Nous sommes ravis de partager une nouvelle histoire dans notre série Breizh Amerika Profiles, qui met en lumière les membres qui relient les États-Unis et la Bretagne.
Aujourd'hui, nous avons le plaisir de vous présenter Isabelle Noblanc. Isabelle nous partage son parcours d'expatriée, et son dernier projet d'ouvrir une crêperie dans le New Jersey. Lisez la suite pour découvrir notre interview. Pouvez-vous nous parler de votre lien avec la Bretagne ? [Isabelle] Je suis née et ai grandi en Bretagne, à Lorient et à Larmor-Plage. Etant petite, dès que je n’avais pas école, on pouvait me trouver sur les plages de Larmor, en train de pêcher, jouer, faire de l’optimist (petit voilier) et nager. Je suis profondément attachée à la Bretagne, à sa culture, et ai découvert la force du réseau breton en dehors de la Bretagne. Une anecdote amusante est lors de mon arrivée sur la base aérienne d’Istres, où je faisais mon service militaire. Un collègue est venu se présenter et me donner la liste des bretons de la base, au cas où j’aurais besoin de quoi que ce soit. Quelle est votre histoire d’expatrié ? A l’issue de mes études d’ingénieur aéronautique, en 1993, je suis partie aux Etats-Unis pour y faire un stage de fin d’année. Je n’avais alors pas spécialement d’attirance pour les USA, pensant ça ne serait pas suffisamment exotique. Je pensais “connaitre” la culture américaine, étant donné le nombre de films américains sur les télés française. Mais je voulais partir à l’étranger, hors d’Europe et l’opportunité de faire de la recherche à l’université de Buffalo, NY était intéressante. Une fois sur place, j’ai découvert une culture extrêmement accueillante, l’histoire complexe des vagues successives d’immigrants, une façon de vivre qui respecte l’individualité tout en apportant le soutien de la collectivité. J’ai également été séduite par les grands espaces verdoyants. Vers la fin de mon séjour, j’y ai également rencontré ma premiere compagne, qui est venue me rejoindre en France un an plus tard. Pendant 6 ans, nous avons vécu en France, mais passions toutes nos vacances dans ma belle-famille, à Buffalo, et ne regardions que la télé américaine. En 2000, nous avons décidé qu’il était temps pour nous de déménager définitivement aux USA. J’ai quitté mon poste chez Arianespace, me suis inscrite pour un MBA à l’université de Cornell, et nous sommes parties pour Ithaca, NY. Depuis, j’ai vécu dans plusieurs états (NY, NJ, MN, IL, PA), ai tenu des rôles de dirigeant d’entreprise dans le monde corporate, me suis mariée avec une française qui est venue me rejoindre aux USA, et nous avons planté nos racines en Pennsylvanie où nous avons récemment ouvert deux boulangeries françaises. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre nouvelle histoire d'entrepreneuriat ? En 2021, Magali, ma femme, qui était alors boulangère dans une boulangerie de Princeton, NJ, a eu envie d’ouvrir sa propre boulangerie, où elle pourrait se consacrer à la viennoiserie française artisanale. Connaissant la qualité des viennoiseries qu’elle avait créées, j’ai vite adhéré à ce projet. Ayant moi-même dirigé et transformé des sociétés, nous nous sommes partagé les tâches. Je me suis attelée à la création de notre viennoiserie, Mamie Colette, située a Newtown, PA, et Magali a organisé la partie production. Notre succès a été immédiat. Il nous a fallu quelques mois pour expliquer à notre communauté la différence entre des produits industriels et des produits artisanaux, et pourquoi il faut 2 jours pour confectionner un croissant, et pas quelque minutes. Nos clients, maintenant fins connaisseurs de viennoiseries françaises, nous ont ensuite demandé du pain français. Les fours à pain demandant plus de place, nous avons ouvert une deuxième boutique, L’Annexe de Mamie Colette, située à Titusville, NJ. Le concept y est different. Nous y fabriquons et offrons du pain, de la viennoiserie et pâtisserie, et avons décidé de rendre honneur à la Bretagne en y incluant une partie crêperie. Nous confectionnons des crêpes de froment et de sarrasin à la demande, et avons une petite partie épicerie fine avec des produits bretons. Que savent les Américains des crêpes bretonnes ? En ont-ils un préféré ? Nos clients connaissaient uniquement les crêpes de froment, souvent pas très bonnes et toujours très remplies d’ingrédients sucrés ou salés, et ne connaissaient pas la relation entre la Bretagne et les crêpes. Nous confectionnons des crêpes authentiques Bretonnes, en suivant les méthodes que m’ont enseignées mes amies qui tiennent la crêperie La Rozell à Lorient. Nos clients ont été très réceptifs, et n’ont pas hésité à tenter les crêpes de blé noir. Leur crêpe préférée est la complète, mais ils aiment également les crêpes à base de saucisse, de saumon, ou de fromage de chèvre. Et nous n’avons eu qu’une seule demande de ketchup (que nous avons refusée :-)). Qu’est-ce qui vous manque le plus de la Bretagne ? Les promenades sur la plage, les petites chapelles en campagne, la fraicheur des poissons, coquillages et crustacés. Les crêpes me manquaient avant, mais plus maintenant… L’Annexe de Mamie Colette 1462 River Road, Titusville, NJ, 08560 We’re open: Tue: 7am-2pm Wed & Thu: 7am-3pm Fri-Sun: 7am-5pm
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