Erwan Le Corre, fondateur de MovNatBREIZH AMERIKA PROFILES | Erwan Le Corre
Erwan Le Corre vit à Hawaï. Il nous raconte son histoire d'expatrié, la création de MovNat et ses futurs projets. Quel est votre lien avec la Bretagne ? Ma mère vient du pays Malouin et mon père du Cornouaillais. Ils se sont rencontres a la fin des années 60 dans le cadre d'une association Bretonne au Maroc qui entre autres organisait des cours de danse bretonne.Je suis ne en region parisienne et j'y ai grandi tout en regrettant fortement de ne pas pouvoir grandir en Bretagne. Nous nous rendions en vacances en Bretagne pour les vacances d'été, parfois pour Noel, et c'était pour moi toujours vécu comme un grand retour aux sources. Je me souviens petit aller en promenade avec mon arrière grand-mere et l'entendre parler breton avec ses voisins, a la Foret-Fouesnant, ou voir mes parents aller danser au Fest-Noz. Enfant, mon rêve était de jouer du biniou-vraz, d'apprendre le breton et de faire de la voile. Depuis tout petit, on m'a toujours rappelé que j'étais breton...et meme si je vis aux USA aujourd'hui, je m'en souviens toujours. Ces souvenir sont impérissables, l'ocean, les maisons de granit, les fougères, les ronciers ou en famille on cueillait des seaux entiers de mures a la fin de l'été pour en faire des tartes et des confitures pour le reste de l'année...aller a la pêche avec mes frères, escalader les cerisiers, les pommiers, courir dans les champs, explorer de nouveaux sentiers, passer du temps avec nos grand-parents, oncles et tantes, cousins et cousines, aller a la crêperie en famille...en bien des aspects c'était beaucoup de bonheur. Racontez-nous un peu votre parcours d'expatriation ? En 2006 j'ai decide de "changer de branche" et l'histoire de l'education physique et les anciennes méthodes d'entrainement me fascinaient car c'était en fait de cette façon que je m'entrainais personnellement pour la majeure partie. J'étais en fin de trentaine, et l'idée de repartir a l'étranger - j'avais deja une experience d'expatriation en Chine et au Brésil - me titillait. Les Etats-Unis m'attiraient beaucoup, car j'y était deja allé deux fois, donc un premier séjour d'un mois en Pennsylvanie dans une famille Américaine a l'age de 17 ans. Par chance, alors que je n'avais aucun contact particulier, un journaliste de Men's Health USA est tombe sur ma seul et unique video Youtube, une video amateur de démonstration de "mouvements naturels" filmée en Corse, ce qui a abouti presque deux ans plus tard en 2009 a un énorme article de 11 pages, 16 photos sur mon travail et mon approche. Avec 1,5 million de lecteurs a l'époque, jee me suis retrouve submerge de demandes pour des cours, des stages, et d'autres articles de presse, radio et meme television (je suis passe a la tele japonaise, allemande, et sur plusieurs grandes emissions de TV françaises). A partir de la il m'a été possible d'obtenir un visa "O-1" for "extraordinary abilities", et de vivre et travailler aux USA ou j'ai rencontre ma femme en 2010. Nous sommes maries depuis 10 ans et avons 3 enfants, et nous résidons actuellement a Hawaii. Parlez-nous du mouvement de fitness que vous avez créé aux États-Unis? C'est une méthode de fitness dont l'origine remonte principalement en France et basée sur la "méthode naturelle d'eduction physique" de Georges Hebert, mais que j'ai renouvellee et développe sur la base de ma propre expérience (mon entrainement physique a commence tout petit en fait), de mon bagage sportif, et de connaissances scientifiques lies au mouvement ou a l'adaptation physiologique. Pour l'expliquer simplement, il faut penser a tout les mouvements naturels que l'être humain est capable de faire dans un milieu naturel, et que tous les enfants font par instinct étant petits: marcher, s'équilibrer, sauter et atterrir, courir, marcher "a quatre pattes", ramper, s'accrocher et escalader, manipuler des objects pour les porter, les lancer et les attraper etc...Ce sont des capacités de mouvement pratiques. L'idée est que, en les combinant, nous pouvons obtenir des sessions d'exercise très completes, très efficaces, avec une amelioration de notre efficacité technique et des adaptations physiologique (force, endurance, souplesse, équilibre etc...) comme dans tout sport, mais de façon beaucoup plus complete qu'avec un sport de spécialité. Aujourd'hui nous avons 4000 entraîneurs certifies dans le monde entier donc pas seulement aux Etats-unis. Pouvez-vous nous parler de la victoire du record national américain d'apnée statique ? Etant petit mon père me faisait nager sous l'eau. Je me souviens mon grand frère me dire que le record d'apnée était de 5 minutes dans le livre Guinness des records, ce qui me semblait a la fois fascinant et impossible. Mes oncles qui étaient des examples de forme physique pour moi faisaient de la chasse sous-marine. J'ai débuté l'apnée statique il y a 12 ans, sans aucune méthode, j'essayais de battre son record personnel chaque jour pendant deux ou trois mois, la pire façon de s'entrainer et c'est très dur mentalement. Je me souviens que mon record personnel alors était de 4 minutes 43 secondes. Ensuite j'ai arrêté jusqu'il y a 2 ans de ca, quand j'ai commence la chasse sous-marine, et j'ai commence a me plonger - ce n'est pas un jeu de mot! - dans la recherche de méthodes et d'information scientifique. En l'espace de seulement 4 mois, grace a un entrainement physique et mental méthodique, j'ai pu réaliser ma plus longue apnée a ce jour, 7 minutes. Autrement dit mon record national CMAS (l'une des deux grandes organisations mondiales gérant le sport du "freediving") de 6 minutes 46 secondes est inférieur a mon record personnel, mais je dois dire que le contexte les quelques jours précédant cette performance ne jouait pas en ma faveur, j'étais stressé et souffrant; je compte donc faire mieux que ca la prochaine fois! Quels sont vos futurs projets ? Je suis en train de travailler sur une nouvelle méthode que j'enseigne deja en ligne, avec. En preparation des "e-courses" et un nouveau livre. Le concept est celui de meditation en apnée, ce qui peut paraître un peu fou alors que tout le monde sait très bien que l'esprit tend a devenir rapidement agite, négatif, et a paniquer meme, des lors que l'on retient son souffle pendant plus de 20 secondes. Or, il est non seulement possible de calmer son esprit et de méditer malgré le challenge, c'est une fait un moyen extraordinairement efficace de méditer si on sait comment approcher la chose. Beaucoup de mes élèves me disent qu'ils ont finalement pu faire l'experience de la meditation pour la première alors qu'ils n'avait jamais pu la faire par d'autres méthodes! Je vois des records personnels d'apnée passer de moins de 1 ou 2 minutes avant instruction passer a 4 ou 5 minutes en l'espace de quelques jours, ce qui n'est pas du a une adaptation physiologique pure mais a une adaptation neurophysiologique du aux techniques mentales que j'enseigne, les memes qui m'ont permis de battre le record national US d'apnée statique.
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Emma Le Du, fondatrice de Crepe MakingBREIZH AMERIKA PROFILES | Emma le Dû
Emma Le Dû vit dans la région de Seattle. Elle nous raconte sa passion de partager la Bretagne avec les américains à travers la crêpe et le voyage. Quels sont vos liens avec la Bretagne ? j’y suis née et j’y ai grandi. (Ile Grande et Lannion). C’est la terre de mes parents (Carhaix, Plénée Jugon), de mes grands parents, etc…. Parlez nous de votre entreprise Crepe Making? Crepe Making s’adresse aux résidents de ma terre adoptive, le Nord Ouest des Etats Unis, et a deux offres. Apprendre à faire des crêpes (et des galettes) et découvrir la Bretagne. Pourquoi Crepe Making ? Je suis très attachée à mes racines Bretonnes et j’aime la connexion entre les gens. Crepe Making est une façon de lier ces mondes et d’échanger. Pourquoi apprendre aux gens à faire des crêpes ? J’étais à Bon Repos dans le Morbihan hier, à une crêperie excellente : de très bonnes farines, généreuses, craquantes et moelleuses, etc…. Je discute avec la crêpière à la fin de son service. Elle me confie que certains touristes pensent que ses galettes et ses crêpes sont du « fast food », et ne prennent pas le temps d’apprécier et de gouter réellement. C’est un plat qui semble simple mais qui demande une grande technique et qui est plein de subtilité. La crêpe (et la galette) reflète assez bien la Bretagne. On n’y voit pas grand-chose si on ne prend pas le temps de l’apprivoiser, mais elle a en fait tellement à apporter. Vous organisez également des voyages en Bretagne. Pouvez vous nous en dire plus ? Mes voyages sont pour un petit groupe de 4 à 7 personnes qui vient découvrir la subtilité de la culture Bretonne. C’est un réel plaisir et une passion pour moi. Nous restons plusieurs nuits dans ma maison natale que nous avons rénovée, et mes tours sont personnalisés suivant l’intérêt du groupe. On fait la cote Bretonne (Cote de Granite rose, Crozon, etc…) et les terres. Elles ont tellement de personnalité (Carhaix, Canal de Nantes a Brest, etc… ). Qu’est ce qui surprend les Américains lorsqu’ils visitent la Bretagne et quels lieux aiment ils le plus ? Il y a bien sur les grands lieux touristiques (Dinan, Carnac, le Mont St Michel qui n’est pas tout à fait en Bretagne, mais un incontournable), mais je crois que ce qui les touchent le plus les Americains, c’est de prendre le temps. Prendre le temps d’un repas simple et délicieux, prendre le temps de s’imprégner du paysage sur un sentier côtier, prendre le temps d’échanger avec un vendeur ou un acheteur sur le marché. Je crois qu’ils créent eux même des petites racines avec la Bretagne. Cyrille Conan, artiste à BostonBREIZH AMERIKA PROFILES | Cyrille Conan
Cyrille Conan est un artiste breton-américain vivant et travaillant dans la région de Boston. Il a partagé avec nous l'histoire de l'immigration de sa famille, son art et ses futurs projets. Quel sont vos liens avec la Bretagne? Mes parents sont tous les deux de déscendance Bretonne. Ils viennent du Morbihan. Les Conan de Roudouallec et les Milliou de Guiscriff. Ils se sont rencontrés à New York dans les années soixante. À cette époque, il existait Le Stade Breton de New York. Une organization de Bretons à New York qui reconnectait les Bretons immigrés sous forme de bals, d’équipes de sports et événements sportifs. Ils se marient quelques années plus tard en Bretagne et retournent aux États-Unis pour planter leurs racines dans le Queens, à New York. En 1970, ils achètent et entretiennent un salon de coiffure ensemble à Manhattan sur la 9ème avenue, entre la 57 et la 58 rue. Quelques années plus tard, en 1973, je suis né à l’hôpital en face du salon. Ils m’inscrivent au Lycée Français de New York pour mes études primaires et secondaires. Je passe tous mes étés en Bretagne dans la ferme de mes grands-parents à Roudouallec et quelques étés à Concarneau où ils se sont achetés une p’tite maison sur la côte. Je pense que cette enfance unique m’a aidé à trouver mon style artistique. La dualité des ésthétiques visuelles de New York dans les années 80 et l’appréciation de la nature et la culture Bretonne/Celtique se rejoignent dans mes toiles et mes murales. Comment êtes vous entré dans le monde de l’art et comment la Bretagne influence-t-elle votre art? Au tout début, je me suis lançé dans le monde des graffitis au Queens. Rien de sérieux, des tags par-çi par-là avec les amis. Pendant les années 1980, New York était couvert de graffitis. En rentrant de l’école tout les jours, j’utilisais les fameuses lignes de métro. Elles avaient beaucoup de charactère et d’esprit. La culture Hip-Hop était en enfance en même temps que moi et apparement, elle m’a influencé. Je passe beaucoup de temps à perfectionner la fluidité de mon tag et dessiner dans mes cahiers. Originalement, je pensais poursuivre une carrière dans la biologie marine. J’ai toujours eu un grand amour pour la mer et la nature. Sans doute, c’est le Breton dans mes veines. Après un an à étudier la Biologie, je me suis cassé une vertèbre dans le cou en sautant dans une vague à la plage. J’avais 19 ans. Ça m’a pris environ une année entière pour me remettre. Pendant cette année, j'ai décidé de ne pas poursuivre la science. J'ai décidé d’étudier les beaux arts à la place. À la fin, j'ai reçu un BFA en peinture du Hartford Art School au Connecticut. En 1998, je déménage à Boston où je reste et commence une petite famille. Je travaille dans de nombreux musées et galleries comme préparateur d’expositions pendant plus de vingt ans. À ce moment là, j’entretiens un atelier à la maison et je travaille au Muséum of Fine Arts, Boston comme préparateur pour le département de design. Après presque 30 ans de pratiques et beaucoup d’introspection, je décide d’étudier l’art Celtique. J’essaye de trouver ma voix. Elle se représente en formes géométriques avec une ésthétique urbaine et graphique. Depuis 2015, je traduis mes titres de toiles et de murales en Breton. Une façon de célébrer mon héritage Breton. La plupart des personnes que je rencontre n’ont aucune idée que la culture Bretonne existe. C’est toujours un bon topic de conversation. (Oui, je parle Franglais.) Quels sont les futurs projets sur lesquels vous travaillez? Généralement, je travaille sur plusieurs projets à la fois. J’ai un murale grand format à produire au mois de Septembre dans le East Boston. Tout en même temps, je travaille sur une exhibition collective pour le mois de Novembre où j’expose des toiles en collaboration avec un artiste local, Kenji Nakayama. Et par hasard, il se passe toujours quelques p’tit murales par-ci par-là avec le beau temps. Ça m’occupe en plus d’être le papa de ma fille, Colibri et le mari de Tai. Quelle est la chose de la Bretagne qui vous manque le plus? Bien sûr toutes mes tantes, oncles et cousins qui y habitent toujours. Et certainement la nourriture. Le pays. Les plages. J’espère retourner plus souvent, peut-être produire des murales et/ou exposer. Pour voir mes œuvres, visitez mon website: cyrilleconan.com Sonia Kermen McNally, écrivaine à ColoradoBREIZH AMERIKA PROFILES | Sonia Kermen McNally
Sonia Kermen McNally est une écrivaine bretonne vivant et travaillant dans le Colorado. Elle a partagé avec nous son histoire d'expatriée, ses œuvres et ses futurs projets. Pouvez-vous nous raconter votre lien avec la Bretagne ? Je suis née à Carhaix-Plouguer dans le Finistère, de parents et grands-parents breton. Ma famille et une amie vivent dans différentes villes de Bretagne, ce qui me permet à chaque retour en France, de retrouver la beauté de ma région. Quand et pourquoi avez-vous déménagé dans le Colorado ? Je vis au Colorado depuis plus de deux ans par amour de mon époux. Avant, j’ai vécu 11 ans en Californie. J’ai quitté la France pour des raisons personnelles malheureuses, mon pays n’a pas su me protéger. Pouvez-vous nous parler de votre dernier livre ? Mon livre « Ma génération » est 38 ans de passion pour la poésie. La particularité de ce livre est les poèmes écrits de l’âge de 9 ans à l’age adulte. On découvre la progression de l’écriture en trois chapitres : l’enfance, l’adolescence et l’adulte. Son originalité est les quelques passages biographiques qui se dévoilent au fur et à mesure qu'on avance dans la lecture. Qu'est-ce qui vous manque le plus en Bretagne ? Ma famille et mes amis. Déguster un plateau de fruits de mer, quand je veux et où je veux, ou encore une crêpe de blé noir avec son bolet de cidre, à Carnoët dans les Côtes d’Armor, le village de mon enfance et de mes grands-parents. L’ambiance unique du festival de Carhaix, et de Lorient. La richesse de toute la Bretagne avec ses maisons de pierres, la richesse de son histoire, de nos marins, ses cathédrales, l’odeur de l’iode, la lumière que nous ne trouvons nulle part ailleurs en France. Marcher dans de beaux endroits en toute simplicité comme au bord de mer, visiter nos églises au charme du 16e siècle et de continuer à découvrir chaque jour la beauté de la Bretagne. Marine Gueguen Strage, artiste à San FranciscoBREIZH AMERIKA PROFILES | Marine Gueguen Strage
Marine Gueguen Strage est une artiste bretonne vivant et travaillant dans la Bay Area, à Sausalito, près de San Francisco. Elle a partagé avec nous son histoire d'expatriée, son art et ses futurs projets. Quel est votre lien avec la Bretagne? Je suis née a Quimper de parents bretons, originaires tous les deux de l’Ile Tudy, une enclave Pen Sardine en pays bigouden. Aussi loin que nous avons pu remonter notre arbre généalogique au 17e siècle, mes origines sont bretonnes. Du cote de mon père, les Gueguen sont une des plus anciennes familles de l’Ile Tudy.. J’ai vécu a Quimper jusqu'à mes 18 ans, passant tous mes étés dans notre maison familiale à l’ile Tudy. Après mon baccalauréat je suis partie étudier à Paris en classe préparatoire puis je suis rentrée au CELSA ( Institut de hautes études - Sorbonne Paris IV). Je me suis alors orientée vers une carrière en agence de publicité pendant plus de 10 ans. Je reviens tous les ans sans exception en Bretagne et je compte bien continuer voir même y vivre une partie de l’année un de ces jours! Quand avez vous déménagé en Californie et comment êtes-vous entrée dans le monde de l’art? Je suis arrivée en Californie, près de San Francisco fin décembre 2012 après un voyage autour du monde de 6 mois avec ma famille. Auparavant je venais de passer 12 ans a Londres, ayant rejoint mon mari anglo-américain. C’est a Londres que j’ai décidé de changer de voie et de reprendre des études cette fois dans l‘Art. J‘ai quitte mon job dans la pub et après un stage d‘été je me suis inscrite dans un “Foundation” course d ‘un an a Heatherley school of Art, puis j ‘ai continué ; HNC (Higher National certificate) et puis Central Saint Martins school of Art pour faire un Master en Fine Arts. J‘ai eu de belles expériences a Londres: mon atelier à Notting Hill puis avec deux petites filles à élever, J‘ai commencé à organiser des expo d’artistes francais (dont deux Bretons!) à Londres dans une Pop Up galerie à Portobello. Quand je suis arrivée en Californie, je me suis connectée au milieu de l‘art en reprenant des cours et j ‘ai eu la chance de rencontrer des artistes faisant partie d’une communauté à Sausalito et c‘est ainsi que j’ai loué un atelier. C est là ou je travaille depuis 2015! Quels sont vos futurs projets? Je travaille souvent par séries traitant d’un thème: cette année j’ai commence une série de tableaux sur mes origines bretonnes et la notion d’identité; je l’ai intitulée “des racines et des ailes”. Il s’agit d’une exploration de mon parcours de vie entre tradition et modernité reliant les symboles de mes origines bretonnes et un univers plus urbain et americain. Le choc ou l ‘intégration de cultures est quelque chose qui m‘intéresse beaucoup. Je souhaite que cette série éveille des questions sur la notion d ‘identité et de notre capacité humaine à garder une mémoire forte de nos origines tout en évoluant grace au contact avec d’autres cultures. Cette série est aussi un hommage mes grands mères qui portaient le coiffe bigoudenne jusqu'à leur mort. Elles n’ont jamais eu la chance de voyager comme moi et d’explorer d’autres cultures. Ces toiles sont un clin d’oeil pour leur dire “je porte en moi votre héritage de femmes fortes, votre identité bretonne tout en me construisant ailleurs. Même sans porter physiquement la coiffe, elle est intégrée symboliquement en moi et dans le patrimoine transmis à mes filles. Je me sens libre et aventureuse tout en étant fière de mes origines bretonnes et de cette lignée de femmes à fort tempérament! Mon projet est d’exposer cette série de toiles ( J’en ai trois et prévois d’ en créer 10 autres) dans un lieu qui aurait du sens, comme un musée bigouden ou un espace culturel breton. Mon deuxième projet que j ‘ai commence avant l ‘été est une nouvelle série plus abstraite qui puisse son inspiration en Bretagne avec des références à l’univers marin mais aussi aux souvenirs d’enfance de ma mère couturière. La matière des costumes bretons et des riches broderies colorées me fascinent. Cette série de grandes toiles sera pleine d’énergie et de vitalité bretonne et colorée! Comment la Bretagne influence-t’elle votre Art? Consciemment et inconsciemment la Bretagne et sa culture émergent dans mon art: Les paysages bretons et surtout les plages du Finistere ont un profond impact sur ma création: les couleurs d’abord avec ses camaïeux de bleus, de verts et nuances de gris sont dans beaucoup de mes tableaux. J‘aime peindre des toiles inspirées de la mer et de l’atmosphère qui y règne : une mélange de sérénité et de force. Mes références visuelles prennent source dans la mémoire du pays: la mer, la lumière des ciels mais aussi les costumes, les matières. C’est une façon pour moi de rester en contact permanent avec ma Bretagne natale et d’exprimer mes émotions et attachement profond à cette terre si riche. . BREIZH AMERIKA PROFILES Avec sa dernière aventure entrepreneuriale basée en Californie, Corentin Chon change la façon dont les Américains font leurs choix de vins. Corentin est membre de l'association Breizh Amerika depuis sa participation à la tournée du Breizh Amerika Collective à NYC, Rochester, Cleveland, et Chicago lors de la Fête de la Bretagne 2016, Il partage avec nous les dernières nouvelles de sa startup, Vinifyed. Pouvez-vous nous dire d'où vous venez et ce que vous faites actuellement aux Etats-Unis ? Je suis originaire de Bretagne, ou j’ai grandi, puis effectué une partie de mes études, pour ensuite m’orienter vers le commerce export du vin. C’est en 2014 que je commence ma vraie mission export. Basé à New-York, mon rôle est de développer les ventes sur le marché américain d’un domaine réputé de Sancerre, en Val de Loire. Rapidement, j’ai été pris d’un constat frappant qui m’a poussé à créer Vinifyed. Le marché Américain est le plus important au monde et fait rêver un grand nombre de producteurs qui y voient une possibilité de devenir le prochain “Whispering Angel” et vendre des millions de bouteilles. Mais la plupart d’entre eux ne se donnent pas les moyens de réussir. Le marketing est pour la plupart quelque chose d’inconnu et complexe. Malheureusement, sans cela, il est très difficile d’attirer le consommateur américain, en quête d’informations. J’ai donc créé Vinifyed avec l’aide de mes collaborateurs, Antoine Hubert et Thomas Rosalia, l’un possédant une expertise en création de marque, et l’autre en stratégie et conseil. Notre but: aider les producteurs à combler ce vide de communication et leur permettre de guider le consommateur américain lors de l’achat. Ma mission s’est transformée petit à petit, de l’aide d’un producteur avec des démonstrations produit en magasins, à l’aide de centaines de producteurs à travers un guide digital qui permet aujourd’hui à des milliers d’utilisateurs de trouver des vins à leur goût. J’opère aujourd’hui depuis notre filiale en Californie, au cœur du plus grand marché Américain et au plus proche de 90% de la production nationale, en lien direct avec la maison mère, basée à Nantes. Pouvez-vous nous donner une idée des différences entre les marchés français et américain concernant la technologie dans le milieu du vin ? Le consommateur Américain n’a pas peur de dire qu’il ne sait pas, et est prêt à chercher de l’information pour acheter un vin. Cette différence fondamentale est d’autant plus visible lorsqu’il s’agit du digital. Les notations dans les magazines et maintenant sur les applications sont extrêmement utilisées ici. Et c’est cela qui crée un fossé de plus en plus grand entre les producteurs, qui ont du mal à faire la transition digitale, et les consommateurs, équipés d’outils de plus en plus rapides pour rechercher des informations en ligne. Si un producteur Français peut se permettre de négliger sa communication digitale pour ses marchés locaux, se passer des bons outils aux États-Unis est une grave erreur. Les consommateurs finiront probablement par trouver une information, et celle-ci sera certainement contrôlée par quelqu’un d’autre, donc pas forcément à l’avantage du producteur. Quels sont les défis auxquels Vinifyed est confronté et comment ce cycle de financement peut-il aider ? Vinifyed s’est lancé dans une mission de digitalisation du monde des vins et spiritueux. Nos utilisateurs sont ravis de pouvoir enfin trouver des vins qui leur plaisent, et les producteurs se rendent rapidement compte des retombées avec leur inscription sur la plateforme. Nous avons récemment démarré une campagne de co-funding pour nous aider à diffuser notre message auprès des consommateurs et producteurs. Pour cette levée, l’objectif est de 150 000 euros. Les fonds seront utilisés pour des campagnes marketing auprès de ces acteurs, dès le début de l'année prochaine. Nous prévoyons également de renforcer notre développement technique en interne. Nous avons la double identité Franco-Américaine, avec un pied en Californie et un bureau en France, à Nantes, au sein du cluster de start up de la Vigne Numérique. Notre valuation post money est de 1 433 800,00€ et nous prévoyons d’atteindre une valuation de 5 millions d’euros fin 2020, afin de lancer un « seed round » pour lever un million d’euros. Voici quelques liens Web et liens pour plus d'informations Site web : www.vinifyed.com Campagne co-funding : fr.vinifyed.info/investors BREIZH AMERIKA PROFILES va a la rencontre de Bretons expatries a travers les Etats-Unis et de Bretons en Bretagne ayant un lien économique ou culturel avec les USA. Pour participer écrivez-nous a info@breizh-amerika.com Artiste acadien, illustrateur, écrivain et militant, Bryan Theriot exposera ses œuvres tout l’été au Château de Tronjoly à Gourin. Bryan viendra spécialement de Louisiane pour l'exposition. Rejoignez-nous le 5 juillet pour un apéritif afin de rencontrer l'artiste et en apprendre davantage sur ses inspirations et ses liens entre la Louisiane et la Bretagne. Breizh Amerika a interviewé Bryan Theriot avant son arrivée en Bretagne pour l'exposition. [Breizh Amerika] Pouvez-vous nous parler d'où votre inspiration pour votre art? [Bryan Theriot] Je suis inspiré par mon héritage cajun et par le paysage unique d'Acadiana dans le sud-ouest de la Louisiane. Je suis un artiste cajun qui souhaite raconter l'histoire du peuple acadien de Louisiane et attirer l'attention sur les problèmes environnementaux qui menacent notre unique écosystème naturel. Je suis inspiré par les gens, le paysage et la faune d'Acadiana. J'ai grandi près du studio de l'artiste cajun Floyd Sonnier à Scott, en Louisiane. Il a été la plus grande influence sur ma carrière d'artiste. Il a consacré sa vie à raconter l'histoire du peuple cajun à travers son art. J'utilise sa vie comme modèle pour assurer un avenir à la culture cajun. De la Nouvelle-Orléans aux marais du bassin d'Atchafalaya et des bayous au pays cajun, je serai toujours inspiré par mon pays. Que se passe-t-il à Gourin cet été et quel est votre lien avec la Bretagne? En juillet et août, j'expose au Château de Tronjoly à Gourin. L'exposition s'appellera "La Louisiane en Couleur" et présentera des œuvres de plusieurs de mes séries sur la Louisiane. J'aurai aussi beaucoup d'affiches que j'ai créées pour des festivals ici en Louisiane. Je suis ravi de partager la culture cajun à travers mon art avec la Bretagne. "La Louisiane en Couleur" présentera des œuvres aux couleurs vibrantes illustrant des thèmes du pays cajun. Alligators, aigrettes, le Courir de Mardi Gras et les Festivals d'Acadiana se rendront en Bretagne pour l'été. Ma connexion à la Bretagne commence avec mes ancêtres. Un grand nombre de Cajuns étaient originaires de Bretagne avant de venir de Nouvelle-Écosse. Mes ancêtres sont venus de Saint Malo et Saint Servan et de Nantes. Devrait-il y avoir davantage de liens continus entre la Louisiane et la Bretagne? Absolument! Cette relation est importante pour plusieurs raisons. L’histoire des Cajuns ne commence pas en Nouvelle-Écosse, ça commence dans l'ouest de la France. Beaucoup de familles étaient bretonnes. Cela crée un lien naturel entre la Louisiane et la Bretagne. Une belle collaboration pourrait ouvrir la porte à des échanges culturels ainsi qu’àux entreprises. Nous partageons tous les deux des industries communes comme l'agriculture, la pêche, l'énergie et le tourisme. Et notre lien le plus important est notre bataille respective pour notre langue et notre culture. Les deux régions se battent pour la survie et l'avenir de leurs cultures uniques. Ces deux régions forment une alliance naturelle. Voici quelques liens Web et les réseaux sociaux pour plus d'informations sur Bryan: Website: https://www.galleryacadie.com/our-products Facebook: https://www.facebook.com/galleryacadie BREIZH AMERIKA PROFILES va a la rencontre de Bretons expatries a travers les Etats-Unis et de Bretons en Bretagne ayant un lien économique ou culturel avec les USA. Pour participer écrivez-nous a info@breizh-amerika.com Laurent Le Barbier was born in Bretagne, France, where the delicious crêpes that he makes originate from. Since he was a child, he’s been making crêpes for his friends, family, and now the entire Bay Area. He learned to make crêpes at his grandmother’s house when he was young and still living in the Northwest region of France. Can you tell us when you arrived in California and why you decided to open your crêperie, Brittany Crêpes in Berkeley? We arrived in California in 1997. My wife and I worked in San Francisco restaurants for several years. In 2005, my wife got pregnant, so one of us had to find a day job in order to take care of the baby; we came up with the idea to start a crepe business at the farmer's market. We then expanded to more farmer's markets, adding a catering business. We finally opened our Creperie in Berkeley in December 2015. Are Americans very familiar with crêpes and how are their taste different from those in Bretagne? Although Americans might consider crêpes similar to pancakes, they are fairly popular in big cities around the country. By introducing them to very traditional crepes such as the Complete (egg, ham and cheese), we are able to get their interest for the food and the culture. They are still used to more sophisticated and filling crepes, which we also incorporate in our menu. Why was it important for Brittany Crêpes to take part in the Fête de la Bretagne 2018 in California? Participating in La Fete de la Bretagne is a great way to stay connected with Brittany. We feel very honored to host one evening of La semaine de la Bretagne at Brittany Crêpes. We cannot wait to share the traditional music and food with our customers and friends of Brittany Crêpes, and make new ones! Here are a few links to our website and social media for more information: Website: http://www.brittanycrepes.com Facebook: www.facebook.com/brittanycrepesCA Instagram: www.instagram.com/brittanycrepes BREIZH AMERIKA PROFILES va a la rencontre de Bretons expatries a travers les Etats-Unis et de Bretons en Bretagne ayant un lien économique avec les USA. Pour participer écrivez-nous a info@breizh-amerika.com BREIZH AMERIKA PROFILES va a la rencontre de Bretons expatries a travers les Etats-Unis et de Bretons en Bretagne ayant un lien économique avec les USA. Pour participer écrivez-nous a info@breizh-amerika.com Gwendal Gauthier (44 ans, originaire de Saint-Lunaire) est le fondateur du Courrier de Floride, le seul journal local français aux Etats-Unis, créé en 2013 à Miami. BREIZH-AMERIKA : Quel est votre parcours avant d’arriver aux Etats-Unis ? GWENDAL GAUTHIER : J’ai été essentiellement journaliste dans la presse locale, puis responsable d’éditions dans le même domaine journalistique, un peu partout en France, mais quasiment pas en Bretagne ! B-A : Et vous n’avez jamais pensé lancer un journal en France (ou en Bretagne !) avant de partir aux Etats-Unis ? G.G : Si, bien sûr. Ce n’est pas évident en France pour la presse en général. La presse quotidienne régionale va mal, et même presse hebdo locale se porte mieux, le climat n’est pas facile. Ma femme étant américaine… nous avons décidé de nous installer là-bas. Le journal était monté avant même mon arrivée… c’est vous dire la différence de climat. B-A : Mais c’était plus facile, vous aviez un marché vierge à Miami, sans concurrence !? G.G : C’est vrai. D’un autre côté, c’était tout de même une aventure, car à ma connaissance il n’y a pas de journaux locaux français à exister hors de France. Je mets un petit bémol : Le Courrier de Floride n’est pas uniquement Français, nous nous adressons aussi aux autres communautés francophones de Floride, qui comptent d’ailleurs plus de membres que la notre ; en particulier les Haïtiens et les Québécois. Mais le journal est dans « l’esprit » de la presse locale française. B-A : Et les Bretons de Floride sont-ils organisés ? G.G : Absolument pas… et pourtant nous sommes nombreux ! La présence francophone est en constante croissance à Miami, et nos structures se développent à grande vitesse. Le soleil, la mer, la proximité de la côte Est avec l’Europe, mais surtout les prix et les taxes qui y sont inférieurs au reste des USA : la Floride attire beaucoup les Européens en général et elle est de plus en plus identifiée pour cela. D’ailleurs, la France vient de devenir le premier pays Européen à intégrer le « top10 » des partenaires commerciaux de la Floride (voir article). Donc, oui, les structures se développent, la présence française aussi… mais personne n’a encore eu l’idée de monter le « cercle celtique de Floride ». Gageons que ça ne va pas tarder !! B-A : Et qu’est ce qui vous manque le plus dans votre expatriation ? G.G : La falaise, les vagues, et la galette-saucisse ! Heureusement, un restaurateur parisien de Miami a ramené avec lui une planche à palets : on va pouvoir se faire des parties ! B-A : C’est vous qui avez publié un livre sur des histoires de sorcelleries dans le Trégor !? G.G : Oui, j’avais trouvé de nombreuses pièces sur cette histoire de Saint-Yves-de-Vérité, et je pensais qu’il était important de les écrire pour qu’elles ne soient pas oubliées. Elles expliquent bien des choses sur le caractère et la culture bretonne, et soulignent de nombreux points communs avec nos cousins Irlandais. En librairie on trouve beaucoup de légendes éditées sur « la Bretagne mystérieuse », mais la différence avec cette histoire de Saint-Yves-de-Vérité c’est qu’il s’agit d’une histoire vraie, celle d’une statue qui a été invoquée durant des siècles (jusqu’au XXème) pour faire mourir ses ennemis. Plus d'information sur le Le Courrier de Floride : http://courrierdefloride.com
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November 2023
Breizh Amerikais an organization established to create, facilitate, promote, and sponsor wide-ranging innovative and collaborative cultural and economic projects that strengthen and foster relations and cooperation between the United States of America and the region of Brittany, France. |