La Bretagne balayée par la tempête CiaranSituée sur la côte nord-ouest de l’Europe, la Bretagne est habituée aux assauts impétueux venant de l'Atlantique Nord. Les tempêtes océaniques font partie intégrante de la vie des Bretons. Cependant, même pour cette région endurcie, la tempête Ciaran a été exceptionnelle. Alors que la Bretagne est habituée aux caprices du climat atlantique, Ciaran s'est déchaîné d'une manière qui a pris tout le monde par surprise, pulvérisant les records et laissant derrière elle un bilan lourd. Plongeons dans les détails de cette tempête hors normes qui a secoué la Bretagne. Ciaran : Le lourd bilan de la tempête en BretagneCiaran s'est hissée parmi les tempêtes les plus dévastatrices que la Bretagne ait connues depuis 1980. Au cœur des nuits du mercredi 1er au jeudi 2 novembre, l'ampleur des dégâts sont lourd. Deux vies tragiquement perdues, près d'une cinquantaine de personnes blessées, des arbres majestueux arrachés de leurs racines (le hêtre de Ponthus), des toitures envolées, et des foyers plongés dans l'obscurité totale. La Bretagne, coutumière des assauts de l'Atlantique Nord, a été ébranlée au plus profond d'elle-même par la férocité sans merci de Ciaran. Les données météorologiques ne laissent place à aucun doute : Ciaran est désormais inscrite dans l'histoire comme la "tempête la plus sévère sur la Bretagne depuis l'ouragan de 1987", selon les experts de Météo France. Pour des météorologues tels que Yann Amice de Weather & Co, elle restera gravée dans les mémoires, ayant pulvérisé des records établis lors des tempêtes de 1987, Lothar et Martin de décembre 1999. Les chiffres : 1,2 million de clients d'Enedis ont été privés d'électricité, dont 780 000 en Bretagne, un chiffre presque équivalent à celui de l'ouragan de 1987, mais trois fois supérieur à celui de 1999. L'impact s'est étendu jusqu'au cœur industriel de la Bretagne, où plusieurs ateliers de production alimentaire tournent au ralenti, voire sont totalement à l'arrêt, victimes des ravages provoqués par les vents déchaînés. Les conséquences matérielles de la tempête Ciaran sont déjà palpables : toitures arrachées, caves inondées, voitures écrasées sous le poids des arbres. Bien qu'il soit encore trop tôt pour établir un bilan financier précis, les estimations préliminaires évoquent des coûts considérables pour les assureurs, se situant entre 370 et 480 millions d'euros selon les données de Risk Weather Tech rapportées par Le Parisien. De plus, le groupe d'expertise Saretec indique que les dommages aux bâtiments pourraient atteindre 375 millions d'euros, dont 50 millions pour les entreprises. Le passage de la tempête Ciaran n'a pas épargné les sites industriels bretons. Plusieurs ateliers de production alimentaires tournent au ralenti, voire sont totalement à l'arrêt, victimes des ravages provoqués par les vents déchaînés. Brest, a été frappée de plein fouet, enregistrant une rafale record de 156 km/h au cœur de la nuit, laissant derrière elle un paysage urbain méconnaissable et des habitants profondément marqués par la brutalité de Ciaran. Ciaran : Rafales de vent des nombreux records battusLes vents furieux de Ciaran ont pulvérisé les records établis depuis des décennies. Des rafales d'une intensité inimaginable ont balayé la côte bretonne. Les stations météorologiques ont enregistré des vitesses incroyables, témoignant de la puissance sans précédent de cette tempête. La Bretagne, pourtant familière des tempêtes de l'Atlantique Nord, n'avait jamais connu un tel assaut de la nature. Rafales de vent enregistrées dans le Finistere 207 km/h à la pointe du Raz 195 km/h à l'île de Batz 193 km/h à la pointe Saint-Mathieu 190 km/h à Brignogan 185 km/h à Ouessant 178 km/h à la pointe de Penmarc'h 171 km/h à Ploudalmézeau 171 km/h à Lanvéoc 163 km/h à Landivisiau 156 km/h à Brest 148 km/h à Lorient 147 km/h à Quimper Ça a soufflé fort aussi dans le Morbihan : 152 km/h à Belle Île 144 km/h à Bignan 129 km/h à Pontivy 124 km/h à Vannes 121 km/h à Ploërmel 118 km/h à Quiberon 113 km/h à Pleucadeuc Rafales de vent enregistrées dans les Côtes d'Armor 165 km/h à Bréhat. 152 km/h à Ploumanac’h 150 km/h à Pommerit-Jaudy 145 km/h à Lannion 138 km/h à Saint-Brieuc-Trémuson, 165 km/h à Bréhat Les avions reliant les États-Unis à l'Europe ont été catapultés à des vitesses supersoniques par le jet-stream, atterrissant avec une avance remarquable, mettant ainsi en lumière la violence inouïe du phénomène. Les images de la tempête Ciaran en BretagneAu-delà des mots, les images de la tempête Ciaran captent l'essence même de sa fureur. Des photographies saisissantes montrent des vagues déchaînées, des arbres déracinés et des habitations réduites en ruines. Ces images, à la fois spectaculaires et déchirantes, témoignent de la brutalité de la tempête. Alors que la Bretagne se remet de cette épreuve, ces images resteront gravées dans la mémoire collective, rappelant à tous la vulnérabilité de l'humanité face aux forces indomptables de la nature. Tempête Ciaran : L'Origine de son Nom de la tempête Ciaran en BretagneLes tempêtes sont nommées pour permettre au public de se familiariser plus aisément avec les prévisions météorologiques, une pratique établie depuis les années 1950. Ciarán, un nom irlandais, se prononce comme 'keer-awn'. Son étymologie remonte au mot irlandais "ciar," signifiant « noir, sombre », suivi du diminutif "-án". Dans la mythologie irlandaise, Ciar est le fils de Fergus mac Róich et aurait donné son nom au comté de Kerry. La traduction littérale de "Ciarán" est « Petit homme sombre » ou encore « l'homme aux cheveux noirs ». Avant de frapper la France, la tempête a touché en premier le sud de l’Irlande, conformément à la pratique qui accorde à cette région le droit de nommer le phénomène météorologique. Le Met Office irlandais a choisi le nom Ciaran en hommage à Ciarán Fearon, un fonctionnaire au ministère des Infrastructures en Irlande du Nord. Son rôle essentiel est de garantir la diffusion d'informations clés sur les niveaux des rivières et les inondations côtières. Le choix du nom Ciaran, aux sonorités poétiques, trouve ses racines dans la tradition gaélique, ajoutant une touche de symbolisme et de fierté culturelle. Cette pratique de nommer les tempêtes n'est pas seulement une question de commodité, elle évoque aussi l'héritage linguistique et mythologique de l'Irlande, mettant en lumière la richesse des cultures qui unissent les nations face aux caprices de la météo.
0 Comments
Your comment will be posted after it is approved.
Leave a Reply. |
Categories
All
Blog Archives
October 2024
Breizh Amerikais an organization established to create, facilitate, promote, and sponsor wide-ranging innovative and collaborative cultural and economic projects that strengthen and foster relations and cooperation between the United States of America and the region of Brittany, France. |