bar (476 Castro St, San Francisco, CA 94114) 6pm, Soirée Jazz Club Wine Bar (Free) May 23rd Brittany Crêpes (913 University Ave. Berkeley, CA 94710) 7pm, Crêpes Party & Concert ($5 entry + meal) May 24th Fête de la Bretagne at L'Alliance Française (1345 Bush St, San Francisco, CA 94109) 6:45pm - Lecture on Breton history in California 8pm Concert - Breizh Amerika Collective 9:15pm - Reception : Crêpes & Drinks ($10 entry) May 25th The Plough and The Stars (116 Clement St, San Francisco, CA 94118) 8pm, Interceltic Ceili-Fest Noz ($10 entry) with Breizh Amerika Collective and Irish band May 26th SD French American School auditorium (6550 Soledad Mountain Rd, La Jolla, CA 92037 3pm, Concert - Breizh Amerika Collective May 26th The Stout Public House (1125 Sixth Ave., San Diego, CA) 7:30pm, Concert - Breizh Amerika Collective Gweltaz Rialland nous livre ses impressions quelques semaines avant la tournée californienne (May 18-27) du Breizh Amerika Collective. Un mariage de musique, de traditions et de culture est au cœur du projet du Collective, cherchant à inciter le public américain à découvrir la musique bretonne, mais aussi à permettre aux musiciens d'interpréter et de mélanger différents styles et sons. Talabarder (joueur de bombarde) depuis l'âge de 9 ans, il rejoint rapidement un bagad et participe au championnat de Bretagne où il joue dans la première catégorie depuis plus de 20 ans. Après avoir co-dirigé le bagad de Vannes pendant 5 ans, il rejoint en 2004, avec Thomas Moisson, le Bagad "KEVRENN ALRE" (Auray), qui remporte successivement 2 titres de Champion de Bretagne (en 2005 et 2006). Il remporte en 2012, avec son complice Julien Grellier, le titre de Champion de Bretagne en catégorie braz. Il a commencé à apprendre le saxophone en 2004 et a depuis est investi dans de nombreux projets et créations. Vous intégrez le Breizh Amerika Collective pour créer de la nouvelle musique et participer au California Tour. Quelle est votre vision de combiner la musique bretonne avec des sons des Etats-Unis? La musique n’est qu’une rencontre. Elle est faite de moments éphémères de partages qui bien souvent laissent dans la mémoire du musicien et du public une empreinte durable. L’idée du Breizh Amerika Collective est de provoquer ces rencontres musicales et humaines. Chacun vient avec sa vie, sa culture, et repart enrichi de la culture de l’autre. La Bretagne se distingue depuis toujours par sa culture, très enracinée mais également marquée de nombreuses influences. La rencontre avec des sonorités US devrait donc se faire tout naturellement et promettre de savoureux moments. Vous avez joué pour la dernière fois en Amérique en 2007 lorsque vous avez marché sur la 5ème Avenue pour St Patrick Day avec le Bagad Auray. Pourquoi est-il important d'avoir plus de musiciens bretons qui voyagent et se produisent aux États-Unis? Le breton est réputé voyageur…sa culture doit l’être aussi. Cette culture d’une richesse incroyable, résolument actuelle, qui s’est de tous temps nourrie d’une ouverture sur le monde et ses océans. Notre musique, nos danses, nos fest noz méritent une place plus grande sur la scène internationale, et d’autant plus américaine, au vu de l’histoire commune de ces 2 parties du globe. C’est là toute l’action du Breizh América Collective. Vous êtes Champion de Bretagne et utiliserez la bombarde sur certaines parties des concerts avec le Collective, comment pensez-vous que le public américain réagira à cet instrument peu connu aux USA? Prévoir la réaction du public américain me semble, pour le moment difficile. Cet instrument est probablement si nouveau, si éloigné de ce qu’ils peuvent connaître, tant sur la puissance et le timbre que sur le répertoire développé. Mais j’ai pu constater, lors de mes différents voyages, que ce petit instrument ne laissait personne indifférent et générait, bien souvent, de multiples émotions. Julien Le Mentec nous livre ses impressions quelques semaines avant la tournée californienne (May 18-27) du Breizh Amerika Collective. Un mariage de musique, de traditions et de culture est au cœur du projet du Collective, cherchant à inciter le public américain à découvrir la musique bretonne, mais aussi à permettre aux musiciens d'interpréter et de mélanger différents styles et sons. Multi-instrumentiste talentueux (basse, contrebasse, piano), qui a grandi avec une famille musicale profondément enracinée en Kreiz Breizh, qui a naturellement amené Julien Le Mentec à la musique traditionnelle. Il joue dans les groupes les plus célèbres de la musique bretonne, connu pour son style moderne influencé par le jazz et la musique du monde. Julien Le Mentec est aussi un grand compositeur et arrangeur, il a travaillé avec de célèbres artistes internationaux comme Goran Bregovic, Carlos Núñez, I Muvrini, Frigg. Julien compose et arrange les meilleurs groupes de danse bretonne et joue avec ces groupes sur les grandes scènes de France comme Olympia à Paris et dans de nombreux festivals à travers le monde (Brésil, Tahiti, République Tchèque ...) Vous êtes un habitué du Breizh Amerika Collective avec une première participation en 2016. Comment la dynamique et musique sera différente cette année? L’invité du Breizh Amerika Collective 2018, Gweltaz Rialland, a une sensibilité différente d’un chanteur, c’est un sonneur, champion de Bretagne en 2012, il se nourrit de la tradition orale et l’adapte au saxophone ou à la bombarde. Il fait partie des musiciens les plus créatifs de sa génération. Il a accompagné dernièrement le grand Ibrahim Maalouf. De belles surprises seront au rendez vous en Californie, car notre invité accepte le défi de chanter une berceuse traditionnelle de la brière bretonne ! Mais ce ne sera pas la seule surprise.... Les musiciens américains du Collective n'ont jamais joué de musique bretonne auparavant, Est-il facile de les intégrer et leur style de musique? Pour un américain comme Joe Kyle Jr, ce n’est pas une mince affaire d’intégrer le Breizh Amerika Collective ! En effet nous avons en Bretagne des codes musicaux qui n’existent nulle part ailleurs. Un bassiste talentueux comme Joe se retrouve à jouer une rythmique inédite pour lui, des temps forts musicaux qu’il ne connaît pas puisqu’ils sont inhérents à la danse bretonne, le repère que nous lui avons donné ; le groove ! Pourquoi le travail du Breizh Amerika Collective, mélangeant des musiques très différentes et ensuite les jouer devant des audiences américain, est-il important ? Le public américain est curieux, il va venir au concert. Cependant il faut toucher une audience qui ne connaît pas cette tradition. Il faut que les artistes jouent avec sincérité leur propre musique, aussi traditionnelle soit elle, alors elle devient universelle. C’est une devise dans le Breizh Amerika Collective ! C’est pour cela que c’est toujours un succès. Brittany, France’s farthermost western province with its Celtic roots and language and strong regional culture, prides itself on its unique identity. Yet non-profit organization Breizh Amerika—part international business accelerator, part cultural collaboration instigator--is devoted to highlighting the strong similarities between Brittany and the many cultures and scenes in the US. The half-decade old program has paired up Breton folk musicians with Garifuna drum ensembles, a dialog between minority communities fighting to keep their languages and powerful musical heritage alive. It took Breton artists to once (and in some cases still) Francophone and Breton-influenced areas of the US, from St. Louis to New Orleans. It has toured these unexpected musical conversations on the East Coast and through the Midwest for Fête de la Bretagne.. Now the initiative returns with a musical exploration of how traditional Breton tunes can speak to and through jazz. Thanks to a close musical friendship between accordion whiz kid Thomas Moisson and SF jazz mainstay, bassist Joe Kyle, the Breizh party is coming to the West Coast with several performances and educational residencies in San Diego and San Francisco this May. Joining them on keys will be Breton composer and performer Julien Le Mentec, who has played around the world at festivals and backed up tradition-inspired performers like Goran Bregovic and Carlos Nunez, as well as champion bombarde player Gweltaz Rialland who has translated his stunning traditional reed chops to alto sax. “When you put Breton artists together with artists from all different American backgrounds, to have them play and perform together, you are more or less demonstrating how people are similar,” reflects Breizh Amerika founder and driving force Charles Kergaravat, born in New York to Breton parents. “American audiences love it because we look for the commonality between people. The current global climate of division and mistrust has made us want to spotlight our similarities.” Building relationships where none existed before and crafting new repertoire from long-standing sets of tunes and songs is not for the faint at heart. “You have to be a little mad, a little crazy,” chuckles Kergaravat. “We’re not just performing music from Brittany, which in itself is very, very rare in the US, but we’re also getting Americans involved who may have never heard Breton music before. They connect it to what they know and hear new things, and then they become great ambassadors for the music. I like the openness and the structure of our projects obliges Breton musicians to engage with it. It breaks them out of their scene, their comfort zone.” The newly formed ensemble will perform traditional concerts, but also engage young listeners and learners at school programs. The tour coincides with an exhibit dedicated to the Bretons who shaped California, as part of the early history of the Bay Area—a Breton rancher once owned wide swaths of what’s now San Francisco—and the Gold Rush. After their American performances, the project will head to Brittany to play the Festival Interceltique de Lorient, one of Europe’s biggest music festivals, with an audience that often reaches 800,000. Though few Americans have had a chance to experience Breton music, Kergaravat and his collaborators have noticed a pattern: US audiences tend to be truly enthused and effusively share this enthusiasm with visiting musicians, an attitude starkly different from the more staid receptions back home. “Americans are often genuinely curious and excited, and they don’t hesitate to share that with the musicians,” says Kergaravat. “It has made the Breton artists see their own work in a new light.” Upcoming shows : https://www.breizh-amerika.com/the-collective.html Breizh Amerika, une association œuvrant pour le rapprochement de la Bretagne et des Etats-Unis est de retour en Louisiane pour célébrer la fête de la Bretagne et une amitié britto-cajun qui pourrait déboucher sur des échanges économiques et culturels soutenus. Après plusieurs concerts mémorables dans la célèbre Bourbon Street et plusieurs pubs du Vieux carré de New-Orleans, Breizh Amerika, co-fondé par Charles Kergaravat, un breton originaire de New-York et vice et versa, a mis le cap vers le sud-ouest de la Louisiane et le pays cajun. A Bâton-Rouge, la capitale de la Louisiane, ils ont été applaudis par les sénateurs dans l’hémicycle de la chambre des représentants en séance plénière avant d’être reçus par le vice-gouverneur et de nombreux responsables du monde économique et culturel louisianais. Au fil des rencontres, qu’il s’agisse d’économie ou de culture, les Bretons ont été frappés par l’enthousiasme des Louisianais pour la Bretagne, en particulier en pays cajun. « Nous avons souvent la visite de francophones, explique Michael Vincent, du Comité de développement de la langue française en Louisiane (CODOFIL), et c’est toujours un plaisir, il y a toujours un côté festif. Mais avec les Bretons, c’est différent, il y a une vraie compréhension mutuelle, quelque chose de profond qui vient de notre histoire et de notre combat pour garder notre langue et notre culture vivantes ». « Avec vous-autres, c’est bon, on se comprend ! » Au Biergarten de Lafayette, tandis que Simon, Alex, Max, Tanguy et Trey, les musiciens du collectif, emmenaient leur répertoire sur les rivages inexplorés des bayous cajuns, une bière bretonne brassée pour le festival de LaFayette, la Bay’Oust, coulait à flot, sublimant les échanges entre les Bretons et les Cajuns. « Souvent les Français nous corrigent, on a l’impression de ne pas parler comme il faut, mais avec vous autres, ç’est bon, on se comprend », s’étonnait ainsi Tracy, un cajun qui comme la plupart des anciens, tient le français de ses parents. Longtemps stigmatisé et même interdit dans l’enseignement, le français cajun descend à la fois de la langue des premiers colons et de celle des Acadiens réfugiés en Louisiane. Toujours fragile – il n’est parlé que par 4% de la population –, il jouit désormais d’un soutien politique et populaire. Dans tout le pays, des écoles en immersion, en partie financées par la France et l’Etat de Louisiane, permettent aux plus jeunes d’apprendre une langue dont la transmission s’est largement interrompue au cours du XXe siècle. En conséquence, la grande majorité des locuteurs de langue maternelle ont plus de soixante-dix ans. « La French Table » Depuis les années 1970, grâce aux efforts du mouvement cajun et du CODOFIl, la langue connaît cependant un véritable renouveau. « Il est incontournable d’enseigner un français standard pour élargir l’enseignement, explique Marguerite, docteur en linguistique et spécialiste des langues minoritaires. Mais nous devons aussi garder la couleur, la personnalité du français cajun, car c’est notre culture, c’est essentiel. Moi-même quand j’ai commencé le français, j’étais un peu perdue, j’avais un accent un peu anglais et je devais parler le français comme une parisienne mais moi je suis pas parisienne. C’est au Québec que j’ai compris qu’il fallait parler notre français à nous, avec nos expressions, notre accent, çà fait partie de notre histoire. Désormais beaucoup de jeunes apprennent d’abord le français standard et cherchent ensuite à retrouver le cajun parlé par leurs parents, leurs grands-parents. Il y a des dictionnaires et des échanges entre générations pour les aider et çà marche bien ! » Dans tout le pays cajun, chaque semaine, des milliers de francophones, toutes générations confondues, prennent le petit-déjeuner ensemble pour parler leur langue. Au café Victor, à la Nouvelle-Ibérie, la « French Table », la seule table revêtue d’une nappe blanche, leur est même réservée ! Certains d’entre eux, n’auraient pour rien au monde raté le rendez-vous avec leurs « cousins » à l’occasion de la fête de la Bretagne, qui s’est tenue pour la deuxième consécutive à Scott à deux pas de Lafayette. Tandis que Moriah, une danseuse cajun auteur d’un film sur les Cajuns et les Créoles, enseigne les rudiments du Two-steps et du Zydeco aux invités bretons, une fillette sillonne entre les tables du centre culturel en fredonnant la chanson bretonne Tri Martolod. Bryan, son père ne cache pas sa fierté. Ce cajun passionné de Bretagne qui vend des t-shirts célébrant l’amitié entre les deux pays espère que le voyage du collectif et la fête de la Bretagne débouchera sur des relations durables entre les deux pays. Bernez Rouz, président du Conseil culturel de Bretagne estime lui aussi que tous les éléments sont réunis pour cimenter ces échanges : « La Louisiane est une formidable porte d’entrée pour les Bretons aux Etats-Unis, car nous y sommes reçus de manière extrêmement chaleureuse, comme si cela allait de soi, comme si nous nous étions toujours connus. C’est lié à la langue mais aussi aux origines des Cajuns, qui sont plus nombreux qu’on ne le croit à avoir des origines bretonnes. » Par - Yann Rivallain Charles Kergaravat, peux tu nous présenter la formule 2017 de Breizh Amerika? L’édition 2017 est inspirée de la « Beat Generation », mouvement littéraire américain lié au jazz, sa sous-culture, et à l’esprit de « sur la route » sortant des rencontres des écrivains Williams Burroughs, Allen Ginsberg et Jack Kerouac. La Beat Generation est connue pour avoir rejeté les modes de narration standards favorisant la spontanéité de l’expression, l’ouverture d’esprit et la liberté. Pendant notre USA Tour 2017, le Breizh Amerika Collective 2017 va une nouvelle fois aller au-delà des frontières habituelles de la musique bretonne en collaborant et échangeant avec des musiciens américains tout en explorant la musique et la littérature de la Beat Generation. Plus d’informations sur les dates et les musiciens du collectif 2017: http://www.breizh-amerika.com/usa-tour-2017.html Outre l’aspect culturel, vous privilégiez également l’aspect économique lors de vos tournées. Comment procédez-vous? Lors de toutes nos tournées nous mettons un point d’honneur à promouvoir la Bretagne culturelle, économique, touristique, linguistique. Aussi, outre les dégustations de produits locaux régulièrement organisées lors des évènements, des élus bretons et chefs d’entreprises bretonnes nous rejoignent sur les tournées. Nous mettons un point d’honneur à développer des liens entre les USA et la Bretagne et leur permettons de rencontrer des élus et des entreprises américaines afin de prendre contact, mettre en place et développer des synergies et des échanges. Comment est perçue cette tournée, et plus particulièrement la musique bretonne par les américains? La musique bretonne n’est que très peu connue des américains et c’est pourquoi nous mettons autant d’énergie à la faire découvrir à travers nos évènements. Toujours très bien accueilli par un public de plus en plus large, le collectif Breizh Amerika met un point d’honneur à pousser les limites de l’existant en créant tous les ans de nouvelles collaborations musicales étonnantes et détonnantes en mélangeant musiciens bretons traditionnels avec des musiciens américains d’univers différents. Présenter une musique bretonne vivante, moderne, évolutive tout en conservant ses racines traditionnelles plait énormément aux américains. Simon Creachcadec, tu as rejoins le collectif cette année, peux tu te présenter à nous? Depuis de nombreuses années je suis musicien au Bagad Plougastell ainsi que pour le Cercle Celtique Bleuniou Sivi de Plougastell. Je joue du saxophone soprano et ténor, de la bombarde, de la clarinette et je chante en français et en breton. J’imagine que les répétitions ne sont pas de tout repos, entre un groupe qui vit aux states et un autre en Bretagne? Comment travaillez vous? Bien évidemment ces 2/3 derniers mois étaient plutôt intensifs entre le concours du Bagad, l’écriture et la mise en forme de la musique du Cercle, les Fest Noz avec le Trio Tañ et les enregistrements de morceaux pour échanger avec Alex Asher (tromboniste du Breizh Amerika Collective). Je lui ai envoyé des airs et il a écrit des arrangements. J’écoute et je joue par dessus pour voir si ça le fait. Et ça le fait. Mais nous avons aussi l’intention de créer des morceaux sur place avec Tanguy Soubigou (mon compère accordéoniste de Plougastell). Comment t’es tu vu proposé de rejoindre Breizh Amerika? Je me suis vu proposé de participer au projet car je suis multi-instrumentiste. Et je suis capable de jouer toute sorte de musique. Mais la raison principale est que je suis ici en tant qu’ambassadeur du Bagad Plougastell. En effet nous aimerions créer, dans les années à venir, un projet musical avec un Brass Band ou un Jazz Band de New Orleans. Les deux styles musicaux ont des points communs au niveau des structures, des rythmiques, du swing. Comment appréhendes tu la tournée? Je n’appréhende pas. Je suis quelqu’un qui vit au jour au le jour. Arrivera ce qui arrivera. Source - Tamm Kreiz La Fête de la Bretagne, jusqu'au 21 mai, ce sont presque 250 manifestations. En Bretagne d'abord, et dans le monde. Comme à la Nouvelle-Orléans, où la musique tisse les premiers liens. Bourbon Street à La Nouvelle-Orléans, au coeur du quartier français. Partout des balcons en fer forgé comme à l'époque coloniale, des bars de chaque côté de la rue qui exhalent des airs de jazz, de blues, de country et bien sûr de musique cajun, très particulière de la minorité francophone de Louisiane. Dans cette ambiance exotique, la bombarde de Simon, c'est l'attraction, le son venu d'ailleurs, le son qu'on n'attend pas. Dans ce haut lieu du tourisme américain (27 millions de visiteurs par an), les Bretons de Breizh Amerika, l'association qui tisse des liens entre les USA et la Bretagne, ont voulu marquer à leur façon la Fête de la Bretagne. Sur scène, deux Bretons et trois Américains pour fabriquer un mix jazz-musique bretonne. « Ça swinge dans tous les sens » « Les gens sont hyperréceptifs, c'est un bonheur, ça swinge dans tous les sens », dit Simon, le saxo de Plougastel-Daoulas (Finistère). L'échange se prolonge autour d'un verre. L'occasion pour la délégation bretonne d'expliquer que la Bretagne et la Louisiane c'est le même nombre d'habitants, une économie tournée vers la mer, une musique traditionnelle riche et inventive. Enfin il y a la langue française parlée par 4 % de la population, le même destin que le breton et le gallo. La culture comme lien premier, c'est l'ambition de l'association Breizh Amerika. Charles Kergaravat, son président, né à New York de parents bretons et revenu s'installer en Bretagne, savoure les fruits de ces rencontres culturelles qu'il porte depuis trois ans : «Les Américains sont curieux. Ils veulent connaître d'autres musiques et savoir d'où ça vient. La musique bretonne a sa carte à jouer aux États-Unis. » Mais l'ambition de Breizh Amerika, c'est d'utiliser le ferment culturel comme passerelle économique entre les deux pays. Pendant que les musiciens préparent leur concert du soir, une autre partie de la délégation rencontre des partenaires économiques locaux : «L'économie de la Louisiane est tournée vers la mer, vers la haute technologie, vers l'excellence de la formation et vers la culture, ce sont les quatre piliers de notre développement », explique Grady Fitzpatrick, vice président de la métropole de New-Orleans. Des paroles qui plaisent à ses interlocuteurs bretons, avides de connaître les conditions d'installation aux USA. Plusieurs rencontres sont programmées dans la semaine avant de terminer vendredi par une rencontre festive autour de la Bretagne à La Fayette, haut lieu de la culture cajun. Source - Ouest France Au mur, des affiches de concerts, des portraits, de Woody Guthrie, Bill Monroe, Country Joe : c’est sous le regard des pères de la musique folk américaine que les musiciens du Breizh Amerika Collective ont fait leur entrée sur la scène de la Old Town School of Folk music de Chicago. Cette école entièrement consacrée à la musique traditionnelle américaine, qui compte près de 30 000 élèves, abrite une bibliothèque, un magasin d’instruments et plusieurs salles de concerts. C’est dans l’une d’elle qu’ont lieu chaque semaine des soirées d’initiation aux danses du monde. Hier soir, c’était au tour du Breizh Amerika Collective, composé de musiciens bretons et américains d’entraîner le public dans la danse. Quelques jours d’acclimatation mutuelle ont suffi aux musiciens pour monter un set vitaminé puisant aussi bien dans les terroirs bretons que le Jazz et ses multiples influences. Temps fort du concert, un Pardon Spezet, cuivré à point et servi par la croustillante traduction par Simon Creachcadec de la version « grivoise » popularisée par Stivell. En quelques mots et quelques gestes, il a réussi à faire comprendre au public le destin malheureux du héros de la chanson, ou plutôt celui de son organe reproductif. Du coup les folkeux de Chicago sont incollables sur les MST armoricaines et plus personne, parmi les Bretons, ne pense que les STD sont un nouveau type de disque dur ! « C’est un projet passionnant, témoigne Alex Asher, tromboniste new-Yorkais de premier-plan, leader du collectif. Les musiciens de jazz ont souvent perdu la conscience du contexte social et culturel dans lequel cette musique s’est développée. Dans ce projet, nous abordons la musique bretonne mais aussi le contexte culturel, l’histoire, la langue qui la porte, c’est une formidable découverte pour nous ». Après cette mise en bouche illinoise, le collectif met le cap sur la Louisiane pour remonter aux sources du jazz à la Nouvelle-Orléans. Au programme, des concerts et un fest-noz déambulatoire dans la fameuse Bourbon Street, au cœur du French quarter. Entre chien et loup, un peu comme dans la chanson… |
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August 2024
Breizh Amerikais an organization established to create, facilitate, promote, and sponsor wide-ranging innovative and collaborative cultural and economic projects that strengthen and foster relations and cooperation between the United States of America and the region of Brittany, France. |