Tangi Colombel : acteur, écrivain, chanteurBREIZH AMERIKA PROFILES | Tangi Colombel Nous racontons les histoires de membres qui tissent des liens entre les USA et la Bretagne. Tangi Colombel vit en Floride. Il nous raconte son histoire d'expatrié, son nouveau livre et ses futurs projets. Quel est votre lien avec la Bretagne. Je suis né à Pontivy, et j’ai grandi à Loudéac dans les Côtes d’Armor. J’ai ensuite fait des études à l’université de Rennes II avant de partir à Paris pour suivre des cours de théâtre au Cours Simon. Je retourne tous les étés du côté de Saint Brieuc pour retrouver ma famille qui y habite encore. Pourquoi avez-vous choisi de vous installer en Floride ? Par amour, y a-t-il de meilleure raison ? Quels ont été certains de vos défis lorsque vous êtes arrivé en Amérique ? J’ai dû réapprendre une nouvelle langue. Ils ne parlaient ni breton, ni gallo ! Blague à part, j’ai souhaité continuer la carrière d’acteur et de chanteur que j’avais à Paris, il a fallu bien sûr améliorer mon anglais mais surtout recréer un réseau de professionnel sans lequel un artiste ne peut pas travailler (agent, directeur de casting etc.). J’ai eu énormément de chance à vrai dire, et je n’ai pas eu le sentiment de me retrouver face à des murs infranchissables. J’ai commencé par des cours de théâtre en anglais et ma première audition a été la bonne. J’ai décroché l’un des quatre rôles principaux dans le musical « Jacques Brel is alive and well and living in Paris ». Un carton, des Awards, d’excellentes critiques, ma carrière était lancée. Parlez-nous de votre carrière et de votre nouveau livre. Cela fait maintenant 20 ans que je vis à Palm Beach et la chance ne m’a jamais quitté. Je n’ai pas cessé de monter sur scène pour du théâtre (Dangerous liaisons, Le peignoir aux alouettes), des musicals (Fiddler on the roof, The fantasticks), de tourner des films (Bienvenue à bord, Step Up revolution), des séries télévisées (Netflix, CBS, Sony, NBC) des publicités (Sprite, NC Lottery), et tout ça en français, anglais et espagnol. J’ai également eu le plaisir de tourner aux quatre coins du monde avec mon cabaret de chansons françaises « Pardon my French ». Privé, comme beaucoup d’artistes, de mon moyen d’expression pour cause de pandémie, je me suis plongé à corps perdu dans l’écriture afin de laisser ma créativité s’exprimer. Et ce qui n’avait démarré que comme un simple passe-temps, s’est transformé en véritable passion. « La Saint-tous-là » est mon premier roman, fruit de deux années de travail et de plaisir. En voici le résumé : Maurice Loiseau se retrouve au chômage après le dépôt de bilan de l’entreprise familiale au début des années 80. C’est le choc pour toute la famille, comme nous le raconte Tangi, notamment pour ses trois sœurs et lui qui hériteront alors d’un apprenti père au foyer. Au sein d’un environnement familial contraint par le lourd handicap d’Emmanuelle, la cadette, chacun à son niveau fera de son mieux pour contribuer à redresser la barre. Dans cette famille aimante aux parents catholiques pratiquants tirant sans cesse le diable par la queue, mais également soixante-huitards aux doutes mécréants, on ouvre volontiers la porte, la huche et les cœurs à tous les nécessiteux de mondes parfois interlopes, malgré l’adversité. On tente de vivre selon les valeurs profondes auxquelles on croit. De tentative de formation en rebondissement, de projets ambitieux en porte de sortie inattendue, la smala vivra une épopée, une aventure humaine hors du commun. La Saint Tous Là est un récit touchant, pétri d’humanité. C’est parfois triste quand la vie ne fait pas de cadeaux. C’est souvent drôle quand les enfants, joueurs impénitents, tentent de la déchiffrer de leur regard tout neuf. Depuis les traditions bretonnes des villages d’Armorique aux croyances innombrables – spiritisme, loups-garous… – jusqu’aux rêves de star de la lointaine Amérique, Tangi se trace son chemin… Qu’est-ce qui vous manque le plus en Bretagne ? Ma famille évidemment. Et plus j’avance en âge, plus elle me manque. Et au-delà de ça, l’idée même de la Bretagne, son identité, ses valeurs. Sans parler de ses paysages et de ses villes. J’en parle dans le livre, j’ai passé beaucoup d’été à Saint Cast et je me vois très bien acheter un pied-à-terre là-bas pour les étés. De manière à avoir un pied sur chaque continent. Les français/bretons que je rencontre partagent tous un peu ce rêve-là.
0 Comments
BREIZH AMERIKA PROFILES va a la rencontre de Bretons expatries a travers les Etats-Unis et de Bretons en Bretagne ayant un lien économique avec les USA. Pour participer écrivez-nous a info@breizh-amerika.com Gwendal Gauthier (44 ans, originaire de Saint-Lunaire) est le fondateur du Courrier de Floride, le seul journal local français aux Etats-Unis, créé en 2013 à Miami. BREIZH-AMERIKA : Quel est votre parcours avant d’arriver aux Etats-Unis ? GWENDAL GAUTHIER : J’ai été essentiellement journaliste dans la presse locale, puis responsable d’éditions dans le même domaine journalistique, un peu partout en France, mais quasiment pas en Bretagne ! B-A : Et vous n’avez jamais pensé lancer un journal en France (ou en Bretagne !) avant de partir aux Etats-Unis ? G.G : Si, bien sûr. Ce n’est pas évident en France pour la presse en général. La presse quotidienne régionale va mal, et même presse hebdo locale se porte mieux, le climat n’est pas facile. Ma femme étant américaine… nous avons décidé de nous installer là-bas. Le journal était monté avant même mon arrivée… c’est vous dire la différence de climat. B-A : Mais c’était plus facile, vous aviez un marché vierge à Miami, sans concurrence !? G.G : C’est vrai. D’un autre côté, c’était tout de même une aventure, car à ma connaissance il n’y a pas de journaux locaux français à exister hors de France. Je mets un petit bémol : Le Courrier de Floride n’est pas uniquement Français, nous nous adressons aussi aux autres communautés francophones de Floride, qui comptent d’ailleurs plus de membres que la notre ; en particulier les Haïtiens et les Québécois. Mais le journal est dans « l’esprit » de la presse locale française. B-A : Et les Bretons de Floride sont-ils organisés ? G.G : Absolument pas… et pourtant nous sommes nombreux ! La présence francophone est en constante croissance à Miami, et nos structures se développent à grande vitesse. Le soleil, la mer, la proximité de la côte Est avec l’Europe, mais surtout les prix et les taxes qui y sont inférieurs au reste des USA : la Floride attire beaucoup les Européens en général et elle est de plus en plus identifiée pour cela. D’ailleurs, la France vient de devenir le premier pays Européen à intégrer le « top10 » des partenaires commerciaux de la Floride (voir article). Donc, oui, les structures se développent, la présence française aussi… mais personne n’a encore eu l’idée de monter le « cercle celtique de Floride ». Gageons que ça ne va pas tarder !! B-A : Et qu’est ce qui vous manque le plus dans votre expatriation ? G.G : La falaise, les vagues, et la galette-saucisse ! Heureusement, un restaurateur parisien de Miami a ramené avec lui une planche à palets : on va pouvoir se faire des parties ! B-A : C’est vous qui avez publié un livre sur des histoires de sorcelleries dans le Trégor !? G.G : Oui, j’avais trouvé de nombreuses pièces sur cette histoire de Saint-Yves-de-Vérité, et je pensais qu’il était important de les écrire pour qu’elles ne soient pas oubliées. Elles expliquent bien des choses sur le caractère et la culture bretonne, et soulignent de nombreux points communs avec nos cousins Irlandais. En librairie on trouve beaucoup de légendes éditées sur « la Bretagne mystérieuse », mais la différence avec cette histoire de Saint-Yves-de-Vérité c’est qu’il s’agit d’une histoire vraie, celle d’une statue qui a été invoquée durant des siècles (jusqu’au XXème) pour faire mourir ses ennemis. Plus d'information sur le Le Courrier de Floride : http://courrierdefloride.com
|
Categories
All
Blog Archives
November 2023
Breizh Amerikais an organization established to create, facilitate, promote, and sponsor wide-ranging innovative and collaborative cultural and economic projects that strengthen and foster relations and cooperation between the United States of America and the region of Brittany, France. |