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Sur La Piste Des Emigrants Bretons En Amerique

11/25/2020

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Au sommet de l’Empire State Building
Au sommet de l’Empire State Building

Les liens historiques entre la Bretagne et les États-Unis sont toujours forts, notamment grâce à une forte émigration depuis le centre de la Bretagne.

Pour mieux comprendre ce que ces immigrants ont vécu en arrivant en Amérique, nous partageons cet extrait du bulletin « PENN-AR-BED » de 1953.

​​

SUR LA PISTE DES EMIGRANTS BRETONS EN AMERIQUE

Waldorf-AstoriaWaldorf-Astoria

A la fin du XIXe siècle, ils ont débuté comme ouvriers agricoles ou comme jardiniers dans les riches propriétés des environs de Lenox dans le Massachusetts, puis, à l'exemple des Bretons de chez nous, ils sont allés se fondre dans le prolétariat des grandes villes américaines, particulièrement à New-York et dans sa banlieue.

Curieuse destinée que celle de ces paysans des Montagnes Noires, jetés hors de leur aire natale par la nécessité et la force de leur vitalité, et qui luttent de .toute leur énergie dans les ·hôtels ou les usines de la première ville du monde.


Avec un ancien des grands hôtels de New-York


On peut dire que 3 Bretons sur 4 travaillent dans les hôtels de New-York, les uns comme garçons de salle, aides-cuisiniers, cuisiniers ou sous-chefs dans les plus beaux établissements, les autres comme serveurs ou garçons dans les restaurants de deuxième ordre ou dans les cafés. 

A l'origine de cette spécialisation inattendue des paysans des Montagnes Noires, nous trouvons M Louis Sanséau, qui fut secrétaire de mairie à Leuhan pendant plus de 25 ans, et ses frères qui émigrèrent aux U.S.A. en 1902, 1903, 1906 et 1907.

En termes imagés et avec force détails, il nous a retracé ses pérégrinations du Waldorf Astoria où descendent les magnats de l'industrie, les rois détrônés et les vedettes de Hollywood, au Belle-Vue Stradford de Philadelphie où il servit le Président Wilson, alors président de l'Université de Princetown (New-Jersey).

En 1921, au Piazza de Boston, il faisait~partie de la «brigade» des Anciens Combattants français qui servirent le «Lunch» de 2.000 couverts lors de la tournée triomphale du général Foch aux Etats-Unis.

Il ne tarit pas d'éloges sur «Le Touraine», de Boston, hôtel construit dans le style du Château de Blois et meublé avec le plus grand luxe : porcelaine de Limoge, verrerie de Saxe et de Baccarat, argenterie d'Angleterre, tapisserie d'Aubusson, etc.
Dans l'immense parc 
attenant à l'hôtel, voisinent les voitures des riches clients et celles des garçons et des cuisiniers.

M. Sanséau fit aussi partie de la brigade de garçons français qui «monta» à Ottawa, en 1912, pour l'ouverture du «Château-Laurier».
Actuellement, chaque grand hôtel de New-York possède, à côté des Allemands, des Italiens, des Grecs et des Porto-Ricains, son noyau de Bretons. -

Au Waldorf-Astoria, c'est un Scaërois qui règne sur une armée de garçons et de «boss-boys». Ces Scaërois forment une bande joyeuse qui, durant la morte saison de l'été, émigre en Floride.
Au Piazza, une autre équipe s'est formée autour de Germain Derrien, de Pleyben, et de Hervé Boulard, de Leuhan.
Le sous-chef cuisinier du Statler (l'ancien Pennsylvania, près de la gare du même nom), c'est Gaby Cosquer, l'ancien adjoint au maire de Leuhan et qui, tout naturellement, embauche de préférence ses «pays».


Comment naît une vocation de cuisinier


L'histoire de notre camarade d'enfance, M. Alain Collorec, de Coray, le président dé l'Association des Bretons de New-York, nous semble tout à fait caractéristique à ce sujet.
A. Collorec aurait pu continuer ses études, mais sa mère n'avait pas les ressources suffisantes pour payer des frais de pension pour ses deux garçons. Au sortir de l'école, il entra comme commis chez le percepteur, vers 1920. Lors de son récent séjour en Bretagne, nous lui avons demandé comment l'idée lui était venue de partir en Amérique.

- Je lisais avec beaucoup d'intérét les lettres d'Amérique des camarades de Pen-Pavé, pas beaucoup plus âgés que moi et qui gagnaient, vers 1921-22, 1.000 à 1.500 francs par mois. C'était fabuleux... La présence. de mon oncle, Henri Collorec, à Lenox, dans l'Etat du Massachusetts, allait faciliter la réalisation de mon rêve. Je partis donc en 1924, à l'age de 17 ans. Je ne pensais pas partir pour si longtemps. »
(M. Alain Collorec a 
maintenant 46 ans et ·est devenu citoyen américain.) -


Mme Collorec (née Marie Bénéat) est originaire de Gourin.
Comme nous lui demandons ce qui l'a décidée à tenter sa chance aux U.S.A., elle nous répond spontanément, avec un léger accent new-yorkais : 

« Well ! ce n'est pas compliqué. Depuis ma plus tendre enfance j'ai tou- jours entendu parler de l'Amérique et, avec le recul, cela m'apparaît comme une belle histoire. SI mon mari a été tenté par ses lectures, moi je n'ai eu qu'à prêter l'oreille aux récits de mon père et de mon grand- père. Mon grand-père, Louis Bénéat, travaillait à New-York dès "1889, à une époque où il n'y avait que fort peu de Bretons aux: E. U. 
Il y travailla 10 ans d'arrache-pied puis décida de rentrer à Roudouallec, en 1899.


Ménager de ses dollars (on n'en avait pas autant qu'aujourd'hui), il rentra par le Pacifique, via le Japon, la Chine et l'Inde, à bord d'un cargo transportant des chevaux. Le voyage dura trois mois, mais le voisinage des chevaux n'était pas pour déplaire à ce paysan morbihannais qui, ayant satisfait son goût des voyages et des aventures, rentrait. sage- ment au pays pour acheter une petite ferme.
En 1901, c'était au tour de mon père, et, 20 ans plus tard, je prenais pied à New-York.»


A l'hôtel Astor au cœur de New-York


C'est à Lenox, où existe toujours une colonie bretonne prospère, que notre ami A. Collorec fit ses débuts, d'abord comme tondeur de pelouse, puis comme aide-jardinier. Après avoir travaillé pendant quelques mois à la papeterie, il décidait d'aller tenter sa chance dans les grands hôtels de New-York. Il fit ses premières armes comme «légumier», et, trois jours plus tard, il était remercié : ses légumes n'étaient pas assez bien épluchés!

Heureusement, au « Vatel-Club », il trouva un Breton compatissant qui le fit entrer comme apprenti boucher à l'hôtel Astor, l'un des plus fréquenté de New-York. Enfin il avait trouvé sa voie, notre ancien commis de perception troqua son porte-plume contre le couperet et la scie du boucrer.


La dure condition de nos émigrés
​


Si le travail est très pénible pour les cuisiniers, les garçons de salle ou les garçons de café, il ne l'est pas moins dans les ateliers ou les usines américaines, car on exige partout le meilleur rendement.
La journée de travail est de 8 heures, mais les Bretons, comme la plupart des émigrants, font des heures supplémentaires.

Sauf dans les hôtels où les cuisiniers et les garçons sont « nourris sur le tas », les Bretons, comme d'ailleurs beaucoup d'Américains, emportent un repas froid qu'ils mangent en une demi-heure, sur le lieu même du travail.
Des cantines fonctionnent également, et pour un dollar on y mange un bon repas
Arrivé à un certain âge, on a du mal à supporter le rythme rapide du travail en usine. (Beaucoup d'usines refusent d'embaucher des ouvriers âgés de plus de 40 ans.)

En été, malgré une ventilation énergique, la chaleur est étouffante dans les cuisines de New-York. On change de veste plusieurs fois par jour et on se rafraîchit à grands verres de bière ou d'eau glacée. C'est ce qui explique, la bonne nourriture aidant, que nos cuisiniers bretons reviennent au pays nantis d'un léger embonpoint.


PictureManhattan, NYC
Standing de vie très élevé


Mais si le travail est très dur en Amerique, les salaires sont très élevés et le standing de vie de nos émigrés est nettement supérieur à celui de l'ouvrier français. Les bilans de 1952 signalent une situation économique excellente et des perspectives encore meilleures pour 1953 et 1954.

.En 1952 la prospérité a frappé à toutes les portes et les salaires ont atteint des chiffres records. Le revenu individuel net, une fois les dépenses essentielles de nourriture, de logement et d'habillement satisfaites, est cinq fois plus élevé qu'en 1940. ·

·Le· gain moyen des travailleurs d'usine se monte à 70 dollars par semaine de 40 heures, ce qui représente environ 100.000 francs p'ar mois. La plupart de nos émigrés travaillant comme cuisiniers ou comme garçons de salle dépassent nettement ce salaire moyen. Les cuisiniers ordinaires (légumiers, sauciers, rôtisseurs, etc.) gagnent de 75 à 100 dollars par semaine de 6 jours de travail, soit de 105 à 140.000 francs par mois. Certains, comme beaucoup de garçons de salle, dépassent les 500 dollars par mois. Comme, en outre, ils sont nourris, ils jouissent d'une situation supérieure à celle de leurs compatriotes travaillant en usine.

Un ménage employé dans une maison bourgeoise (la femme comme bonne, le mari comme jardinier, valet de chambre ou chauffeur) gagne de 300 à 350 dollars par mois, sans compter la nourriture et le logement.
Chez Coty, une employée se fait 44 dollars par semaine, soit environ 80.000 francs par mois.

Des ouvrières spécialisées (coiffure, couture, etc.) ont des salaires équivalents à ceux de · leurs maris. On cite le cas d'un Leuhannais, ouvrier spécialiste dans l'industrie automobile à Détroit, dont le salâire atteint 600 dollars par mois (210.000 francs). Par contre, un professeur français à New-York ne gagne que 450 dollars (167.500). Comme il est seul à. gagner et qu'il paie 1m loyer très élevé, il jouit d'un standing de vie inférieur à celui de nos émigrés. · '\

Les salaires que nous venons d'énumérer sont les salaires bruts : les impôts et les différentes retenues pour la sécurité sociale s'élevant de 17 à 20% pour les salaires inférieurs à 5.000 dollars par an (1.750.000 francs). Au-dessus de 5.000 dollars le taux est beaucoup plus élevé. Pour le loyer il faut compter environ 1/8 du salaire : 40 à 50 dollars par mois (14 à 18.000 francs) pour un logement très confortable. On peut considérer qu'un ouvrier américain peut facilement s'habiller des pieds à la tête avec le salaire d'une semaine.

En ·France, le salaire mensuel d'un ouvrier n'y suffit pas. C'est ce qui permet de dire que le salaire de nos émigrés représente environ 4 fois celui de l'oùvrier français. Comme la vie à. New-York est sensiblement moins chère qu'à Paris (sauf pour le logement), le standing de vie en Amérique est infiniment supérieur au nôtre. C'est la raison principale de la permanence du courant d'émigration bretonne vers les Etats Unis.


Plus de confort


Sous le rapport du logement, les Bretons d'Amérique sont certainement privilégiés, car ils jouissent de tout le confort désirable. C'est d'ailleurs une nécessité dans un pays oû l'hiver est très rude.

Eh règle générale, l'appartement comporte quatre pièces, cuisine, sallé à manger, living-room, chambre à coucher et salle de bain. Comme on dispose de toutes les commodités, depuis l'aspirateur, la machine à laver, le frigidaire, jusqu'à la cocotte minute, le travail de la ménagère est réduit au minimum. Il le faut bien d'ailleurs, car si le mari est à l'hôtel ou à
l'usine, la femme travaille de son côté et, bien sûr, la vie de famille en souffre. Il arrive même que la femme travaille de jour et le mari de nuit.
​

Mais, au départ, nos Bretons d'Amérique ont accepté tous les sacrifices : ils savent que ces années d'exil seront très penibles. Une fois rentré au pays, on aura tout le temps de se reposer.

L'automobile n'est pas un luxe comme en France. Comme nous le disait récemment un de nos anciens éléves, qui a acheté une Dodge d'occasion un an après son arrivée à Paterson (350.000 francs pour une voiture n'ayant _roulé que 20.000 km), une voiture est presque indispensable, ne serait-ce que pour transporter ses outils et se rendre à des chantiers souvent éloignés.

«En 3 heures de travail je gagne l'essence de la semaine, y compris le« week-end » à la campagne.» A New-York, une voiture s'impose beau- coup.moins et les frais de garage sont très élevés. Une erreur de stationnement se paie 15 à 20 dollars !

​C'est maintenant une tradition solidement établie : après un premier séjour de 4 ou 5 ans, on vient passer des vacances au pays, nanti d'une grosse Plymouth ou d'une Dodge, à moins que, plus ménager de ses dollars, on ne fasse l'acquisition d'une 11 CV Citroën ou d'une 4 CV qu'on revendra avant de reprendre le bateau pour New-York.


Leurs occupations

​
On peut dire que les 3/4 de nos compatriotes de New-York travaillent dans les hôtels et les cafés et s'y font de très bonnes situations. ·
Des artisans et des ouvriers travaillent aussi dans les usines et quelques-uns trouvent à s'embaucher à l'hôpital français de New-York. La plupart des femmes sont employées dans les maisons bourgeoises.

Les
 couturières trouvent des débouchés intéressants dans les grandes maisons de confection et de modes ou l'habileté traditionnelle des Françaises est reconnue. Les coiffeurs français pour dames sont également très demandés à New-York. Leur prestige est tel que beaucoup de coiffeurs étrangers prennent des noms français pour attirer une plus large clientèle. Enfin, le commerce de luxe (les parfums Coty, la soierie, la joaillerie) offre à nos jeunes Bretonnes des emplois lucratifs.
​

Les restaurants bretons de New-York

50th street, nyc50th Street, 5th avenue, NYC

​
​Beaucoup de nos compatriotes qui débutent jeunes dans les grands hôtels ne tardent pas à acheter des cafés ou des restaurants qui, grâce au prestige de nos vins et de la cuisine française, attîrent une nombreuse clientèle de Français et d'Américains.

Citons au hasard 
:
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« Le Fontainebleau » qui est le siège de l'Association des Bretons de New-York, dans la 52e rue. Les propriétaires, M. et Mme Jean Bodénés, de Gouézec, possèdent un second restaurant,
« Le Cheval Blanc » qui se trouve dans la 45e rue.
« Le Frank Moal », 50e rue, sert les meilleurs vins français.
« Le Brittany », 53e rue, est tenu par M. Yves S
événéant, de Langonnet.
« Le Paris-Brest », 9e avenue (propriétaire, Mme Vetel, de Gourin).
« Le Champagne » (propri
étaire, Mme Thérèse Donnard, de Gourin).
« Le Berry », 51e rue (propri
étaires, M. et Mme Merle, née Joséphine Loubard, de Leuhan).
« Le Café de Paris », tenu par Mme Philomène Le Douzen, de Pleyben, 46e rue, fréquenté par les vedettes du cinéma et du th
éâtre.
« La Fleur de Lis », 69e rue, près de Broadway (propriétaire M. Alexis Gallon, orig;naire du Sud-:Finistère. On y dîne «dans une atmosphère française ».
« L'Armorique » 54e rue où les serveuses sont habill
ées en Bretonnes.


A cette liste déjà longue, il convient d'ajouter quelques autres restaurants, situés «à la campagne·», comme disent les Américains et où nos Bretons vont volontiers passer le« week-end » ou leurs congés annuels.
​

- Il y a « Le Central Valley Inn » dont le propriétaire, M. Jean Le Floch, est originaire du Samt, près de Gourin. Nos Bretons y font une cure de repos dans l'endroit le plus délicieux du Comté d'Orange, .en se livrant aux plaisirs de la pêche, de la chasse ou de la natation.
- Il y a « Cascade Farm »; à Long Valley, dans le New-Jersey,-qui appartient à M. Pierre Ménage, de Saint-Malo. ·
- Il y a aussi « Silver Spring Farm », « la Ferme de la Source d'Argent » dont les propriétaires, M. et Mme Henri Diage, sont originaires de Langonnet, important foyer d'émigration du canton de Pontivy.

Tous ces Bretons, propriétaires de restaurants ou de cafés ont débuté comme garçons ou cuisiniers dans les grands hôtels de New-York. Ils sont maintenant citoyens américains et ne reviendront plus en France.

​

GRÉGOIRE LE CLECH - Articles déjà parus dans « PENN-AR-BED » en 1953
​


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Découvrez L'histoire Du Gangster Breton De New York

11/11/2020

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Speakeasy
Speakeasy

​Rejoignez Breizh Amerika pour une discussion en live avec l'historien, Olivier Le Dour, pour découvrir l'histoire inconnue du gangster Breton de New York.

Inscrivez-vous - le 2 décembre (18H30 Bretagne, 12h30 NYC)  



​L’heure de gloire d’Yves Le Roux sonne en 1928 et 1929, dans le New York de la prohibition où son bar clandestin (son speakeasy), Le Consul Breton, est le rendez-vous des Bretons de New York, à la recherche d’un coup à boire, d’un coup de main, d’un emploi, d’un logement, de nouvelles du pays ou … d’une jolie femme. Yves Le Roux est au centre de ce réseau, mais côtoie aussi la pègre new yorkaise qui l’approvisionne en boissons alcoolisées illégales. Il affirmera même avoir eu de bonnes relation avec ... Al Capone lui-même.

Aujourd’hui, Olivier Le Dour s’attache à reconstituer la vie d’un personnage haut en couleurs et pourtant pratiquement inconnu. Un peu marin, un peu voyou, dur à cuire, aventurier, Yves Le Roux était né à Langonnet en 1887. Ses aventures l’ont mené sur cinq continents, sur le front de Champagne et celui d’Orient pendant la 1ère guerre mondiale, au bagne militaire et en prison, en Albanie, en Indochine, en Argentine et sur le chantier du canal de Panama.

Inscrivez-vous pour cette discussion en live avec Olivier qui nous parlera de son projet. Il répondra à vos questions et, qui sait, peut-être se trouvera-t-il un descendant de ces Bretons de la prohibition new yorkaise pour éclairer quelques aspects encore inconnus du Consul Breton et de son propriétaire.     
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Inscrivez-vous


​Olivier Le Dour, né à Rennes, mais ayant vécu à Strasbourg, Paris, Washington DC et Erlangen (Allemagne), Olivier Le Dour habite depuis 1997 à Bruxelles.

S’il écrit sur l’émigration bretonne depuis 25 ans, c’est qu’il l’a vécue, mais aussi parce que sa famille a été mêlée au mouvement des Bretons des Montagnes Noires vers la côte Est des Etats-Unis. Dès 1881, son ancêtre Job Daouphars, faisait partie, avec Nicolas le Grand et Loeiz Bourhis, du trio pionnier de ce mouvement. Son grand-père Yann Dour est né en 1904 dans le Connecticut. Dans toute les branches paternelles de sa famille, on a vécu aux USA et au Canada au 20e siècle.



​

Olivier raconte ces histoires d’émigrants dans de nombreuses conférences, dans des articles, et, déjà, dans quatre livres, (publiés aux éditions Les Portes du large) privilégiant les épisodes méconnus : Les Bretons dans la ruée vers l’or de Californie, Les huguenots bretons en Amérique du Nord (2 volumes), et, tout juste sorti des presses, Les Bretons en Belgique (1945-2020), la Bretagne à Bruxelles, la première radiographie approfondie d’une communauté bretonne d’aujourd’hui dans un pays étranger.


Olivier Le Dour
Bretons dans la rue vers l'or de California
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Pontivy 1944-1945 et les Américains : une approche environnementale de la Libération

8/2/2020

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Le mois d’août est celui où l’espace de quelques heures on se replonge en 1944, le temps de la commémoration de la Libération de la Bretagne par les troupes américaines pendant la Seconde Guerre mondiale. Mais l’histoire n’est pas la mémoire et pour légitime que soit ce sincère recueil, il importe de rappeler que dans la péninsule armoricaine le conflit ne s’arrête pas lors de l’été 1944 et dure en réalité beaucoup plus longtemps.

On pense bien entendu aux deux poches allemandes de Lorient et Saint-Nazaire qui ne se rendent qu’en mai 1945, c’est-à-dire à l’époque ou rentrent d’Allemagne prisonniers, requis du travail forcé et déportés ayant eu la chance de survivre au système concentrationnaire nazi. Mais il est une réalité dont la mémoire collective peine à prendre conscience : si pour les Bretons et les Bretonnes la guerre dure, c’est que les troupes, y compris libératrices, restent pendant des mois après la Libération en garnison dans la région. Et cette présence n’est pas sans conséquences sur l’environnement. C’est ce que rappellent avec acuité quelques précieux documents conservés aux Archives municipales de Pontivy, dans le Morbihan.



Dommages causés à un champ


Tout débute dans les tous premiers jours du mois de janvier 1945 quand le maire de Pontivy, l’ancien commandant des Forces Françaises de l’Intérieur, et par ailleurs radical socialiste, Edmond Gousset, reçoit les plaintes de quelques-uns de ses administrés qui, propriétaires terriens, ont à souffrir d’importants dégâts causés à leurs champs par les troupes américaines qui y tiennent garnison. Trois terrains, tout particulièrement, semblent avoir souffert. Ensemencés de trèfle, plante nécessaire à la nourriture du bétail, ils ont été « occupés et parcourus en tous sens par des camions ». A cela doit être ajouté ce qui a été directement prélevé chez ces propriétaires. L’un d’eux affirme par exemple souffrir d’un préjudice se montant à 9 000F, somme représentant 15 000kg de paille et de foin ainsi que 250 fagots de bois, que l’on imagine employés pour chauffer les soldats américains. Il est également question des dégâts engendrés par un certain nombre de « feus de bivouac ».
Mais il y a plus grave. Certains vergers semblent avoir été grandement endommagés par cette présence militaire et des pommiers coupés, ce qui suspend la récole à venir mais bien d’autres encore avant que les arbres ne puissent de nouveau produire. Un autre cultivateur, enfin, craint de ne plus pouvoir travailler son champ tant celui-ci est jonché… de grenades.


Une situation normale
​


Rappelons bien que la réalité historique décrite par ses archives renvoie à une double permanence anthropologique de l’homme en guerre : non seulement l’activité militaire créé des dégâts, et notamment au sein du monde agricole, mais la tentation est forte pour ces paysans de réaliser un substantiel profit sous couvert d’indemnisations. Cette réalité n’est donc ni propre aux Américains ni même à la Seconde Guerre mondiale. Pour s’en convaincre, il suffit d’ailleurs de se reporter à l’intitulé de la liasse 2 H 7 des Archives municipales de Pontivy, celle-là même où sont conservés les documents qui nous intéressent ici : « Dégâts causés par les troupes 1796-1980 ». Autrement dit, c’est là une réalité observable de tous temps et le phénomène est par exemple bien documenté pour les grandes manœuvres auxquelles l’armée française des années 1880-1914 s’astreint périodiquement. C’est un fait : pour les civils, l’activité militaire est source de nuisances, qu’il s’agisse de manœuvres d’entrainement ou de l’accueil de Libérateurs.
Toutefois, dans le cas présent, il n’est sans doute pas impossible de soupçonner de la part des paysans morbihannais une sorte d’effet d’opportunité basé sur l’image d’opulence et de richesse généralement associée aux Américains. Là n’est du reste pas un phénomène propre à la Seconde Guerre mondiale et nous avons même, au contraire, été amenés à envisager en d’autres colonnes la présence américaine en Bretagne au cours de la période 1917-1919 sous la forme d’un « âge d’or » tant le Doughboy est associé, dans les représentations mentales ayant alors cours, à un individu aux moyens financiers quasiment illimités.

Au début de l’année 1945, l’évaluation des dégâts est d’autant plus délicate que les troupes sont encore sur place, ce qui bien entendu complique considérablement la tâche et permet de pratiquer assez librement une certaine inflation. Malheureusement, l’historien n’est pas en mesure de déterminer quel est le « juste prix » des fourrages et bois prélevés sur les champs de ces propriétaires pontiviens. Tel propriétaire, par exemple, se plaint au début du mois de janvier 1945 d’un « préjudice considérable pour l’avenir de la bonne marche de [s]on exploitation ». Pour autant, force est de constater que la documentation ne permet pas d’en donner une idée chiffrée. Tout juste pouvons-nous prendre acte de l’écart entre la somme réclamée par l’un des plaignants, 9 000 francs, et ce que les « officiers commandant les troupes américaines » proposent à titre d’indemnisation : 3 000 francs.

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Un aspect oublié de la Seconde Guerre


Ces quelques documents conservés par les Archives municipales de Pontivy nous dévoilent un aspect oublié de la Seconde Guerre mondiale et invitent à une histoire environnementale de la présence américaine dans la péninsule armoricaine sur la période 1944-1945. Pour le dire autrement, il s’agit de resituer ces soldats étatsuniens dans l’espace et dans leurs interactions avec la nature. 

Mais le propos ne peut se limiter à ce seul constat. Le coût, y compris sur le plan écologique, apparaît en définitive relativement peu élevé pour qui veut bien se rappeler la tyrannie exercée par le IIIe Reich et l’évaluation des dégâts semble difficilement dissociable de la nationalité des militaires désignés comme responsables. Non seulement ils sont vainqueurs, et donc en grande position de force, mais Américains, ce qui renvoie à un imaginaire d’opulence. 

Et c’est sans doute là, en définitive, que ces archives deviennent réellement intéressantes. Elles rappellent en effet que la Libération est une période sans doute moins harmonieuse qu’on veut bien le dire, y compris en ce qui concerne les rapports de la population civile aux troupes américaines. Ainsi, l’un des plus vifs reproches qui est formulé à leur égard est qu’ils s’installent sans aucune demande préalable, plaçant devant le fait accompli la population. Enfin, ces archives mettent en lumière les grandes difficultés financières auxquelles sont confrontés les Bretons et les Bretonnes. Car si les dommages sur les champs de trèfles sont aussi préoccupants, c’est qu’ils hypothèquent la nourriture du bétail et viennent ajouter aux difficultés d’un secteur agricole déjà considérablement éprouvé par le conflit. D’où la tentation de tirer profit du Libérateur américain.

par Erwan Le Gall

Docteur en histoire contemporaine, chercheur associé au Centre de recherche bretonne et celtique (CRBC EA - 4451 / UMS 3554) et enseignant à l'Université catholique de l'Ouest-Bretagne-Sud, Erwan Le Gall est chargé de la vulgarisation de la matière culturelle de Bretagne à Bretagne Culture Diversité.

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NY Times focus on Breton immigration

7/24/2019

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Brittany Ball, NYC 1967
NY TIMES, February 1967 - They had been on their feet all day, waiting on table or working in kitchens. They were on their feet all night, dancing, at the 17th annual Brittany Ball, held last Saturday at Manhattan Center. And a lot of them were dancing again on Sunday, above La Grillade restaurant.

Almost all French restaurants were represented at the ball, because almost all French restaurants have waiters or bus boys or cooks who hail from Brittany. And many of them come from one small town and its farming environs, the town of Gourin.

When they first came here in the early part to this century, the Bretons worked, played and stayed so tightly together in New York that few of them learned to speak English. Nevertheless, they were promptly dubbed The Americans when they returned home. Today, most of them seem to pick up English quite fast, perhaps because not all of them still live together in the Forties around Ninth Avenue. Many have moved to Astoria, Queens, and a few live on the East Side.

The Bretons, who are a Celtic people (they were driven out of England by the Anglo-Saxons about 14 centuries ago), have no great culinary tradition. “But they have a natural feel for cooking,” said Mrs. Robert Low, wife of the councilman, who has had a succession of Breton housekeepers. Mrs. Low, who said that a Breton never left without finding a replacement, has visited Bretons who have returned to France.

They seem to have the capacity of being equally happy in either environment, she said.
But not all have been happy back in that bleak northwest corner of France.
And the Brittany Association estimates that only about halt even try to return.

According to the newspaper France-Amerique, there are about 12,000 Bretons in New York City (more than one-third to the French population here). Three-quarters of the French waiters here are Bretons, the newspaper estimates.

Children Stayed in France

The original pattern seemed to be for the husband to go to work in a restaurant and the wife to go into domestic service. 
The children stayed in France until the parents either sent for them or returned home with enough money to start a small business.
Today, most Bretons who come over are single and, even when they marry and have a family, they can afford to keep the children here and live on what the husband makes. Consequently the children grow up in this country and, even though they may go to French schools, they prefer to speak English, the language of television.
“People take more interest in a country through their children than they would otherwise," said Jean Bodenes, owner of Le Cheval Blanc (145 East 45th Street).

Mr. Bodenes, who has no children and has been here for 37 years, would like to retire to Brittany. Mr. Bodenes traces the start of the Breton restaurant monopoly to the closing of the Michelin Tire Corporation's factory in Milltown, N. J. during the Depression.
A lot of Bretons had been employed there and most of them came to New York where, because they had no particular skills and little English, they went to work as dishwashers or bus boys at French restaurants.

One of the leading figures in the Breton community is the ample one of Mrs. Anna Daniel, who came here in 1914 and might he considered typical of early immigrants. She went to work for a lawyer on Park Avenue (she is still in service there), married a chef who worked in a private club until his death, and had two daughters whom she sent back to France to be raised by her sister before bringing them back here. Although Mrs. Daniel owns a house back in Gourin, she does not plan to live there. “This is my home,” she said, placing her hands over heart.

Mrs. Daniel used to bring a lot of girls over to work for friends of her employers. “How many times have I gone to Ellis Island to get them,” she reminisced. I would vouch for them and then get them fixed up properly so they could work in homes. Now all that has stopped."

Mrs. Daniel was referring to the new immigration laws, implemented last year, under which it is necessary to have a special skill or a very close relative in order to get into this country. As a result, few Bretons are now able to come here.
Restaurant owners are already worried about the situation. “In a few years it will be very difficult,” said Edouard Duthu, one of the owners of Le Marmiton ( 216 East 49th Street). Mr. Duthu is not from Brittany, but most of his employees are. “And a French restaurant without French help is not much appreciated." he added.
Like most people from other regions of France, Mr. Duthu looks upon the Bretons with exasperation and admiration.
“They are individuals, stubborn," he said. “But if you treat them right they work! very hard. And believe me it is no picnic to carry dishes all day.

The Bretons work hard because they are used to hard work and because most of them hope some day to open a restaurant of their own.
Gilbert Le Dour, a waiter at La Croisette (1063 First Avenue, at 58th Street), is no exception.

On Saturday, at the ball, Mr. Le Dour was wearing sideburns and native costume and doing folk dances. On Sunday he was wearing sideburns and casual clothes and doing spine-dislocating acrobatics at La Grillade, where dancing to an Italian four-piece band costs $2 on weekend evenings. Mr. Le Dour, who has been here four years, says he likes it better here when he is here and there when he is there.
“I'm mixed up,” he admitted, and added that in three months he plans to take a vacation in Gourin and marry a local girl.

Grateful for Opportunities

“In France I wouldn't be able to open a restaurant like this, even if I worked my whole life," said Albert Deniel, who opened La Grillade ( 845 Eighth Avenue, at 51st Street) in August.

Mr. Deniel came here in 1957 and started work as a bus boy at La Potiniere (60 West 55th Street).
A year later he married Lisette, who was the checkroom girl at the restaurant.
They have two children who attend l'Ecole Francaise, but prefer to speak English.

"We try to keep together in New York by having four or five gatherings a year.” said Roger Gourin, president of the 300-member Brittany Association.

“All these nationalistic things are beginning to die out," said Deputy Commissioner of Public Events J. J. O'Brien who represented the Mayor at the ball. “But I think the Bretons are probably holding together better than any of the others.”



🌃 Bretons of NY T-shirt 

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Benjamin Franklin arrives in St Goustan, Brittany

8/15/2018

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​On October 26, 1776, exactly one month to the day after being named an agent of a diplomatic commission by the Continental Congress, Benjamin Franklin sets sail from Philadelphia for France, with which he was to negotiate and secure a formal alliance and treaty. Franklin arrived on December 4th in the Breton port of St Goustan, Auray. 


On arrival Franklin saw a group of peasants and approached them. They had long hair, black hats with wide brim, short jackets, bloomers, and tight gaiters. When speaking to them they did not understand his English or French (which was basic at the time). Franklin later said that he had recognized them as Bretons, older than the English.
Franklin then travelled to Vannes only reaching Nantes on December 7th where he was greeted by an enthusiastic crowd. 


In France, the accomplished Franklin was feted throughout scientific and literary circles and he quickly became a fixture in high society. While his personal achievements were celebrated, Franklin's diplomatic success in France was slow in coming. Although it had been secretly aiding the Patriot cause since the outbreak of the American Revolution, France felt it could not openly declare a formal allegiance with the United States until they were assured of an American victory over the British.

For the next year, Franklin made friends with influential officials throughout France, while continuing to push for a formal alliance. France continued to secretly support the Patriot cause with shipments of war supplies, but it was not until the American victory over the British at the Battle of Saratoga in October 1777 that France felt an American victory in the war was possible.

A few short months after the Battle of Saratoga, representatives of the United States and France, including Benjamin Franklin, officially declared an alliance by signing the Treaty of Amity and Commerce and the Treaty of Alliance on February 6, 1778. The French aid that these agreements guaranteed was crucial to the eventual American victory over the British in the War for Independence.

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Exposition in San Francisco on Breton-American History

5/2/2018

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Breizh Amerika Expo
Photo Credit @BretagneTransamerica
To celebrate Fête de la Bretagne in California (Brittany Week), non-profit organization Breizh Amerika will be hosting a series of events from May 18th-27th to celebrate the culture, food, music, film, and history of the region of Brittany, France.

A special exposition with panels, maps, photographs and brochures will be held at the Alliance Française San Francisco to highlight the authentic beauty and uniqueness of Brittany while also focusing on the presence of Bretons in California as early as the 19th century. Three panels retracing the history of Bretons in western United States, normally exhibited by Bretagne Transamerica at the Chateau de Tronjoly in Gourin, Brittany, will be on loan for the SF exposition. The expo will culminate with a lecture on the evening of May 24th on the adventures of three notable Breton-Californians.  

Breizh Amerika : From Brittany to California -- Breton adventures in California
​

Exposition from May 14th to June 2nd at Alliance Française San Francisco (1345 Bush St, San Francisco, CA 94109)
Exhibition curator: Marion Le Guellec / Photo Exhibit: Madeleine Adkins / Panels : Bretagne Transamerica
 

Lecture on May 24th, 6:45pm at Alliance Française SF
Gilles Lorand and Claudine Chalmers will share the stories of some Bretons who entered San Francisco and California history. 
 
Gilles Lorand
Breton, founder and tour Guide at “San Francisco by Gilles”
Gilles Lorand will chronicle the story of Joseph-Yves Lemantour (a.k.a “Limantour”), a native from Lorient (Brittany) who owned half of the city of San Francisco and the participation of Breton sailors during the Californian Gold Rush. 
 
Claudine Chalmers, Ph.D.
Historian, author and French Chevalier of the Order of Arts & Letters
Claudine Chalmers will chronicle the lives of two Breton pioneers who left an important mark on California : Ernest Narjot, an artist from Saint-Malo, and Jules Simoneau, a native from Nantes, tavern-keeper who helped Jules Tavernier (painter) found an art colony in the Monterey peninsula, and was best known for his friendship with Robert Louis Stevenson (novelist).
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1778 en Bretagne: la première fois que le drapeau américain est officiellement reconnu!

2/11/2018

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PictureJohn Paul Jones

Le 14 février 1778, l’escadre de l’amiral de la Motte-Picquet est au mouillage en baie de Quiberon, Bretagne. La marine royale française veille alors sur sa flotte de pêche et de commerce face à la menace anglaise. Un navire se met en route après avoir appareillé du mouillage. C’est une corvette de 18 canons qui arbore à sa poupe un pavillon aux bandes rouge et blanche, orné d’étoiles sur fond bleu. Il s’agit de la bannière étoilée, le Stars and Stripes, que la jeune nation américaine a adoptée le 14 juin 1777.

​L’USS 
Ranger, commandé par le capitaine de vaisseau John Paul Jones, envoie une salve de 13 coups de canon (du nombre d’états américains) pour saluer l’escadre française. La Motte-Picquet, à bord de la Robuste répond par 9 coups (chiffre réglementaire à l’époque pour une république indépendante) établissant de facto la reconnaissance des Etats-Unis d’Amérique par le royaume de France. C’est la première fois que la Star-Spangled Banner a droit aux honneurs militaires.

Que ce soit pour conjurer le sort ou montrer ses intentions pacifiques en déchargeant de manière ostensible ses armes, le salut au canon est une tradition ancienne. Puisqu’il représente sa nation dans un milieu hostile, le navire militaire constitue un vecteur de diplomatie incontestable, donnant ainsi un poids particulier aux rencontres en mer ou aux escales dans les ports étrangers. John Paul Jones s’empresse ainsi d’écrire au Congrès américain pour rendre compte de ce salut et de son implication pour la politique étrangère de la France. La bienveillance de la France à l’égard de la jeune République s’exprime notamment par le soutien apporté au capitaine Paul Jones dans ses équipées contre les Anglais. Figure fondatrice de l’
US Navy, Paul Jones était un amoureux de la France. Il mourut d’ailleurs à Paris et fût enterré au cimetière des protestants étrangers de la Grange-aux-Belles, avant d’être rapatrié plus d’un siècle plus tard à l’US Naval Academy d’Annapolis, où il repose toujours.
​

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« Sammies » témoignage unique du débarquement et de la vie des troupes américaines à Brest

9/23/2017

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La ​Cinémathèque de Bretagne a lancé une campagne de financement participatif sur la plateforme bretonne Kengo. Cette démarche vise à contribuer au financement de l'édition d'un double DVD. Ce qui permettra ainsi une plus grande accessibilité aux exceptionnelles images d'archives américaines tournées à Brest en 1917, témoignage unique du débarquement et de la vie des troupes américaines à Brest entre 1917 et 1919.

À l’heure où Brest commémore l’arrivée des troupes américaines en 1917, la Cinémathèque de Bretagne a souhaité partager un trésor : les archives filmées provenant des Archives Nationales américaines (NARA à Washington), images du débarquement et de la vie quotidienne des soldats américains à Brest en 1917 et 1918 filmées par les opérateurs de l’armée.

À travers ces images, c’est toute une époque qui revit : débarquement de milliers de soldats sur le port, aménagement de la ville et de la vie quotidienne, choc des cultures…
Imaginez, près de 800 000 Sammies débarquant au port de Brest avec, dans leurs bagages, des savoir-faire techniques encore méconnus en Europe, une musique au rythme novateur (le jazz), un sport jusqu’ici pratiqué uniquement outre-Atlantique (le basket) !

Imaginez, la rencontre des Sammies et des Brestois(es) ! 
Imaginez, une ville bretonne devenue américaine pendant plus d'un an…

​Bref, un tournant majeur dans l’histoire de la ville dont témoignent les images étonnantes et émouvantes que la Cinémathèque de Bretagne souhaite faire (re)découvrir aujourd’hui, grâce à une nouvelle numérisation haute définition. Expo photo, ciné-concert, projection, conférences : plusieurs évènements seront proposés de septembre à décembre 2017, à Brest mais aussi à Nantes. 
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La première reconnaissance du drapeau américain était en Bretagne

2/14/2017

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(Edward Moran (1829-1901) - Première reconnaissance officielle du pavillon par un étranger. U.S. Naval Academy Museum.)

14 février 1778 : Reconnaissance du drapeau américain

Baptême breton du drapeau américain (Quiberon – Port Haliguen). Le royaume de France ayant signé un traité d’alliance avec les Etats-Unis d’Amérique le 6 février 1778, le lieutenant John Paul Jones de la Continental Navy quitte Nantes (où il attendait la nouvelle de cette signature) à bord du Ranger et vient prendre livraison des navires que la France cède à ses nouveaux alliés en baie de Quiberon. C’est à cette occasion qu’est salué pour la première fois de l’Histoire le drapeau américain. En effet, Jones en arrivant en vue de la flotte du comte de la Motte-Piquet salue, comme c’est l’usage, d'une salve d'honneur le pavillon du Roi. La Motte-Piquet répond baptisant ainsi le drapeau américain.
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