Au mur, des affiches de concerts, des portraits, de Woody Guthrie, Bill Monroe, Country Joe : c’est sous le regard des pères de la musique folk américaine que les musiciens du Breizh Amerika Collective ont fait leur entrée sur la scène de la Old Town School of Folk music de Chicago. Cette école entièrement consacrée à la musique traditionnelle américaine, qui compte près de 30 000 élèves, abrite une bibliothèque, un magasin d’instruments et plusieurs salles de concerts. C’est dans l’une d’elle qu’ont lieu chaque semaine des soirées d’initiation aux danses du monde. Hier soir, c’était au tour du Breizh Amerika Collective, composé de musiciens bretons et américains d’entraîner le public dans la danse. Quelques jours d’acclimatation mutuelle ont suffi aux musiciens pour monter un set vitaminé puisant aussi bien dans les terroirs bretons que le Jazz et ses multiples influences. Temps fort du concert, un Pardon Spezet, cuivré à point et servi par la croustillante traduction par Simon Creachcadec de la version « grivoise » popularisée par Stivell. En quelques mots et quelques gestes, il a réussi à faire comprendre au public le destin malheureux du héros de la chanson, ou plutôt celui de son organe reproductif. Du coup les folkeux de Chicago sont incollables sur les MST armoricaines et plus personne, parmi les Bretons, ne pense que les STD sont un nouveau type de disque dur ! « C’est un projet passionnant, témoigne Alex Asher, tromboniste new-Yorkais de premier-plan, leader du collectif. Les musiciens de jazz ont souvent perdu la conscience du contexte social et culturel dans lequel cette musique s’est développée. Dans ce projet, nous abordons la musique bretonne mais aussi le contexte culturel, l’histoire, la langue qui la porte, c’est une formidable découverte pour nous ». Après cette mise en bouche illinoise, le collectif met le cap sur la Louisiane pour remonter aux sources du jazz à la Nouvelle-Orléans. Au programme, des concerts et un fest-noz déambulatoire dans la fameuse Bourbon Street, au cœur du French quarter. Entre chien et loup, un peu comme dans la chanson…
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Breizh Amerika Collective, on the road again Les trombones rêvent de coulisse, la bombarde se déhanche, les basses et batteries résonnent au fond du shaker : le cocktail 2017 du Breizh Amerika Collective est prêt à jaillir. Attention au départ, dégustation imminente. Au programme, du jazz, de la musique bretonne, du bon son Cajun et des rencontres, encore des rencontres ! Avec les jazzmen américains, les victimes de Katrina, les hipsters de New-Orleans, les musiciens et défenseurs de la culture et langue Cajun mais aussi les acteurs politiques et économiques de Louisiane. Sans oublier un peu de glace car les nuits seront chaudes, la recette sera pétillante, étourdissante de richesse et laisser des souvenirs mémorables de part et d’autre de l’Atlantique et sur les rives du Mississipi. Parmi les temps forts à vivre, une soirée bretonne à Chicago, un fest-noz déambulatoire dans Bourbon Street et des concerts dans les bars mythiques du quartier français de New-Orleans. Côté cajun, les accordéons vont chauffer du côté de Lafayette où nous attendent les militants de la culture cajun pour célébrer la fête de la Bretagne. S’il fallait donner une signature à ce cocktail 2017, ce serait sans aucun doute celle de Jack Kerouac, auteur emblématique de la Beat Generation, amoureux du jazz et curieux de son pays d’origine la Bretagne. Il occupera une place symbolique dans ce Road Trip auquel participeront une dizaine de Bretons et qu’on pourra revivre sous forme de documentaire télévisé dans les mois à venir. May 12th, Chicago - Old Town School, The Myron R. Szold Music & Dance Hall, 8:30pm May 14th, New Orleans, Fest Noz on Bourbon Street, 5pm May 15th, New Orleans, Allways Lounge, 7pm May 17th, Baton Rouge, French House LSU, 6:30pm May 18th, Lafayette, Lite Center networking, 6:30pm May 19th, Lafayette, The Wurst Biergarten, 6pm May 20th, Scott, Louisiana Festival de la Bretagne, 10am - 10pm Invité par l'association Breizh-Amerika à aller représenter la Bretagne en Louisiane du 12 au 20 mai, à l'occasion de la Fête de la Bretagne, Simon Créachcadec, membre à la fois du bagad et du cercle celtique, va participer à une tournée musicale qui passera par la Nouvelle-Orléans et Chicago. L'invitation faite à Simon Créachcadec vient de sa qualité de multi-instrumentiste, puisqu'il joue entre autres de la bombarde, de la clarinette et du saxophone. Un univers très jazzy, qui lui permettra de rejoindre une formation de musiciens américains : un tromboniste, un contrebassiste et un percussionniste. Il chante aussi, et a les yeux qui brillent quand il pense à son départ, en espérant que Tanguy Soubigou, comme lui membre du bagad, le rejoindra dans l'aventure. Le jeune homme de 26 ans s'envolera dans une dizaine de jours vers Chicago, où durant deux jours, il apprendra à danser « breton » dans un festival au Old town music-hall. Il jouera également dans les bars, afin de faire connaissance avec les autres musiciens, les contacts n'ayant été pour l'instant que virtuels. Il va falloir apprendre à jouer et improviser ensemble car, ensuite, ce sera « New Orleans », avec réception dans une plantation pour une soirée dédiée à la Bretagne. Et puis il y aura Lafayette, Scott et Bâton-Rouge... Représenter la Bretagne Le thème général de cette rencontre est la « beat generation ». Et si celle-ci n'est pas vraiment synonyme de conformisme vestimentaire, cela n'empêchera pas Simon de défiler, habillé aux couleurs de Plougastel, sur la fameuse Bourbon Street. Le cercle celtique lui prête un costume pour l'occasion, et le bagad, une bombarde. L'association Breizh-Amerika, fondée par Charles Kergarvat, « le » breton de New York, est un projet en deux phases : l'une économique, avec un concours de start-up, et l'autre culturelle, dont le but est de réunir des musiciens de Bretagne et des USA. Le tout dans un esprit d'échange, de création et d'innovation musicale, afin de valoriser des traditions artistiques et linguistiques, et développer des liens de coopération de part et d'autre de l'Atlantique. Amorcée en 2013, à Manhattan, par une première expérience entre deux chanteurs bretons de kan ha diskan et des percussionnistes de la communauté Garifuna de New York, peuple originaire des Caraïbes et des côtes atlantiques sud-américaines, l'expérience se poursuit depuis en mélangeant les genres. Source-LeTélégramme Tous les ans, pour la Fête de la Bretagne, le Breizh Amerika Collective développe une création unique entre musiciens bretons et américains en leur permettant de collaborer et de partager traditions et cultures bretonne et du nouveau-monde. Cette année, cet échange se fera à Chicago et en Louisiane sur une période de 10 jours. Nous avons interviewé Simon Creachcadec sur ses impressions avant le grand départ. Simon, vous embarquez sur une tournée américaine. Une création entre musiciens bretons et américains. Quels sont vos sentiments? Mes sentiments sont inexplicables. Échanger, partager et créer avec des musiciens étrangers est tout simplement énorme pour moi. La barrière de la langue va tomber grâce à la musique. Nous nous comprendrons mieux musicalement que linguistiquement. C'est une expérience nouvelle pour moi. Et, de ce fait, une chance. Vous avez intégré le Breizh Amerika Collective. Il y a eu des musiciens bretons connus les années passée. Comment comptez vous laisser votre marque? En effet les années précédentes ont déjà été très riches musicalement grâce aux pointures bretonnes qui y ont participé. Je compte présenter mon énergie sans fin et mon swing sur les airs de Gavotte. Mais aussi ma voix (encore peu connue en langue bretonne) et qui à sa sonorité spécifique. Tanguy et moi arriverons à transporter nos spectateurs. Est ce que vous allez demander aux jazzmen américains d'interpréter une gavotte de Plougastel? Si oui, pourquoi pensez vous que cela soit important? Cela sera vu sur place avec Tanguy, Alex et les autres. Il faut laisser place à la création momentanée des fois. Car c'est de ces moments là que ressortent de belles choses. Plus d'infos sur le tournée : http://www.breizh-amerika.com/usa-tour-2017.html Film retraçant la tournée des 7 villes américaines de la Breizh Amerika Collective La tournée "BREIZH ON THE ROAD ... AGAIN" a présenté des spectacles à Detroit, à St Louis, à Chicago, à La Nouvelle-Orléans, à Lafayette, à Scott et à Arnaudville, en s'engageant et créant des liens avec des organisations et des acteurs locaux afin de développer de nouveaux réseaux et de nouvelles relations pour sensibiliser le public autour de la question la culture et de la langue bretonne qui sont sévèrement en danger, et pour promouvoir la Fête de la Bretagne à travers les USA. L'initiative «BREIZH AMERIKA COLLECTIVE» réunit des musiciens innovants de Bretagne et des États-Unis, sensibles aux traditions menacées, pour collaborer sur la création et à la production de nouvelle musique, tout en développant des liens transatlantiques durables de coopération et de compréhension. Breizh-Amerika en breton signifie Bretagne-Amérique (l'UNESCO énumère la langue bretonne comme gravement en danger). Film retracing the 7 city USA tour of the Breizh Amerika Collective
The "BREIZH ON THE ROAD...AGAIN" tour performed shows in Detroit, St Louis, Chicago, New Orleans, Lafayette, Scott and Arnaudville engaging and partnering with local community organizations and actors to foster new networks and relations while growing awareness for endangered Breton culture and language, and promoting the Fête de la Bretagne across the USA. The "BREIZH AMERIKA COLLECTIVE" initiative brings together innovative musicians from Brittany, France and the United States of America to collaboratively work to create and produce original music, bring awareness to endangered traditions, while developing durable Transatlantic links of cooperation and understanding. Breizh-Amerika in Breton language means Brittany-America (UNESCO lists Breton language as severely endangered). Nous roulons sur la mythique Route 66 qui relie Chicago à la Californie. Nous la parcourons entre la ville de St Louis, Missouri et de Chicago. C'est un voyage d'environ 5 heures et sur le chemin, il existe une ville qui est très connue des Américains : Springfield. En effet, cette ville de 110 000 habitants est la ville du célèbre président Lincoln qui a réussi à réunir à nouveau les Etats-Unis, après un long clivage Nord-Sud, et a mis fin à la guerre de Sécession. Peu d’Européens visitent cette ville mais nous y passons et donc nous nous y arrêtons. Quelle bonne idée ! Le "Abraham Lincoln Presidential Museum" de la ville vaut le détour! Nous reprenons la route après cette visite ludique et éducative pour Chicago où nous avons rendez-vous au Lycée Français pour rencontrer les élèves bilingues français-anglais et leur faire une conférence sur la Bretagne, sa musique et sa culture. Cela dure environ une heure pendant laquelle 6 classes d’enfants de 6 à 11 ans sont tout excités de rencontrer le groupe breton! Les enfants découvriront le drapeau breton, la langue en comptant jusqu’à 10 et puis ils danseront leur première hanter-dro avec Lors Landat qui est également professeur de français et de latin à l’école Diwan de Vannes. Après ce fabuleux échange avec les enfants et professeurs, nous reprenons la route en direction du centre-ville de Chicago pour un « showcase ». En effet, nous avons rendez-vous dans l'épicerie fine - boucherie la plus réputée de Chicago "Gene’s Sausage Shop" afin de promouvoir les produits bretons de nos partenaires et notamment le Pâté Hénaff, qui est en vente dans cette épicerie de luxe depuis peu. Musique, histoire de l'entreprise et de la Bretagne, dégustation de différents types de Pâtés Hénaff intriguent et passionnent les clients venus spécialement pour l'événement. A la fin du "showcase", le directeur de l'épicerie, américain, nous confie qu'il est très heureux que les ventes démarrent fort et qu'il est lui-même accro à la petite boite bleue! . They came from the edge of the Old World to the New. Their culture shaped America’s, in a quiet, unsung way, centuries ago. Just as most of us have forgotten the lost world of New France, we’ve forgotten that many of first European Americans were from Brittany, and had their own culture and ways. Now Brittany’s sounds, the Celtic language and the unique musical traditions of France’s northwestern reaches, are returning to the US as part of the second Breizh Amerika tour. This time, Breton artists will retrace the old river byways of trappers, traders, and adventurers, performing in Detroit, Chicago, St. Louis, New Orleans, and other American markets this May. “We think about Celtic music from Ireland, Scotland, or Wales, or we think about European folk traditions. Breton music is both,” explains Breizh Amerika’s instigator, American-raised, Breton-speaking Charles Kergaravat. “Brittany is a Celtic nation, but it also has influence from traditional music from across Europe. We’re a seagoing nation, so the music has been shaped by sailors from places like Ireland, Flanders and Spain.” Americans owe more to Brittany than a nod to some of the continent’s earliest European settlers. We can thank the coastal region of Brittany in Northeastern France for crêpes, as well as seafood magic, Pate Henaff, cider, Lancelot beer, butter, the breton striped shirt, the Interceltic Festival of Lorient (where thousands of musicians entertain hundreds of thousands of fans), and a distinctly Breton music tradition called Kan Ha Diskan (literally, “to sing and unsing”). This call-and-response animates Breton dance parties (fest noz) and makes for lively interactions on stage between musicians. Breizh Amerika is bringing a duo lauded at home for their close connection, Thomas Moisson (a young accordion idol who has played worldwide) and Lors Landat (an in-demand traditional singer who spent years learning from elder musicians). “The singer tell a story and it’s important to illustrate this story,” notes Moisson. “With Lors, the meeting is natural, and we don’t even need to look at each other to know that the other is going to do next. When we play, we test each other, we put ourselves in jeopardy. It’s the key to our music, to create an unique moment with a living music at each concert, a real sharing moment with the audience.” Part of this sharing moment will be respected bassist Julian Le Mentec (who has played with Goran Bregovich, Frigg, and Carlos Nunez) and American jazz trombonist and composer Alex Asher, who played on several of Beyonce’s Grammy-winning recordings, as well as with a slew groundbreaking bands. He and Moisson have been exploring the intersection of American jazz and Breton repertoire for years, a closer connection than one might think at first glance. Though big at weddings since the late 19th century, the accordion gained a foothold in 20th-century Breton music thanks in part to jazz. Brought back by economic migrants from cities like Paris in the 1930s, the chromatic accordion and its jazz manouche sounds became popular, and “it was the start of Breton swing,” says Moisson. Moisson has continued the untraditional tradition of his instrument, finding a hybrid accordion that combines the benefits of earlier diatonic and more recent chromatic instruments. It all pushes tradition in new directions, giving new dimension to sounds that many American listeners will find intriguingly familiar. Adding jazz to the mix means Breton artists can continue to keep tradition alive by innovating. “There’s a liberty to jazz, you have to step out of the regimented dancer-oriented folk music,” muses Kergaravat. “That’s going to be one of the most intriguing parts of the project, for the musicians and for the audience.” More info - http://www.breizh-amerika.com/usa-tour-2016.html |
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October 2024
Breizh Amerikais an organization established to create, facilitate, promote, and sponsor wide-ranging innovative and collaborative cultural and economic projects that strengthen and foster relations and cooperation between the United States of America and the region of Brittany, France. |