On les a vu sur la piste de Kerouac et des Cajuns en Louisiane, mettre leur pas dans ceux de la Beat Generation en Californie, célébrer leur celtitude avec leurs cousins irlandais de New York et parler « tech » de Chicago à San Francisco. C’est cette fois au cœur de la Bretagne que les membres du Collectif Breizh Amerika ont donné vie et corps aux liens étroits, passés et présents qui relient la Bretagne et les Etats-Unis. A travers une tournée de concerts précédées de conférences, qui ont impressionné un public de connaisseurs comme de découvreurs. Le public de Yaouank, le mega fest-noz rennais a quelque chose de New-Yorkais. Peu importe la tête d’affiche, si c’est bon, il adhère, il s’engage à fond, qu’il s’agisse de chants, de rap en breton ou de fusion entre musique bretonne et américaine. C’est ce qu’ont constaté les musiciens du Breizh Amerika Collective qui se sont produit sur la grande scène. Quand d’autres s’interrogent sur le pourquoi de cet ovni culturel et musical qui fait le grand écart entre Breizh et Amérique, à Yaouank, on vote avec les pieds. Et parfois même avec la voix lorsque l’intensité monte à l’issue d’une battle entre le tromboniste Alex Asher et la bombarde du breton Gweltaz Rialland. Un concert coup de poing qui marque une étape dans la vie d’un collectif plus soudé musicalement et humainement que jamais. Parmi les fans (plus ou moins) de Yaouank figurait aussi un invité de marque, partenaire de la tournée bretonne du Breizh Amerika Collective, le consul des États-Unis pour le Grand Ouest, James Du Vernay. « Je suis fier de soutenir un projet d’une telle richesse qui implique des artistes, mais aussi des acteurs de la vie culturelle et économique des deux pays, » expliquait-il avant le set britto-américain. En précisant que Yaouank serait son premier grand fest-noz. Une fierté teintée d’émotion face à un résultat qui va bien au-delà de ce qu’il avait imaginé. La magie Yaouank sûrement mais aussi le résultat d’un travail de fond qui éclot. Une semaine de création dans le Morbihan, un Yaouank, quelques heures de sommeil glanées entre Rennes et Lorient et revoilà le collectif sur la scène du mythique pub quimpérois Le Ceili. Quimper, place-forte du trad et du jazz breton Un cadre moins formel mais tout aussi impressionnant pour les musiciens du collectif qui font face à plusieurs rangées de sonneurs et autres figures de la scène musicale cornouaillaise parmi lesquels quelques amateurs de bon jazz. Ici encore, la magie a opéré et l’étage bondé à été électrisé par un concert bien cuivré et la complicité communicative des musiciens. A l’issue du set, Kevin Gloaguen, programmateur au Ceili qui en a vu passer des Altan, Solas et autres monstres d’ici et d’ailleurs sur la scène familiale avec lui aussi les joues rosies par la claque Britto-américaine. « C’était grandiose, un des meilleurs concerts qu’a vu passer le Ceili depuis qu’il a ouvert sa scène dédiée. Je suis bluffé ». Comme beaucoup de ceux qui ont assisté à ce concert et ceux qu’ont donné le collectif le reste de la semaine. Tandis que les sonneurs quimpérois rendent hommage aux musiciens du collectif, attablés sur une table voisine de la leur dans la pizzeria qui sert souvent d’annexe au pub breton, les musiciens reconnaissent du bout des lèvres que les espoirs sont dépassés. Et murmurent qu’un album serait la meilleure manière de partager cette expérience musicale et humaine exceptionnelle. par Yann Rivallain
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September 2023
Breizh Amerikais an organization established to create, facilitate, promote, and sponsor wide-ranging innovative and collaborative cultural and economic projects that strengthen and foster relations and cooperation between the United States of America and the region of Brittany, France. |