BREIZH AMERIKA PROFILES | Séverine Cholet
Séverine Cholet vit à la Nouvelle-Orléans. Elle nous parle de son amour pour la Louisiane et de faire découvrir aux locaux de vraies crêpes bretonnes. Quel est votre lien avec la Bretagne ? Je suis née à Nantes et j'ai déménagé à l'âge de 19 ans à Rennes. Quand êtes-vous devenue expatriée ? De nombreux expatriés bretons choisissent SF et NYC, pourquoi avez-vous choisi la Louisiane ? Les Etats Unis m'ont toujours attiré depuis l'adolescence, j'ai toujours rêvé d'y voyager et toujours eu la volonté d'y vivre. Mes voyages ont commencé à l'âge de 24 ans, Las Vegas. New York, Miami, Orlando, Pensacola puis Nouvelle Orléans. Les grandes villes d'Amerique comme New York me donnent le tourni, comme à Paris j'ai l'impression de perdre mon identité. Je suis tombé éperdument amoureuse de la Nouvelle Orléans. L'ambiance générale, l'acceuil des gens, leur bonne humeur. La beauté et le charme de l'architecture, je me sentais loin de la France mais tout à fait chez moi. Trouvez-vous des similitudes culturelles entre la Bretagne et la Louisiane. J'ai particulièrement apprécié la capacité des gens à se regrouper pour faire la fête, leur amour de la musique, les nombreux festivals. J'ai fait le voyage trois fois de plus à différents moments de l'année, à chacun de mes retours en France, je ne pensais qu' à mon prochain départ pour la Louisiane. Vous avez permis à de nombreuses personnes en Louisiane de découvrir d'authentiques crêpes bretonnes, parlez-nous-en ? Pendant mes voyages j'ai remarqué qu'il n'y avait pas ou peu de crêpes vendues à la Nouvelle Orléans. En tout cas rien d'authentique. De retour en France j'ai fait une formation de Maître crêpière, à l'école EMC2 à Rennes. Je suis partie pour vivre à la Nouvelle Orléans en 2015, avec comme projet de faire des crêpes et des galettes en traiteur. Les gens d'ici ont été surpris pour la plus part, puisque les crêpes ici n'ont rien à voir avec les crêpes Bretonnes. Elles sont très épaisses et cuisent très longtemps sur le billig. Les accompagnements sont différents. Les galettes sont presque inconnues des gens ici, ils les apprécient particulièrement, parce qu'elles sont gluten free. Les gens étaient ravis de découvrir des crêpes authentiques et les autres étaient vraiment contents de retrouver les goûts découverts en France, lors de voyages Comment avez-vous participé aux événements de l'association Breizh Amerika ? J'ai découvert Breizh Amerika sur Facebook, alors qu'íls préparaient un concert de musique Bretonne dans un Pub Irlandais à la Nouvelle-Orléans. Je me suis déplacée pour aller proposer des galettes saucisses pour l'occasion. C'était génial! Plus tard j'ai participé aux Fêtes de la Bretagne à Scott en Louisiane, organisées par Breizh Amerika. L'acceuil de notre culture était très chaleureux et les gens ont adoré les galettes saucisses! Quels sont certains de vos futurs projets ? Mes projets pour le futur sont la contruction d'une petite remorque à crêpes, pour emmener mon matériel sur la route, me concentrer sur des évènements privés, surtout pour les enfants. Qu'est-ce qui vous manque le plus de la Bretagne ? Ce qui me manque le plus de la Bretagne, c'est manger des bonnes huitres iodées de Cancales, tout juste sorties de l'océan, assise à une térrasse, l'air marin!
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Tangi Colombel : acteur, écrivain, chanteurBREIZH AMERIKA PROFILES | Tangi Colombel Nous racontons les histoires de membres qui tissent des liens entre les USA et la Bretagne. Tangi Colombel vit en Floride. Il nous raconte son histoire d'expatrié, son nouveau livre et ses futurs projets. Quel est votre lien avec la Bretagne. Je suis né à Pontivy, et j’ai grandi à Loudéac dans les Côtes d’Armor. J’ai ensuite fait des études à l’université de Rennes II avant de partir à Paris pour suivre des cours de théâtre au Cours Simon. Je retourne tous les étés du côté de Saint Brieuc pour retrouver ma famille qui y habite encore. Pourquoi avez-vous choisi de vous installer en Floride ? Par amour, y a-t-il de meilleure raison ? Quels ont été certains de vos défis lorsque vous êtes arrivé en Amérique ? J’ai dû réapprendre une nouvelle langue. Ils ne parlaient ni breton, ni gallo ! Blague à part, j’ai souhaité continuer la carrière d’acteur et de chanteur que j’avais à Paris, il a fallu bien sûr améliorer mon anglais mais surtout recréer un réseau de professionnel sans lequel un artiste ne peut pas travailler (agent, directeur de casting etc.). J’ai eu énormément de chance à vrai dire, et je n’ai pas eu le sentiment de me retrouver face à des murs infranchissables. J’ai commencé par des cours de théâtre en anglais et ma première audition a été la bonne. J’ai décroché l’un des quatre rôles principaux dans le musical « Jacques Brel is alive and well and living in Paris ». Un carton, des Awards, d’excellentes critiques, ma carrière était lancée. Parlez-nous de votre carrière et de votre nouveau livre. Cela fait maintenant 20 ans que je vis à Palm Beach et la chance ne m’a jamais quitté. Je n’ai pas cessé de monter sur scène pour du théâtre (Dangerous liaisons, Le peignoir aux alouettes), des musicals (Fiddler on the roof, The fantasticks), de tourner des films (Bienvenue à bord, Step Up revolution), des séries télévisées (Netflix, CBS, Sony, NBC) des publicités (Sprite, NC Lottery), et tout ça en français, anglais et espagnol. J’ai également eu le plaisir de tourner aux quatre coins du monde avec mon cabaret de chansons françaises « Pardon my French ». Privé, comme beaucoup d’artistes, de mon moyen d’expression pour cause de pandémie, je me suis plongé à corps perdu dans l’écriture afin de laisser ma créativité s’exprimer. Et ce qui n’avait démarré que comme un simple passe-temps, s’est transformé en véritable passion. « La Saint-tous-là » est mon premier roman, fruit de deux années de travail et de plaisir. En voici le résumé : Maurice Loiseau se retrouve au chômage après le dépôt de bilan de l’entreprise familiale au début des années 80. C’est le choc pour toute la famille, comme nous le raconte Tangi, notamment pour ses trois sœurs et lui qui hériteront alors d’un apprenti père au foyer. Au sein d’un environnement familial contraint par le lourd handicap d’Emmanuelle, la cadette, chacun à son niveau fera de son mieux pour contribuer à redresser la barre. Dans cette famille aimante aux parents catholiques pratiquants tirant sans cesse le diable par la queue, mais également soixante-huitards aux doutes mécréants, on ouvre volontiers la porte, la huche et les cœurs à tous les nécessiteux de mondes parfois interlopes, malgré l’adversité. On tente de vivre selon les valeurs profondes auxquelles on croit. De tentative de formation en rebondissement, de projets ambitieux en porte de sortie inattendue, la smala vivra une épopée, une aventure humaine hors du commun. La Saint Tous Là est un récit touchant, pétri d’humanité. C’est parfois triste quand la vie ne fait pas de cadeaux. C’est souvent drôle quand les enfants, joueurs impénitents, tentent de la déchiffrer de leur regard tout neuf. Depuis les traditions bretonnes des villages d’Armorique aux croyances innombrables – spiritisme, loups-garous… – jusqu’aux rêves de star de la lointaine Amérique, Tangi se trace son chemin… Qu’est-ce qui vous manque le plus en Bretagne ? Ma famille évidemment. Et plus j’avance en âge, plus elle me manque. Et au-delà de ça, l’idée même de la Bretagne, son identité, ses valeurs. Sans parler de ses paysages et de ses villes. J’en parle dans le livre, j’ai passé beaucoup d’été à Saint Cast et je me vois très bien acheter un pied-à-terre là-bas pour les étés. De manière à avoir un pied sur chaque continent. Les français/bretons que je rencontre partagent tous un peu ce rêve-là. Anne-Sophie Le Bloas, CEO de RavacanBREIZH AMERIKA PROFILES | Anne-Sophie Le Bloas Nous racontons les histoires de membres qui tissent des liens entre les USA et la Bretagne. Anne-Sophie Le Bloas vit à San Francisco. Elle nous raconte son histoire d'expatrié, la création de Ravacan et ses futurs projets. Parlez-nous de votre lien avec la Bretagne ? J'ai grandi à la campagne à Plabennec, dans le Finistère. Mes aïeux sont paysans du pays des Abers. Durant mes jeunes années, j'ai appris le Breton et la bombarde, mais j'aime la Bretagne surtout pour sa campagne et ses gens. J'y retourne tous les ans. J'essaie aussi de faire découvrir la culture bretonne à mes amis par la musique et les plats traditionnels. Racontez-nous comment vous vous êtes retrouvé en Californie ? J'ai déménagé à San Francisco pour saisir une opportunité professionnelle, il y a 6 ans déjà. Qu'est-ce que Ravacan et pourquoi l'avoir fondé dans la Silicon Valley au lieu de la France ? Ravacan est une plate-fome de collaboration et d'analyse de coûts pour les acheteurs industriels et leurs fournisseurs. J'ai fait ma carrière dans ce domaine, travaillant pour de grands groupes automobiles et aéronautiques. Mon travail consistait à chercher des fournisseurs de composants et à négocier les prix, ce qui demande beaucoup de calculs et de tâches chronophages. J'ai créé Ravacan pour aider les acheteurs à travailler plus efficacement avec leurs fournisseurs. Plus besoin d'envoyer des emails individuels. Toutes les informations sont visible par les différentes parties en tant réel sur la plateforme. La Silicon Valley était jusqu'à présent le lieu idéal pour trouver des financement et monter une équipe ambitieuse. J'y ai pu lever 1,6 million de dollars auprès d'investisseurs réputés. Cela dit, avec la pandémie, beaucoup de gens ont déménagé et il n'est plus aussi primordial d'être à San Francisco. Je déménage d'ailleurs bientôt à New York, notamment pour me rapprocher de la France et nous recrutons en France. N'hésitez pas à me contacter! Quelles sont les tendances de la "supply chain" (chaîne d'approvisionnement) auxquelles nous devrions nous attendre en 2022 ? Les pénuries et les augmentations de prix vont continuer en 2022. Les directions achats essaient de sécuriser leurs approvisionnements en re-localisant la production plus près de leurs marchés. Cela est une bonne nouvelle pour les entreprises des pays développés. Les acheteurs comptent aussi limiter l'augmentation des prix en consolidant leurs achats sur un nombre réduits de fournisseurs stratégiques. Pour Ravacan, nous voyons ces tendances comme une chance, car les entreprises vont devoir digitaliser leur achats pour mener à bien et rapidement ces projets. Quels sont les produits bretons que vous pouvez trouver à San Francisco qui vous donnent l'impression d'être en Bretagne ? Les produits bretons sont une denrée rare à San Francisco, donc j'attends généralement de retourner chez moi pour faire le plein de pâté Hénaff, d'andouille de Guéméné, de crêpes Whaoo et de fruits de mer. Etonnamment, on trouve du kouign-amann dans les boulangeries ici, mais ils ne sont pas aussi bons que chez nous! Louis Kuter, editor of Bro NevezBREIZH AMERIKA PROFILES | Lois Kuter
Lois Kuter has been informing English speaking audiences about Breton culture and language for over 40 years with her subscription based newsletter. Bro Nevez, the longest running Breton newsletter, includes articles about the Breton language and culture, book and music reviews, and short notes to introduce readers to Breton history, art, literature, economy, sports, nature and Brittany's Celtic cousins. Lois is also the only American to have been awarded a Collier de l’Hermine. We sat down with Lois to discuss her connection to Brittany, about the ICDBL, and her thoughts on the future of Breton language. What is your link to Brittany? I have no Breton or Celtic heritage in my family that I know of. My discovery of Brittany was accidental. I’m afraid it is a long story, but I’ll try to keep it short. When I was a teenager I bought an exotic looking musical instrument labeled “Made in Pakistan” which turned out to be the practice chanter for Scottish Highland bagpipes – the basic instrument one uses to learn and practice tunes. I found that there was a bagpipe band in my area – there are many in the U.S. – and I decided to learn. From there I discovered the variety of bagpipes and had the good fortune to meet an uillean piper who took me and a friend on as students. I started on the wooden flute then gradually got up the courage to try the uillean pipes. My piping is very rusty these days and I was never exceptional on either the Highland pipes, uillean pipes or flute, but came to love the music and enjoyed getting together with friends for very informal gatherings where conversation far outweighed music-making. My uillean pipes teacher was interested in all the Celtic languages and cultures and it was at his house that I discovered the music of sonneurs de couple and the bagad, as well as Breton song. I studied anthropology and ethnomusicology as an undergraduate student at Oberlin College and then as a graduate student at Indiana University (Bloomington). When it came time to choose a dissertation topic for my PhD, looking at the relationship of Breton music to Breton identity was a natural choice. And to understand what Breton identity is, it is necessary to look also at language. So I set off for a preliminary look at Brittany the summer of 1975 and then spent an entire year there from September 1978 to September 1979 – certainly a very interesting period in the evolution of Breton identity and music. There have been a few shorter trips since, and I have kept in contact with many friends I made while in Brittany. Music has always been what I love most about Brittany and from 1984 to 1997 I produced 139 hour-long and half-hour-long radio programs for a local radio station here in Philadelphia. While this was a small university station, there were hundreds of listeners who discovered all kinds of Breton music from LPs and CDs of that period in my collection. Tell us about the ICDBL and the newsletter that have been going on for over 40 years? How does someone sign up for it? The International Committee for the Defense of the Breton language was founded in Brussels in 1975. During the years after that over 20 “branches” were established throughout Europe – in most cases a single representative with a particular interest in the Breton language. The idea was to show that it was not just the people of Brittany who were interested in the future of the Breton language. The Brussels base offered the opportunity for the ICDBL to do lobbying on behalf of the Breton language in the European Community. During my stay in Brittany in 1978-79 I was asked to consider setting up a branch of the ICDBL in the U.S. which would add to the presence of a branch already in Canada. The U.S. Branch of the ICDBL was founded in 1981 and we published the first issue of our newsletter that year. Unlike the other branches of the ICDBL, the U.S. branch was a membership organization. Although it has dropped in recent years, annual membership has hovered around 100 individuals from over 40 states and a few provinces of Canada. The focus of activity has always been the newsletter, Bro Nevez, which provides readers with news about the Breton language and efforts to promote it in Brittany as well as information about Breton music, history, economy, cuisine, the natural environment, arts, sports, etc. Besides the newsletter the U.S. ICDBL has written letters of protest to French government officials (usually without response), and we have set up information stands at Celtic Festivals. Because of our dispersal throughout the U.S. we have not held meetings but have a board of consultants who communicate regularly if there are issues to be addressed – elections of new officers, financial matters, changes of membership dues (which remain very low at just $20 a year), or other action that should be addressed as a group. Our members have diverse backgrounds – many with a strong interest in Celtic languages and music, some with a Breton ancestry, others who might have spent vacation time in Brittany, and yet others who simply feel it is important to support minority languages. Most speak neither French nor Breton, so our newsletter has been important in providing access to English language news that has been scarce in either print or more virtual media. All back issues of Bro Nevez are accessible on our website www.icdbl.org to anyone interested, but we welcome new memberships as a way to cover costs of mailing complimentary print copies of the newsletter to individuals and institutions in Brittany who request it in that format. Anyone interested should contact me at [email protected]. What do you see as the future of Breton language? What steps should be undertaken or done? One cannot be overly optimistic about the future of the Breton language, but it seems that Bretons remain diligent in finding as many ways as possible to give it a place in Breton life. The bilingual schools and the immersion style of Diwan continue to grow, but the French Education system seems to throw up roadblocks whenever possible. For example the French Constitution was used to eliminate measures to advance immersion style teaching in the recent Molac law for regional languages. There has been a growth in radio, audiovisual, and other media presence for Breton but there is need for much more growth there. Thanks to the militant efforts of Bretons to insist on bilingual road and street signage, there have been advances there too. I think the amazing creativity and diversity in Breton music has also been a positive factor. Younger Bretons have embraced the traditional heritage of Breton language song and also create new songs in all styles. It will be up to Bretons themselves to ensure the future of the language by learning it and using it in everyday life. And new generations will need to keep up the fight to counteract government roadblocks and resistance to provide real support for regional languages. Easier said than done! Fabien Lamaison, CEO of BunnyMoneyBREIZH AMERIKA PROFILES | Fabien Lamaison Fabien is a San Francisco based startup CEO and founder. We sat down with him to learn about his Breton links and expat story. What are your links with Brittany? How did you become an expatriate in the USA? I studied in Brittany at the Ecole Nationale d’Ingénieurs de Brest and fell in love with the region and the Breton culture. The soul of the city of Brest is quite unique. The coast & Iroise sea are incredible, and inland the menhirs & dolmen are everywhere when you look for them. As for the crêpes & galettes I could have them every day! I became a “Breton by adoption'' as we say. After I graduated, I moved to Paris and then to San Francisco, but I’ve always kept ties with my friends in Brittany. And you know... Brest and San Francisco are not that different! And I’m not just talking about the fog… As it happens, I met Cyril Goust & Thomas Ramé, my co-founders at bunny.money, through our university alumni network as they were looking for opportunities in the US. Now we’re a transatlantic team with French-Americans in the US, Americans in Europe... and we are also residents at Le Village by CA Finistère incubator! We plan to scale our team in Brittany. What’s bunny.money? Why did you start it? With bunny.money, caring citizens can easily save and donate based on their financial wellness while their favorite nonprofits can fundraise for free. We disrupt giving as 100% of the donations go to the organization without any fee whatsoever (vs. 2-7% industry average fee). Nonprofit organizations can directly engage with their members (employees, volunteers, and donors) and get their support. bunny.money helps you support the causes & communities you care about. We initially wanted to disrupt the piggy bank, with a new digital twist and the idea to combine savings with impact because they go hand in hand. If you want a better future, you need to prepare for you and your family, but also “invest” in your community and the planet. People, Planet and Prosperity are inseparable. We are building the next generation of community banking service. What’s your vision for the future of communities - social groups & networks? In the past, we would get together with our family, friends groups, work, social and sports groups in our town. It’s not that different today, but the digital world makes it even easier to connect people with common interests, wherever they are located, and potentially breaking a few social constructs or norms barriers in the way. Nowadays most of us also belong to different digital “tribes” in addition to our friends, family and local groups. In a way, it is truly multi-dimensional and gives us the opportunity to express our own identity, and build the relationships we want among these different communities. Breizh Amerika is a great example of a tribe connecting people digitally and in real life (IRL) in the US & Brittany through a collective, business & cultural expression. If COVID-19 has one silver lining, it’s reminding us how much we truly rely on each other, from our family, friends, colleagues to the first responders, local communities & small businesses around the corner. We have come to realize that the way out of the current health crisis is only possible if we help and respect one another. Solidarity makes us all superhumans, or simply more human again. And entraide (mutual aid) is at the core of any community. Similarly movements such as #MeToo or Black Lives Matter show how much stronger together we can be, and we need to do the same to save the planet. For all these reasons, I believe communities will be our new social & economic fabric to prosper as a society. A cornerstone of collective interactions. A stepping stone for people’s empowerment & fulfillment. Work will be more about sharing with our peers, giving & learning. You can imagine working a few days a week at a company, and also volunteering in a couple of local organizations. It could be a form of timebanking as well — time is the currency, you help with your skills and receive from others. And it can supplement Universal Basic Income too. Communities have the potential to shape societies in new ways and play a key role in making good use of technologies (AI, blockchain etc.). Wait, can we use bunny.money to support Breizh Amerika? I thought you would never ask! ;-) Hop into https://register.bunny.money and select your favorite Breton community. You will receive $10 and Breizh Amerika will also get $5 when you use the app ✅ Erwan Le Corre, fondateur de MovNatBREIZH AMERIKA PROFILES | Erwan Le Corre
Erwan Le Corre vit à Hawaï. Il nous raconte son histoire d'expatrié, la création de MovNat et ses futurs projets. Quel est votre lien avec la Bretagne ? Ma mère vient du pays Malouin et mon père du Cornouaillais. Ils se sont rencontres a la fin des années 60 dans le cadre d'une association Bretonne au Maroc qui entre autres organisait des cours de danse bretonne.Je suis ne en region parisienne et j'y ai grandi tout en regrettant fortement de ne pas pouvoir grandir en Bretagne. Nous nous rendions en vacances en Bretagne pour les vacances d'été, parfois pour Noel, et c'était pour moi toujours vécu comme un grand retour aux sources. Je me souviens petit aller en promenade avec mon arrière grand-mere et l'entendre parler breton avec ses voisins, a la Foret-Fouesnant, ou voir mes parents aller danser au Fest-Noz. Enfant, mon rêve était de jouer du biniou-vraz, d'apprendre le breton et de faire de la voile. Depuis tout petit, on m'a toujours rappelé que j'étais breton...et meme si je vis aux USA aujourd'hui, je m'en souviens toujours. Ces souvenir sont impérissables, l'ocean, les maisons de granit, les fougères, les ronciers ou en famille on cueillait des seaux entiers de mures a la fin de l'été pour en faire des tartes et des confitures pour le reste de l'année...aller a la pêche avec mes frères, escalader les cerisiers, les pommiers, courir dans les champs, explorer de nouveaux sentiers, passer du temps avec nos grand-parents, oncles et tantes, cousins et cousines, aller a la crêperie en famille...en bien des aspects c'était beaucoup de bonheur. Racontez-nous un peu votre parcours d'expatriation ? En 2006 j'ai decide de "changer de branche" et l'histoire de l'education physique et les anciennes méthodes d'entrainement me fascinaient car c'était en fait de cette façon que je m'entrainais personnellement pour la majeure partie. J'étais en fin de trentaine, et l'idée de repartir a l'étranger - j'avais deja une experience d'expatriation en Chine et au Brésil - me titillait. Les Etats-Unis m'attiraient beaucoup, car j'y était deja allé deux fois, donc un premier séjour d'un mois en Pennsylvanie dans une famille Américaine a l'age de 17 ans. Par chance, alors que je n'avais aucun contact particulier, un journaliste de Men's Health USA est tombe sur ma seul et unique video Youtube, une video amateur de démonstration de "mouvements naturels" filmée en Corse, ce qui a abouti presque deux ans plus tard en 2009 a un énorme article de 11 pages, 16 photos sur mon travail et mon approche. Avec 1,5 million de lecteurs a l'époque, jee me suis retrouve submerge de demandes pour des cours, des stages, et d'autres articles de presse, radio et meme television (je suis passe a la tele japonaise, allemande, et sur plusieurs grandes emissions de TV françaises). A partir de la il m'a été possible d'obtenir un visa "O-1" for "extraordinary abilities", et de vivre et travailler aux USA ou j'ai rencontre ma femme en 2010. Nous sommes maries depuis 10 ans et avons 3 enfants, et nous résidons actuellement a Hawaii. Parlez-nous du mouvement de fitness que vous avez créé aux États-Unis? C'est une méthode de fitness dont l'origine remonte principalement en France et basée sur la "méthode naturelle d'eduction physique" de Georges Hebert, mais que j'ai renouvellee et développe sur la base de ma propre expérience (mon entrainement physique a commence tout petit en fait), de mon bagage sportif, et de connaissances scientifiques lies au mouvement ou a l'adaptation physiologique. Pour l'expliquer simplement, il faut penser a tout les mouvements naturels que l'être humain est capable de faire dans un milieu naturel, et que tous les enfants font par instinct étant petits: marcher, s'équilibrer, sauter et atterrir, courir, marcher "a quatre pattes", ramper, s'accrocher et escalader, manipuler des objects pour les porter, les lancer et les attraper etc...Ce sont des capacités de mouvement pratiques. L'idée est que, en les combinant, nous pouvons obtenir des sessions d'exercise très completes, très efficaces, avec une amelioration de notre efficacité technique et des adaptations physiologique (force, endurance, souplesse, équilibre etc...) comme dans tout sport, mais de façon beaucoup plus complete qu'avec un sport de spécialité. Aujourd'hui nous avons 4000 entraîneurs certifies dans le monde entier donc pas seulement aux Etats-unis. Pouvez-vous nous parler de la victoire du record national américain d'apnée statique ? Etant petit mon père me faisait nager sous l'eau. Je me souviens mon grand frère me dire que le record d'apnée était de 5 minutes dans le livre Guinness des records, ce qui me semblait a la fois fascinant et impossible. Mes oncles qui étaient des examples de forme physique pour moi faisaient de la chasse sous-marine. J'ai débuté l'apnée statique il y a 12 ans, sans aucune méthode, j'essayais de battre son record personnel chaque jour pendant deux ou trois mois, la pire façon de s'entrainer et c'est très dur mentalement. Je me souviens que mon record personnel alors était de 4 minutes 43 secondes. Ensuite j'ai arrêté jusqu'il y a 2 ans de ca, quand j'ai commence la chasse sous-marine, et j'ai commence a me plonger - ce n'est pas un jeu de mot! - dans la recherche de méthodes et d'information scientifique. En l'espace de seulement 4 mois, grace a un entrainement physique et mental méthodique, j'ai pu réaliser ma plus longue apnée a ce jour, 7 minutes. Autrement dit mon record national CMAS (l'une des deux grandes organisations mondiales gérant le sport du "freediving") de 6 minutes 46 secondes est inférieur a mon record personnel, mais je dois dire que le contexte les quelques jours précédant cette performance ne jouait pas en ma faveur, j'étais stressé et souffrant; je compte donc faire mieux que ca la prochaine fois! Quels sont vos futurs projets ? Je suis en train de travailler sur une nouvelle méthode que j'enseigne deja en ligne, avec. En preparation des "e-courses" et un nouveau livre. Le concept est celui de meditation en apnée, ce qui peut paraître un peu fou alors que tout le monde sait très bien que l'esprit tend a devenir rapidement agite, négatif, et a paniquer meme, des lors que l'on retient son souffle pendant plus de 20 secondes. Or, il est non seulement possible de calmer son esprit et de méditer malgré le challenge, c'est une fait un moyen extraordinairement efficace de méditer si on sait comment approcher la chose. Beaucoup de mes élèves me disent qu'ils ont finalement pu faire l'experience de la meditation pour la première alors qu'ils n'avait jamais pu la faire par d'autres méthodes! Je vois des records personnels d'apnée passer de moins de 1 ou 2 minutes avant instruction passer a 4 ou 5 minutes en l'espace de quelques jours, ce qui n'est pas du a une adaptation physiologique pure mais a une adaptation neurophysiologique du aux techniques mentales que j'enseigne, les memes qui m'ont permis de battre le record national US d'apnée statique. Emma Le Du, fondatrice de Crepe MakingBREIZH AMERIKA PROFILES | Emma le Dû
Emma Le Dû vit dans la région de Seattle. Elle nous raconte sa passion de partager la Bretagne avec les américains à travers la crêpe et le voyage. Quels sont vos liens avec la Bretagne ? j’y suis née et j’y ai grandi. (Ile Grande et Lannion). C’est la terre de mes parents (Carhaix, Plénée Jugon), de mes grands parents, etc…. Parlez nous de votre entreprise Crepe Making? Crepe Making s’adresse aux résidents de ma terre adoptive, le Nord Ouest des Etats Unis, et a deux offres. Apprendre à faire des crêpes (et des galettes) et découvrir la Bretagne. Pourquoi Crepe Making ? Je suis très attachée à mes racines Bretonnes et j’aime la connexion entre les gens. Crepe Making est une façon de lier ces mondes et d’échanger. Pourquoi apprendre aux gens à faire des crêpes ? J’étais à Bon Repos dans le Morbihan hier, à une crêperie excellente : de très bonnes farines, généreuses, craquantes et moelleuses, etc…. Je discute avec la crêpière à la fin de son service. Elle me confie que certains touristes pensent que ses galettes et ses crêpes sont du « fast food », et ne prennent pas le temps d’apprécier et de gouter réellement. C’est un plat qui semble simple mais qui demande une grande technique et qui est plein de subtilité. La crêpe (et la galette) reflète assez bien la Bretagne. On n’y voit pas grand-chose si on ne prend pas le temps de l’apprivoiser, mais elle a en fait tellement à apporter. Vous organisez également des voyages en Bretagne. Pouvez vous nous en dire plus ? Mes voyages sont pour un petit groupe de 4 à 7 personnes qui vient découvrir la subtilité de la culture Bretonne. C’est un réel plaisir et une passion pour moi. Nous restons plusieurs nuits dans ma maison natale que nous avons rénovée, et mes tours sont personnalisés suivant l’intérêt du groupe. On fait la cote Bretonne (Cote de Granite rose, Crozon, etc…) et les terres. Elles ont tellement de personnalité (Carhaix, Canal de Nantes a Brest, etc… ). Qu’est ce qui surprend les Américains lorsqu’ils visitent la Bretagne et quels lieux aiment ils le plus ? Il y a bien sur les grands lieux touristiques (Dinan, Carnac, le Mont St Michel qui n’est pas tout à fait en Bretagne, mais un incontournable), mais je crois que ce qui les touchent le plus les Americains, c’est de prendre le temps. Prendre le temps d’un repas simple et délicieux, prendre le temps de s’imprégner du paysage sur un sentier côtier, prendre le temps d’échanger avec un vendeur ou un acheteur sur le marché. Je crois qu’ils créent eux même des petites racines avec la Bretagne. Cyrille Conan, artiste à BostonBREIZH AMERIKA PROFILES | Cyrille Conan
Cyrille Conan est un artiste breton-américain vivant et travaillant dans la région de Boston. Il a partagé avec nous l'histoire de l'immigration de sa famille, son art et ses futurs projets. Quel sont vos liens avec la Bretagne? Mes parents sont tous les deux de déscendance Bretonne. Ils viennent du Morbihan. Les Conan de Roudouallec et les Milliou de Guiscriff. Ils se sont rencontrés à New York dans les années soixante. À cette époque, il existait Le Stade Breton de New York. Une organization de Bretons à New York qui reconnectait les Bretons immigrés sous forme de bals, d’équipes de sports et événements sportifs. Ils se marient quelques années plus tard en Bretagne et retournent aux États-Unis pour planter leurs racines dans le Queens, à New York. En 1970, ils achètent et entretiennent un salon de coiffure ensemble à Manhattan sur la 9ème avenue, entre la 57 et la 58 rue. Quelques années plus tard, en 1973, je suis né à l’hôpital en face du salon. Ils m’inscrivent au Lycée Français de New York pour mes études primaires et secondaires. Je passe tous mes étés en Bretagne dans la ferme de mes grands-parents à Roudouallec et quelques étés à Concarneau où ils se sont achetés une p’tite maison sur la côte. Je pense que cette enfance unique m’a aidé à trouver mon style artistique. La dualité des ésthétiques visuelles de New York dans les années 80 et l’appréciation de la nature et la culture Bretonne/Celtique se rejoignent dans mes toiles et mes murales. Comment êtes vous entré dans le monde de l’art et comment la Bretagne influence-t-elle votre art? Au tout début, je me suis lançé dans le monde des graffitis au Queens. Rien de sérieux, des tags par-çi par-là avec les amis. Pendant les années 1980, New York était couvert de graffitis. En rentrant de l’école tout les jours, j’utilisais les fameuses lignes de métro. Elles avaient beaucoup de charactère et d’esprit. La culture Hip-Hop était en enfance en même temps que moi et apparement, elle m’a influencé. Je passe beaucoup de temps à perfectionner la fluidité de mon tag et dessiner dans mes cahiers. Originalement, je pensais poursuivre une carrière dans la biologie marine. J’ai toujours eu un grand amour pour la mer et la nature. Sans doute, c’est le Breton dans mes veines. Après un an à étudier la Biologie, je me suis cassé une vertèbre dans le cou en sautant dans une vague à la plage. J’avais 19 ans. Ça m’a pris environ une année entière pour me remettre. Pendant cette année, j'ai décidé de ne pas poursuivre la science. J'ai décidé d’étudier les beaux arts à la place. À la fin, j'ai reçu un BFA en peinture du Hartford Art School au Connecticut. En 1998, je déménage à Boston où je reste et commence une petite famille. Je travaille dans de nombreux musées et galleries comme préparateur d’expositions pendant plus de vingt ans. À ce moment là, j’entretiens un atelier à la maison et je travaille au Muséum of Fine Arts, Boston comme préparateur pour le département de design. Après presque 30 ans de pratiques et beaucoup d’introspection, je décide d’étudier l’art Celtique. J’essaye de trouver ma voix. Elle se représente en formes géométriques avec une ésthétique urbaine et graphique. Depuis 2015, je traduis mes titres de toiles et de murales en Breton. Une façon de célébrer mon héritage Breton. La plupart des personnes que je rencontre n’ont aucune idée que la culture Bretonne existe. C’est toujours un bon topic de conversation. (Oui, je parle Franglais.) Quels sont les futurs projets sur lesquels vous travaillez? Généralement, je travaille sur plusieurs projets à la fois. J’ai un murale grand format à produire au mois de Septembre dans le East Boston. Tout en même temps, je travaille sur une exhibition collective pour le mois de Novembre où j’expose des toiles en collaboration avec un artiste local, Kenji Nakayama. Et par hasard, il se passe toujours quelques p’tit murales par-ci par-là avec le beau temps. Ça m’occupe en plus d’être le papa de ma fille, Colibri et le mari de Tai. Quelle est la chose de la Bretagne qui vous manque le plus? Bien sûr toutes mes tantes, oncles et cousins qui y habitent toujours. Et certainement la nourriture. Le pays. Les plages. J’espère retourner plus souvent, peut-être produire des murales et/ou exposer. Pour voir mes œuvres, visitez mon website: cyrilleconan.com Sonia Kermen McNally, écrivaine à ColoradoBREIZH AMERIKA PROFILES | Sonia Kermen McNally
Sonia Kermen McNally est une écrivaine bretonne vivant et travaillant dans le Colorado. Elle a partagé avec nous son histoire d'expatriée, ses œuvres et ses futurs projets. Pouvez-vous nous raconter votre lien avec la Bretagne ? Je suis née à Carhaix-Plouguer dans le Finistère, de parents et grands-parents breton. Ma famille et une amie vivent dans différentes villes de Bretagne, ce qui me permet à chaque retour en France, de retrouver la beauté de ma région. Quand et pourquoi avez-vous déménagé dans le Colorado ? Je vis au Colorado depuis plus de deux ans par amour de mon époux. Avant, j’ai vécu 11 ans en Californie. J’ai quitté la France pour des raisons personnelles malheureuses, mon pays n’a pas su me protéger. Pouvez-vous nous parler de votre dernier livre ? Mon livre « Ma génération » est 38 ans de passion pour la poésie. La particularité de ce livre est les poèmes écrits de l’âge de 9 ans à l’age adulte. On découvre la progression de l’écriture en trois chapitres : l’enfance, l’adolescence et l’adulte. Son originalité est les quelques passages biographiques qui se dévoilent au fur et à mesure qu'on avance dans la lecture. Qu'est-ce qui vous manque le plus en Bretagne ? Ma famille et mes amis. Déguster un plateau de fruits de mer, quand je veux et où je veux, ou encore une crêpe de blé noir avec son bolet de cidre, à Carnoët dans les Côtes d’Armor, le village de mon enfance et de mes grands-parents. L’ambiance unique du festival de Carhaix, et de Lorient. La richesse de toute la Bretagne avec ses maisons de pierres, la richesse de son histoire, de nos marins, ses cathédrales, l’odeur de l’iode, la lumière que nous ne trouvons nulle part ailleurs en France. Marcher dans de beaux endroits en toute simplicité comme au bord de mer, visiter nos églises au charme du 16e siècle et de continuer à découvrir chaque jour la beauté de la Bretagne. Marine Gueguen Strage, artiste à San FranciscoBREIZH AMERIKA PROFILES | Marine Gueguen Strage
Marine Gueguen Strage est une artiste bretonne vivant et travaillant dans la Bay Area, à Sausalito, près de San Francisco. Elle a partagé avec nous son histoire d'expatriée, son art et ses futurs projets. Quel est votre lien avec la Bretagne? Je suis née a Quimper de parents bretons, originaires tous les deux de l’Ile Tudy, une enclave Pen Sardine en pays bigouden. Aussi loin que nous avons pu remonter notre arbre généalogique au 17e siècle, mes origines sont bretonnes. Du cote de mon père, les Gueguen sont une des plus anciennes familles de l’Ile Tudy.. J’ai vécu a Quimper jusqu'à mes 18 ans, passant tous mes étés dans notre maison familiale à l’ile Tudy. Après mon baccalauréat je suis partie étudier à Paris en classe préparatoire puis je suis rentrée au CELSA ( Institut de hautes études - Sorbonne Paris IV). Je me suis alors orientée vers une carrière en agence de publicité pendant plus de 10 ans. Je reviens tous les ans sans exception en Bretagne et je compte bien continuer voir même y vivre une partie de l’année un de ces jours! Quand avez vous déménagé en Californie et comment êtes-vous entrée dans le monde de l’art? Je suis arrivée en Californie, près de San Francisco fin décembre 2012 après un voyage autour du monde de 6 mois avec ma famille. Auparavant je venais de passer 12 ans a Londres, ayant rejoint mon mari anglo-américain. C’est a Londres que j’ai décidé de changer de voie et de reprendre des études cette fois dans l‘Art. J‘ai quitte mon job dans la pub et après un stage d‘été je me suis inscrite dans un “Foundation” course d ‘un an a Heatherley school of Art, puis j ‘ai continué ; HNC (Higher National certificate) et puis Central Saint Martins school of Art pour faire un Master en Fine Arts. J‘ai eu de belles expériences a Londres: mon atelier à Notting Hill puis avec deux petites filles à élever, J‘ai commencé à organiser des expo d’artistes francais (dont deux Bretons!) à Londres dans une Pop Up galerie à Portobello. Quand je suis arrivée en Californie, je me suis connectée au milieu de l‘art en reprenant des cours et j ‘ai eu la chance de rencontrer des artistes faisant partie d’une communauté à Sausalito et c‘est ainsi que j’ai loué un atelier. C est là ou je travaille depuis 2015! Quels sont vos futurs projets? Je travaille souvent par séries traitant d’un thème: cette année j’ai commence une série de tableaux sur mes origines bretonnes et la notion d’identité; je l’ai intitulée “des racines et des ailes”. Il s’agit d’une exploration de mon parcours de vie entre tradition et modernité reliant les symboles de mes origines bretonnes et un univers plus urbain et americain. Le choc ou l ‘intégration de cultures est quelque chose qui m‘intéresse beaucoup. Je souhaite que cette série éveille des questions sur la notion d ‘identité et de notre capacité humaine à garder une mémoire forte de nos origines tout en évoluant grace au contact avec d’autres cultures. Cette série est aussi un hommage mes grands mères qui portaient le coiffe bigoudenne jusqu'à leur mort. Elles n’ont jamais eu la chance de voyager comme moi et d’explorer d’autres cultures. Ces toiles sont un clin d’oeil pour leur dire “je porte en moi votre héritage de femmes fortes, votre identité bretonne tout en me construisant ailleurs. Même sans porter physiquement la coiffe, elle est intégrée symboliquement en moi et dans le patrimoine transmis à mes filles. Je me sens libre et aventureuse tout en étant fière de mes origines bretonnes et de cette lignée de femmes à fort tempérament! Mon projet est d’exposer cette série de toiles ( J’en ai trois et prévois d’ en créer 10 autres) dans un lieu qui aurait du sens, comme un musée bigouden ou un espace culturel breton. Mon deuxième projet que j ‘ai commence avant l ‘été est une nouvelle série plus abstraite qui puisse son inspiration en Bretagne avec des références à l’univers marin mais aussi aux souvenirs d’enfance de ma mère couturière. La matière des costumes bretons et des riches broderies colorées me fascinent. Cette série de grandes toiles sera pleine d’énergie et de vitalité bretonne et colorée! Comment la Bretagne influence-t’elle votre Art? Consciemment et inconsciemment la Bretagne et sa culture émergent dans mon art: Les paysages bretons et surtout les plages du Finistere ont un profond impact sur ma création: les couleurs d’abord avec ses camaïeux de bleus, de verts et nuances de gris sont dans beaucoup de mes tableaux. J‘aime peindre des toiles inspirées de la mer et de l’atmosphère qui y règne : une mélange de sérénité et de force. Mes références visuelles prennent source dans la mémoire du pays: la mer, la lumière des ciels mais aussi les costumes, les matières. C’est une façon pour moi de rester en contact permanent avec ma Bretagne natale et d’exprimer mes émotions et attachement profond à cette terre si riche. |
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