Beaucoup de gens croient que l’affaire Fañch, c’est à dire l’acceptation du tilde sur le n du prénom breton dans l’état civil français est une affaire classée. C’est totalement faux. Depuis Mai 2017, l’affaire Fañch a déclenché une tempête juridique et médiatique démesurée qui a largement dépassé les limites de la Bretagne. Fañch, c’est ce petit garçon né à Quimper à qui on a donné le nom de son grand-père. Mais le fait d’inscrire le tilde sur le n dans l’orthographe bretonne conventionnelle a déclenché les foudres de la justice. Le tilde menace « l’unité du pays » selon la juge de première instance de Quimper. « Le tilde n’est pas inconnu de la langue française » réplique la Cour d’Appel de Rennes. La cour de Cassation prétexte un vice de forme pour ne pas se prononcer. En 2020, l’affaire continue à mobiliser les hommes politiques bretons qui doivent franchir d’innombrables obstacles pour faire admettre l’évidence : le breton est une des langues de France et son orthographe doit être respectée quant au tilde il est bien utilisé dans la langue française depuis plus de mille ans. Bernez Rouz, président du Conseil Culturel de Bretagne a été un des premiers à produire des arguments convaincants sur cette affaire hors norme, en faisant appel à l’histoire des langue s française et bretonne mais aussi aux plus élémentaires droits de l’homme, aux droits linguistiques et culturels. Une affaire Fañch aux USAL’affaire Fañch est suivie de près par les média espagnols, portugais et basques. Car l’acceptation du tilde comme signe diacritique de la langue française signifierait la fin de l’ostracisme envers les prénoms et noms d’origine ibérique. L’affaire concerne aussi les États-Unis car la majorité des états n’acceptent que les signes diacritiques anglais, d’autres par contre acceptent d’autres signes diacritiques dont le tilde. Si 17,6 % des Américains sont d’origine hispaniques, certains états comme le Nouveau Mexique, le Nevada, l’Arizona dépasse les 30 %. Le débat fait rage en Californie ou l’Anglais est langue officielle de l’état depuis 1986. José Medina, un parlementaire hispanique a fait voter une loi pour reconnaitre le ñ dans les documents officiels par 69 voix pour et deux contre. Le gouverneur a jeté son veto sur cette loi, le 10 septembre 2017, c’est à dire au même moment que la décision du juge de Quimper. Cette fois ci ce n’est pas l’unité nationale de la Californie qui est en jeu mais un problème financier car il faudrait parait-il changer le système informatique d’enregistrement. C’est exactement le même argument qu’a avancé notre bien nommé ministre Nuñez devant le sénat. José Medina avait pourtant bien précisé que dans sa loi, tous les signes diacritiques étaient présents sur les claviers d’ordinateur, et ne demandaient donc aucun changement de matériel. Tous les arguments développés par le député californien sont en ligne. [Lire plus] Ils peuvent être repris mot pour mot pour défendre notre identité en respectant les prénoms d’origine, et l’orthographe des langues de France. Le tilde est un combat sans frontière ! 💪 FAÑCH : LE PRÉNOM BRETON QUI FAIT TREMBLER LA RÉPUBLIQUE Depuis mai 2017, l'affaire Fañch a déclenché une tempête juridique et médiatique démesurée qui a largement dépassée les limites de la Bretagne. Fañch, c'est ce petit garçon né à Quimper à qui on a donné le prénom de son grand-père. Mais le fait d'inscrire le tilde sur le "n" dans l'orthographe bretonne conventionnelle a engendré les foudres de la justice.
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